Vers la lumière (2017), réalisé par
Naomi Kawase joue la carte de l'épure et de la sobriété (93 minutes). Sons et lumières constituent les ingrédients d'une histoire centrée sur le ressenti de non-voyants et de leur entourage. Sensations, sens tactiles, aspects éphémères, écologie, balisent une histoire non convenue. Sélectionnée au festival de Cannes en 2017, prix du jury oecuménique, cette oeuvre sensible met en avant des aspects intériorisés de plusieurs personnages rarement abordés au cinéma. Il s'agit d'une forte réussite cinématographique, originale et aboutie, parmi les meilleurs opus de la cinéaste japonaise. Elle évite ici le piège de l'ésotérisme qui parsème certains de ses films. Les belles images, les sons de la nature, sont au service d'une histoire qui amène à réfléchir sur le temps présent, et celui qui passe.