La jeune fille à la perle est un film doux et blanc.
L’éveil d’un esprit courbé par la corvée s’éjecte miraculeusement des lessives éreintantes dans un temps ou l’on ne fait que servir du matin au soir en admirant à la dérobée les contenus amorphes d’une maison terne cernée par les grands froids.
Griet beauté naturelle éteinte mais non consumée s’anime soudainement devant ces ocres et ces bleus qu’un peintre en manque d’inspiration dévoile devant ses yeux jeunes avides de découvertes.
A travers la peinture deux êtres en sommeil communiquent, ressentent, quittent un monde triste ou il ne faut que se reproduire ou frotter les sols en laissant derrière soi une mère délaissée rongée par le rictus et une progéniture abandonnée jalouse livrée à elle-même.
Les doigts s’effleurent, les visages se décrispent, la lumière capturée par la lentille divulgue une nouvelle palette émotionnelle absente d’un visage dilué dans des taches quotidiennes longues et harassantes.
Grisé par toutes ces offrandes une nouvelle pensée dessine un nouveau visage transcendé.
Le plaisir se partage encore pour quelques temps avec sa génération mais l’âme s’est envolée vers les délices des couleurs et des vernis.
Deux personnages isolés par la condition et le désœuvrement offre à la postérité une œuvre contemplative traversant des siècles de lumières et de cendres en alternance.
Le visage de Griet éblouissant de pâleur se teinte d’une rosée admirablement reconnaissante envers un nouveau monde synonyme de conscience.
« La jeune fille à la perle » genèse d’un tableau est en priorité la propagation d’une émotion intense dans une demeure dominée par le silence et l’ennui.
Le visage immaculé de Scarlett Johansson est magnifique.
hahaha
je sens que je t'ai bien aggacé la.
Si tu es a Paris, profites bien avec le musée du Louvre qui doit exposer
L'Astronome et Le Géographe de Vermeer.
Mais projeté sur 90" avec une bonne musique de fond et assis confortablement c'est excelent aussi.
Encore d'autre critiques de cette qualité, dumbledore
et il restera plus que les fans de Rambo/Rocky ou de la serie TV des Mysteres de l'ouest.
Hahaha
Splendide photographie.
A voir d'urgence si vous aimez la peinture.
Il ne faut pas lire les livres avant de voir leurs adaptations ? Le film de Webber ne m'a jamais complètement transporté, et je n'ai cessé de me demander ce qui en aurait été si j'avais découvert le film tel quel. Outre ces considérations, que retenir? La capacité cinégénique des scènes dans l'atelier telles qu'elles sont décrites chez Chevalier n'a pas échappé au réalisateur, qui en tire les plus belles scéquences de son film. Pas vraiment dans l'invention formel, mais plus parce que ce que l'on voit est réellement fascinant, que Webber a pris le risque du rythme adapté.
Mais voilà, même à ce niveau on en a pas assez… Le principal problème de "Girl with a Pearl Earring", c'est qu'à l'écran, le récit prend du recul. Alors comme on parle de peinture, on fait visuellement allégeance à cet art via une photo qui s'efforce de retranscrire la vision du peintre. Procédé déjà en place par exemple dans le "Rembrandt" de Matton, et assez étouffant, même si ici il sublimes quelques idées très réussis pour faire le lien entre peinture et cinéma( le temps de champs/contre-champs en gros plan et d'un travelling ou le visage de Scarlett/Griet se fige dans sa pose). Eduardo Serra a beau faire un travail époustouflant, le résultat à l'arrivée laisse assez perplexe dans sa pertincence. Du roman de la jeune Griet, cette histoire se transforme en film Vermeer.
Si on peut être grès au réalisateur de garder de la distance face au mystère de la création, le Vermeer campé par Colin Firth fais plus figure de larve que de haute figure ambigu… Les prédateurs qui entourent la virginal Griet font ainsi pâle figures, Cillian Murphy étant une belle erreur de cast (qui croira à un fils de boucher?). En fait beaucoup de choses sont simplifiées, l'aspect démonstratif du roman schématisé. On saisit tout de cette "jeune fille à la perle" qui malgré son mood un peu particulier a peu de secrets à garder. Le final, là aussi qui prend ses libertés avec le livre, laisse perplexe par sa facilité.
Reste qu'honnètement le film se tient de bout en bout, mais pas assez pour vraiment bousculer le film en costume anglais comme se plait à l'annoncer son réalisateur dans les diverses interviews. On sent beaucoup de bonnes intentions, mais au final, Webber finis toujours par revenir à une certaine forme conventionnelle. On retiendra le film surtout par la prestation de Scarlett Johansson, qui évite de faire de Griet une simple image de pureté caricaturale… et puis pour la musique vraiment sublime d'Alexandre Desplat.
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