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Avis


De Arca1943, le 21 décembre 2006 à 12:38

« La portée des oeuvres des grands artistes et des grands critiques est universelle. »

Des grands artistes, oui.


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De droudrou, le 20 décembre 2006 à 18:41
Note du film : 6/6

Eh oui, mon cher Impétueux : "le monde est de plus en plus global". C'est super de pouvoir le dire et nous sommes quelques uns qui de façon certaine partageons cette impression sur ce site. Maintenant, moi qui suis votre aîné de 3 ans et qui, dans moins d'un mois, soufflerai mes 63 "hivers capricorniens", je ne vous comprends pas quand vous osez prétendre que vous n'aurez pas le temps de lire tous les livres que vous avez emmagasinés et voir tous les films en DVD que vous avez collectionnés avec soin pour vos vieux jours : je me suis fixé une limite pour quitter notre "bonne" vieille terre ! 130 ans ! Parce que la vitesse est limitée à 130 sur les autoroutes ! Regardez : 67 ans devant moi. Plus que je n'ai vécu jusqu'à présent pour regarder mes films préférés, lire les bouquins que je n'ai pas lus et relire ceux qui m'ont plu, écouter tous mes disques, découvrir tous les opéras des auteurs qui me passionnent… Et à cela j'ajoute : confectionner mes pains d'épices, mes terrines, mes confitures…

Et mes photos ? J'allais les oublier !… Et aller emmerder mes deux garçons et mes deux filles, mes petits enfants… Et 130 ans me laisse augurer (si la Terre ne nous fait pas faux bond d'ici là) une foultitude d'arrières petits enfants et arrière-arrière petits enfants… Pour moi qui, à ma naissance, n'ai pas connu mes parents… qu'est-ce que vous en pensez ?

Allons, vous connaissez un coup de spleen avant Noël. Ce n'est pas bon tout cela.


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Fresque humaniste


De paul_mtl, le 13 septembre 2006 à 12:41
Note du film : 6/6

Le discours est, certes, humaniste mais aussi philosophico-politique puisque la victoire contre la maladie passe avant tout, selon 'Barberousse', par la lutte contre la misère et l'ignorance.

Avec sa longue experience médicale, Barberousse a compris qu'il ne faut pas s'occuper et soigner uniquement les causes immédiates des troubles physiques mais également les causes des causes qui sont pour les pauvres la misere et l'ignorance (entre autres choses).

C'est un engagement social et éducatif qui découle directement de cette experience medicale de terrain mais aussi d'une philosophie 'humaniste'.

Ce film a aussi qq passages humoristiques. Si les pauvres ont les symptomes de malnutrition, Kurosawa nous montre un riche qui est malade de trop manger avec le diagnostic de goute et les commentaires que fait Barberousse.

Au final, Kurosawa nous livre une 'démonstration' redoutablement convaincante de l'efficacité d'une politique sociale et éducative à travers son personnage principal qui devient un modele pour son assistant.

A propos de l'interpretation de Mifune, Kurosawa dit (Aldo Tassone, Akira Kurosawa ed.Flammarion 1986 p239)

« C'est dans cette direction que j'aurais voulu pousser le personnage. Malheureusement, Mifune n'a rien voulu entendre. Il a voulu jouer le personnage qu'il avait en tête, une sorte de héros sublime sans peur et sans reproche, et donc fatalement aussi sans humanité. Son interprétation héroïque, granitique, austère, a faussé le personnage. Être un homme, cela signifie avoir tout expérimenté de la vie, victoires et défaites, dit un proverbe japonais. Barberousse, à mon avis, devait être le portrait de cet homme intégral, un mélange d'ombre et de lumière : pour être crédible, Barberousse devait avoir des défauts. Mifune n'a pas voulu m'écouter. Alors j'ai décidé de ne plus travailler avec lui. Quand un acteur commence à jouer son propre personnage, c'est fini. »

Ce qu'on perd légerement d'un coté dans le réalisme et le spirituel on le gagne en action et en théatralité. J'aurrai sans doute donné la note Chef d'oeuvre à cette version voulue initialement par Kurosawa.


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De cormega, le 19 novembre 2005 à 09:42
Note du film : Chef-d'Oeuvre

"Barberousse" est certainement la plus grande fresque humaniste de tous les temps (je m'enflamme un peu là). je dirais plutôt de tous les films que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. D'une longueur avoisinant les trois heures, Kurosawa explorent toutes les facettes de la vie à travers des personnages magnifiques. La mort, l'enfance, l'amour, la misère, l'amitié, la folie, tout y passe. Kurosawa accorde une grande place au plan séquence, prenant le temps qu'il faut sur chaque scène. Ainsi, certains passages deviennent fabuleux, tels la tentative de meurte de la folle sur Yasumoto (le médecin), le recueil de la filette Otoyo à l'hospice et sa guérison progressive, l'amitié entre Otoyo et Chobo (le petit voleur), l'agonie du viellard Sahachi qui vide son sac avant de mourrir…

Mais le meilleur reste l'humanisation des personnages, avec en tête Yasumoto (le médecin) qui va se métamorphoser au contact de Barberousse (Mifune, plus en retenue que d'ordinaire mais incroyablement présent) et qui fini par lui ressembler. La filette Otoyo, qui au contact des médecins et du personnel de l'hospice découvre l'humanité et la gentillesse, va radicalement se métamorphoser et s'attacher au petit voleur Chobo qu'elle tentera de sauver à tous prix de la misère.

Bref, un film magnifique et certainement l'un des plux beaux de Kurosawa, peut-être son film somme.


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