All We Imagine as Light (2024), réalisée par la cinéaste indienne Payal Kapadia (née en Mumbay en 1986) sort en salles ce 2 octobre après avoir été remarqué à Cannes cette année en "compétition officielle". Le film a obtenu le « grand prix » du jury du festival, qui distingue depuis 1967 un film de la compétition "ayant manifesté le plus d'originalité ou d'esprit de recherche" (on trouve dans cette catégorie par exemple Adalen '31 de Bo Widerberg, Accident de Joseph Losey ou plus récemment Un prophète de Jacques Audiard ou Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois). Logiquement, All We Imagine as Light propose une forme élaborée, à base de lumières, de couleurs -bleutées- de sons et de musiques -de différente influence, traditionnelle ou moderne- portant le sujet : une chronique contemporaine liée à la vie de plusieurs femmes indiennes à Mumbay et sur la côte du Kerala (Etat situé au sud-ouest de l’Inde).
Payal Kapadia évite les clichés, propose un récit touchant et sensible, ouvert à interprétation du spectateur. Il s’agit d’un film d’atmosphère, il faut se laisser porter tranquillement par le dispositif cinématographique pour en apprécier toutes ses facettes. Kapadia, de toute évidence cinéaste très talentueuse et à l'avenir artistique prometteur, décrit des aspects sociaux ou intimes de son pays natal. Mais All We Imagine as Light s’adresse aussi aux spectateurs d’ailleurs. Car la vie dans les pays européens, qui nécessite souvent une migration et une adaptation dans les grandes villes, générant des liens de tout type, ressemble étroitement à la vie en Inde. Ce très beau film contemporain à découvrir en salles sera projeté en avant-première lundi 23 septembre en salle Henri Langlois à 20h à la Cinémathèque française, à Paris.
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