Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Saisissant !


De qe2, le 17 décembre 2010 à 16:12

L'année passée, j'ai assisté à une commémoration un peu irréelle et malgré tout émouvante: c'était le 14 avril 2009, sur le Queen Mary 2, à la verticale de l'épave du Titanic. la cérémonie avec discours du Commandant, gerbe de fleurs jetée à la mer et minute de silence était étrange. Parce qu'il faisait très beau, il faisait jour…et l'on avait du mal à s'imaginer qu'au même endroit, 97 ans jour pour jour, le Titanic heurtait un iceberg. Nous avions aussi du mal à imaginer que l'épave du Titanic était aussi près de nous.


Répondre

De Gilou40, le 16 décembre 2010 à 18:15
Note du film : 5/6

Ah ! le Titanic…Lequel d'entre nous n'a pas eu un frisson dans le dos en prononçant ce seul nom : Le Titanic. Dans un an et demi, il y aura un siècle que ce géant des mers sombra dans la nuit du 14 Avril 1912, par 41°46' Nord et 50°14' Ouest, au large de Terre Neuve, entrainant dans les abîmes plus de 1500 passagers… Des mots, des chiffres pour évoquer un des plus grands drame maritime du monde. Des mots qui ne changeront en rien ce qui nous dépasse et des chiffres qui sont ceux là, alors que d'autres auraient pu tout changer… Mais des chiffres qui ne pourront jamais effacer l'impensable.

J'étais un bateau gigantesque
capable de croiser mille ans…
j'étais un géant, j'étais presque,
Presque aussi fort que l'océan…
Ces mots, chantés pour le paquebot France, prennent un résonance toute particulière…Un peu comme la litote employée sur ce site pour résumer le film. Un gros bateau qui heurte un gros glaçon.. Les poissons seront les seuls à en rire…

Revu sur une vieille VHS un peu rayée et apathique, ce qui accentuait le drame, A night to remember est un excellent film relatant cette catastrophe sans pareille. Pourtant, les œuvres consacrées au Titanic sont légion à travers les époques. Les touts premiers films muets tournés un mois ou deux après la tragédie. Saved From The Titanic, puis Dans la nuit et la glace, films dont il ne reste plus une trace aujourd'hui. D'autres encore, oubliés. Puis Le Titanic réalisé en 1953 par Jean Négulesco. SOS Titanic de william Hale. Ou celui de Lieberman Et bien sur le Titanic de Cameron. La liste est loin d'être exhaustive. Et j'espère, peut-être en vain, que les réalisateurs ont le plus souvent délaissé le business pour faire la part belle à la mémoire. Mais rien n'est moins sur…

A night to remember, ou Atlantique, latitude 41° a été conçu d'après le témoignage de 60 Survivants. Joseph Boxhall, qui fut officier sur le Bâteau, en fut le conseiller technique. On nous dit que c'est donc ce film qui se rapproche le plus de la vérité historique et que les conditions du naufrage sont rapportées au plus près. Je me garderai bien de commenter cette info. Mais j'ai envie de dire : peu importe. Quelques soient les circonstances exactes de cette tragédie – et il en a été évoqué des hypothèses !- elle a existé. Ce cauchemar a réellement eu lieu. Et rien, rien, aucune explication même la plus plausible ne pourra nous sortir de l'esprit que des centaines de gens, sur des canots de sauvetage, ont vu sombrer par cette nuit glaciale, un paquebot haut comme un immeuble de quinze étages !

En tous cas, dans cet opus, pas de fioritures. Les faits, rien que les faits. A l'inverse du film de James Cameron, dont je ne garde qu'un vague souvenir, (l'ai-je vu d'ailleurs ?) pas d'intrigues amoureuses acharnées. Le naufrage et rien d'autre. Ou si peu. Quelques regards qui se croisent pour se dire adieu dans cette nuit glaciale, mais sans guimauve dégoulinante. Juste l'essentiel d'un adieu. Autant dire le silence. Et Honor Blackman, évoquée il y a peu pour Goldfinger sait se taire…

Des acteurs efficaces. Avec des jeux sobres. Dialogues succincts pour ne pas dire lapidaires. On pare au plus pressé. Pas le temps de broder sur des histoires énamourées. Comme dans la version télé un peu longuette avec Catherine Zeta-jones. Tout est centré autour du naufrage. Et ce naufrage n'est pas prétexte à nous relire Roméo et Juliette, comme il le fut dans bien d'autres versions. Et le capitaine de l’insubmersible Titanic, Laurence Naismith aidé de son très efficace second Kenneth More ne laissera à personne le temps de roucouler. A propos de ce capitaine Smith, Laurence Naismith, ou avais je bien pu le voir ? Son visage m'était familier, derrière sa barbe blanche. Et voilà que DvdToile m'apprend qu'il s'agira plus tard du juge Fulton, dans The persuaders. Mais c'est bien sur !

Saisissant ce film ! Très efficace. Qui va droit au but. Un joli noir et blanc qui convient à la situation. Et puis un film qui nous fait réfléchir encore et encore. Pourquoi ? Comment ? Bien sur réalisé avec beaucoup moins de moyens que les versions les plus récentes,( même si les trucages n'ont à rougir de rien ) mais qui n'enlève rien à la dramaturgie de l'instant. Et le monologue de fin du second, Kenneth More, nous en dit plus long sur ce calvaire vécu que le silence effrayant qui suit l'engloutissement du bateau : "-Si….si…Il y en a trop de "si" dans cette histoire…-" Pas un film qui nous réchauffe, non, en ces temps de neige. Mais en regardant par la fenêtre, il m'a semblé tout à coup que le ciel était bien bleu. En attendant, depuis un siècle, le Titanic gît par 3850 mètres de fond avec ses questions et ses fantômes. La plus grande et la plus terrifiante tombe sous-marine, boulversante sépulture de gens confiants. Dans le progrès, en les hommes, en Dieu…


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0038 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter