Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Quand Cyril Collard nous offrait l’absurde.


De Impétueux, le 2 mars à 22:56
Note du film : 0/6

Mais oui, vous avez raison les gars ! Le cher Tamatoa, trop tôt disparu et qui manque tant à ce site, et le jeune Viator, toujours intelligent !

C'est vrai Les nuits fauves est un film dégueulasse, immonde, tout voué à la célébration de l'abjection. Lorsque Collard, lors de l'une des trop nombreuses scènes de sexe dans les sales repaires des quais de Seine, demande à son partenaire de lui pisser dessus, on est à la limite inférieure de ce qui est supportable.

Utilisez vos sphincters comme vous voulez, mais ne nous faites pas croire que des histoires d'amour peuvent prospérer sur vos boyaux.


Répondre

De Viator, le 2 mars à 18:12
Note du film : 1/6

Je me revois Lycéen en 1993. Les poèmes de Cyril Collard étaient librement récités en cours de Français, les chansons de Noir Désir, elles, fredonnées dans les couloirs et les cours de récréation. Plus de 30 ans ont passé. 32 ans que je n’avais pas revu ce film multi primé et encensé à sa sortie par la critique et par l’intelligentsia.

Lors de la sortie de ce film (quelque peu dans la continuité d’Alger la blanche tourné en 1986, année de l’action des Nuits fauves) qui par bien des séquences flirte avec le clip vidéo cher au metteur en scène, l’actrice Romane Bohringer témoignait « Quand j'ai lu le scénario de Cyril, j'ai d'abord eu peur. Mais simultanément, j'ai été envoûtée, amoureuse de cette histoire. Les Nuits fauves, c'est représentatif de ma génération, les jeunes de 16-20 ans, avec leurs interrogations sur le fascisme renaissant, la guerre, le sida. Peut-être que pour les adultes, c'est différent, mais pour nous, l'avenir est si noir… Une petite nana de mon âge a du mal à trouver sa place : on veut de l'absolu, du beau et on ne nous offre que de l’absurde. »

Je n’avais que 16 ans à l’époque et j’étais également en quête du sens de l’absolu et du beau, tout ce que contre quoi ce film laid et « téléphoné » semble, selon moi, en fait lutter. Faut-il rappeler que pour Cyril Collard, le sens de l’absolu nous est conté dans de luxuriantes scènes de baise, de scatologie, de consommation de drogue, et de partouzes ? Mais peut-être que la jeune Romane Bohringer n’y voyait là rien d’absurde …

Il a été dit que ce drame autobiographique brut, narcissique, émotionnellement intense et sexuellement chargé, a capturé l'essence d'une époque troublée. Je ne le crois aucunement. Ce que je crois par contre, c’est qu’il nous a été vendu comme tel, à grands renforts d’articles propagés par la presse bien-pensante des années 90. François Mitterrand n’avait-il pas déclarer que Cyril Collard est "un exemple pour la jeunesse française » ?

Aux Nuits fauves l’on préférera très largement le Philadelphia de Jonathan Demme, sorti l’année suivante en 1993.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0030 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter