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Bien étrange...


De verdun, le 17 juillet 2014 à 23:47
Note du film : 4/6

Un film intéressant, bien dans la manière de Ferreri dans la manière de développer une idée folle, glauque et obsessionnelle jusqu'au bout: ici une femme Catherine Deneuve se met à remplacer feu le chien d'un artiste-peintre Marcello Mastroianni.

Les images sont superbes, on se plaît à goûter au cadre enchanteur de l'île où se débattent les deux personnages. La jolie musique de Philippe Sarde accompagne agréablement l'ensemble. Les deux acteurs sont excellents, avec une mention spéciale pour Deneuve, qui n'a jamais été aussi sensuelle que dans ce film.

Malheureusement, comme celà arrive souvent chez Ferreri, les enjeux narratifs sont assez minces. Fort heureusement la durée du film est limitée et empêche l'ennui de s'installer avec trop d'insistance.

Un film partiellement réussi mais qui peut se regarder avec nostalgie: une telle production auteuriste et politiquement incorrecte mais bénéficiant de moyens importants et du concours de grosses vedettes et des collaborateurs prestigieux serait-elle concevable aujourd'hui ? Assurément non…


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De vincentp, le 29 août 2008 à 09:36
Note du film : 4/6

Le début des années 70 est marqué en Europe par une vague de drames psychologiques de plus en plus durs et austères, parfois morbides (Visconti, Bergman, Truffaut, Bunuel, Resnais, Polanski, Pasolini, Saura…). Il y a abondance de titres très représentatifs : Tristana, La chambre verte, L'arbre aux sabots, Cris et chuchotements, Providence, Violence et passion, Cria cuervos, Salo, ou les 120 journées de Sodome, Tess. Je me souviens avoir été surpris par la dureté du ton de Les deux anglaises et le continent. La tendance s'est amorcée vers le milieu des années soixante (voire même un peu avant) et constitue le coeur de la production des "auteurs" à partir du début des années soixante-dix. Au Japon (L'empire des sens) et aux Etats-Unis aussi (les films de Cassavetes, et archétypes du genre : One Flew Over the Cuckoo's Nest ou Deer hunter). Une tendance qui atteint un pic culminant au milieu de la décennie et qui s'éteint progressivement au début des années 80 (ex : La femme d'à côté). Le parcours d'Alain Resnais suit par exemple la montée et la régression de ce type de cinéma. Ces ambiances un peu dépressives ou morbides (qui se combinent fréquemment avec un rythme lent) semblent moins convenir aux spectateurs actuels et les films en question sont relativement peu diffusés (quasiment jamais en prime-time) ou repris en salles (sauf dans les cénacles de cinéphiles). La qualité artistique n'est pas en cause.


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