2h30 pour un film d’auteur aux contours incertains à son entame. On craint un ennui profond. Il n’en est rien, car le sujet s’avère très intéressant, et la mise en scène de
Victor Erice
(1940-…) d’une grande fluidité. Elle porte parfaitement un sujet qu’on ne dévoilera pas. Cette mise en scène est de qualité équivalente à celle d’un auteur comparable, le turc
Nuri Bilge Ceylan
(
Les herbes sèches)

, alors que Erice n’a réalisé que très peu de films depuis plusieurs décennies (son long-métrage précédent
Le songe de la lumière
date de 1992 !). Son cinéma est aujourd'hui moderne. Photographie remarquable également (lumière, couleurs) de
Valentín Álvarez. Aspects sonores très soignés. Une très bonne surprise, au final.
Fermer les yeux
(2023) a été couvert de récompenses, notamment en Espagne avec les Goyas 2024 (10 Goyas dont meilleur film, meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleure photographie, meilleur scénario original,…).