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De jipi, le 30 novembre 2007 à 11:44
Note du film : 5/6

« Qui est-ce donc qui s'amuse à tourner l'humanité en dérision ? Oui, qui est-ce qui nous manoeuvre en douce ? Le diable probablement ! »

Quelques esprits anarchistes visionnent en super 8 une entreprise journalière en démolition. Océans mazoutés, Bébé phoques matraqués, champignons atomiques, usines polluantes. La liste est longue notre terre agonise sous les yeux d'adolescents impuissants réactivant les braises révolutionnaires d'une révolte par le slogan déterré et réactualisé. L'Agora stipule que ce sont les masses qui gouvernent et non la politique, Tout cela rappelle les propos d'un père des peuples aux slogans réenclenchés.

Une jeunesse devenue anarchisante suite au manque d'opportunité d'être exceptionnelle dans une époque exceptionnelle se rue sur les ingrédients artificiels de son temps, reformate l'atmosphère glauque des possédés de Dostoïevski, se drogue, paresse sous les ponts en alternant euphories et larmes, absences et lucidités le tout ressemblant curieusement à un contexte Alzheimer en devenir. Fait des ronds dans l'eau en admirant les effets concentriques d'un dynamisme qu'elle a perdu. S'extasie devant la vivacité de survivre d'un poisson pris au piège

« Il est vivant ».

Des êtres en conflit intérieurs ne sont plus capables d'activer une procédure s'inspirant de quelques repères encore existants mais devenus invisibles. La vie est ses attraits sont toujours la, dans les rues, dans les autobus. Il suffit de s'extraire de ces propos auto suicidaires d'anarchistes récitants ou l'on aime son prochain en exigeant une soudaine solitude.


Robert Bresson qualifie son œuvre de « Vertige suicidaire collectif » un violent réquisitoire sur une époque industrielle éprouvante pour de nouveaux arrivants terrestres sans remèdes devant des fumées diaboliques crachées par des cheminées conditionnées interfaces entre une terre exangue et un ciel silencieux.

« Ce qui m'a poussé à faire cette oeuvre, c'est le gâchis qu'on a fait de tout. C'est cette civilisation de masse où bientôt l'individu n'existera plus. Cette agitation folle. Cette immense entreprise de démolition où nous périrons par où nous avons cru vivre. C'est aussi la stupéfiante indifférence des gens sauf de certains jeunes plus lucides »

Voila le remède, quelques lucidités à la barre afin de garder un cap d'espérance.

 

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