De la première à la dernière seconde, le fil de l'histoire est quasi-téléphonique, en suivant rigoureusement un schéma tendancieux et purement idéologique, dans le sens le plus péjoratif du terme. Tendancieux donc ennuyeux comme un tract gauchiste, c'est tout juste si on n'entend pas les bruits de sabot à chaque scène. Antitrust est un parfait cliché paranoïaque du type Big Brother avec une forte prépondérance à l'anti-Microsophisme primaire. Il ne présente aucun écart notable par rapport à la norme mondiale -bien connue- du cliché cinématographique. Pour que tout le monde puisse comprendre le propos, l'étape obligée de niaisification consiste en un lessivage populisant de toute technicité, aussi bien dans les concepts que dans le vocabulaire informatique et les copies d'écran (si il y a "root" d'affiché à l'écran, c'est que le héros est en train de faire une opération FONDAMENTALE sur le système : ouch ! suspense !). On voit bien que les scénaristes se sont donné du mal pour offrir un habillage plausible et mollement consensuel à la vacuité de cette "oeuvre". Un navet d'une telle perfection pourrait légitiment prétendre au titre de nanard, cependant il n'y a rien de rigolo dans ce délire parano.
Patrice Dargenton (Mon site)
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