Tiré du manga à succès de Toru Fujisawa, La série animé GTO reprend les grandes lignes du papier à savoir, critique de l'éducation et de la société japonaise, les tourments de l'adolescence, les difficultés de communications entre adultes et adolescents, tout ça dilué dans un humour grassement salace qui enchantera les uns et consternera les autres. Moi, j'adore jouer le jeu de cette série, c'est débile, énorme, pervers, mais aussi très émouvant et la profondeur de certain passage n'est pas à négliger. Je préfère le manga à la série qui zappe beaucoup d'éléments et condense la moitié de l'histoire en une quarantaine d'épisodes.

Onizuka, 22 ans, ancien bosozoku(motard-voyou), deuxième dan de Karaté, décide de devenir prof pour pouvoir draguer les lycéennes, il se retrouve avec la pire classe de 3ème d'un collège privé et doit retourner tous les élèves qui ont une dent contre les profs et leur font les pires misères possibles. Ses prédecesseurs ont tenté de se suicider et la dernière prof principale est devenue boulimique et à pris 30 kilos sous l'effet du stress. Mais la technique d'enseignement d'Onizuka va revolutionner la vision des élèves.

Le doublage français, plutôt réussi permet de bonnes tranches de rigolade, car adapter le langage Djeuns' japonais au français n'a pas du être une mince affaire. L' érotisme latent qui suinte à chaque page de la BD est ici dégrossi et la série prend une dimension moins raccoleuse mais garde toujours ses pointes acides de cruauté, son matraquage de délires grotesques et une floppée de références au Japon contemporain. En gros, une série bien ancrée dans son époque avec une galerie de personnages secondaires à la psychologie très réussie comme Urumi Kanzaki, une collégienne de 14 ans qui n'a pas besoin de venir en cours car elle a déjà réussi son concours d'entrée à la fac, son QI de 200 l'empêche de sourire, elle reviendra spécialement dans la classe d'Onizuka pour dépenser son intelligence à tourmenter notre héros qui arrivera bien entendu à lui redonner le sourire… Et moi, me faire taper le cul par terre jusqu'au plafond (Hah! ça faisait longtemps tient!).