Pour Arca :

A propos de "ANNE DES MILLE JOURS ". Remarque judicieuse. Elle s'adapte à un certain nombre d'œuvres de facture très classique, ce qui faisait rager les partisans du cinéma "engagé" (dont la construction dramatique ne pouvait être que radicalement opposée), et qui pourrait s'appliquer à MY FAIR LADY (1964), à MARIE-ANTOINETTE, REINE DE FRANCE (1955), et bien d'autres… Cocteau, souvent avisé, disait "Il n'y que la mode qui se démode !". Pour les comédies musicales qu'Hollywood savait concocter avec un talent exceptionnel – chez Métro-Goldwin-Mayer, surtout – pour lesquelles je nourris un intérêt vif et attendri, un journaliste nuança ce qui devait devenir votre propos : "C'est daté, mais cela n'a pas vieilli".

Quant à ANNE DES MILLE JOURS, je vais m'y remettre, mais des longueurs appuyés pointent leur nez, et me semblent insister un peu trop…

…que Becket Un Homme pour l'éternité, The Lion in Winter, Anne of the Thousand Days, Charge of the Light Brigade et bien d'autres, un de ces films historiques britanniques de la grande époque, avec des acteurs du tonnerre de Brest et une narration très classe et très classique qui selon moi passe superbement l'épreuve du temps. (C'est le grand avantage des narrations classiques : n'étant pas à la mode, elles ne se démodent pas).

Bien sûr, les données sont forcément simplifiées et certains des plus sombres côtés du dictateur ont été quelque peu arrondis aux angles. Mais tout de même, ce film donne un aperçu satisfaisant des enjeux de base de la double révolution britannique de 1648 et 1688.

Arca1943