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Avis


De Gilou40, le 23 septembre 2010 à 17:34
Note du film : 4/6

C'est en faisant leurs courses dans un supermarché que Louis Velle et Frédérique Hébrard ont eu l'idée de créer cette série. Les caissières, ce jour là, portaient une couronne de princesse en l'honneur de je ne sais trop quel produit en promotion. "-Et si nous écrivions une histoire…Une histoire de princesse perdue dans un Paris qui lui est étranger, et qui se retrouve caissière dans un grand magasin ?-" Aussitôt pensé, aussitôt mis sur la planche…

Et nom d'un chien, que j'aime ça ! Mais que j'aime ça !! Les grands penseurs de ce site vont me jeter des cailloux, pousser des cris d'orfraie (elle le sait ta mère que tu es là ?), m'envoyer demander grâce à Canossa et, comme dirait Aldo:"- yé sé même pas ou ça sé trouve !-", enfin bref, je vais me faire mal voir. On sait déjà que je qualifie de "centenaires" des gens encore vert (…!), brillants (…!) grammaticalement irréprochables, si en plus je leurs cause de La demoiselle d'Avignon, je frôle la censure ! Mais je m'en fiche. Je ne me passe pas cette oeuvre en boucle, mais chaque fois, c'est une fête.

La demoiselle d'Avignon c'est d'abord le reflet d'une époque tranquille. Une époque ou les ambassadeurs ressemblaient à de beaux chauffeurs de bus, et ou les princesses ne se la jouaient pas Paparazzi et Pont de l'Alma . Je ne vous ferai pas l'affront de vous raconter l'histoire. Tout le monde n'a pas rencontré le Yéti, mais chacun, en ce pays, a vu au moins une fois cette La demoiselle d'Avignon qui, à l'époque, était diffusée vingt minutes tous les soirs, à l'ORTF noire et blanche.

La Kurlande et son roi.

Friedrich von Ledebur et sa tête que l'on verrait bien figurer sur des boites de sardines à l'huile. Ce fut mon impression première en le voyant, et aujourd'hui, je le pense encore. Rollon, le frère de la princesse. Bram van der Vlugt, un beau blond (aujourd'hui, il est hideux) musicien et volcanique comme son auguste père. Le Palais aux pièces immenses, la neige à perte de vue…Des serviteurs zélés . La mer et le vent. Le vent comme à nullepartland…

Côté France, des routiers très sympas, comme le proclamait à la radio Max Meunier en ces temps reculés. Marco Perrin sera de ceux là, qui prendra sous son aile et sans arrières pensées, la princesse perdue . La grande famille des routiers, la solidarité, bien disparue de nos jours, est bien rendue. Un château en Avignon ou notre Ambassadeur fouille encore et encore sa terre pour y retrouver quelques statues. Un de ces château qui n'en finit pas d'être immense et où les fêtes sont joyeuses et empreintes d'amour. Mère/Fils, Ambassadeur/Princesse, des copains, plein de copains et même un jardinier/secrétaire/cuisinier/ qui fait partie, ou presque, de la famille. C'est plein de tendresse, de naïveté, d'espoir. Le soleil ne brulait pas comme aujourd'hui. Et quand il se couchait, il y avait toujours un ambassadeur, ressemblant donc à un beau chauffeur de bus, qui vous faisait la cour.

Je ne me moque pas de Louis Velle en disant ça. Mais c'est vrai que , même si il était charmant, il n'avait quand même pas un physique à la Sean Connery. Et sa carrière cinématographique en a peut être un peu souffert. Il était très "Français". Ce n'est pas une insulte. Juste un regret…Dans Le permis de conduire, par exemple, ou il couchait à qui mieux mieux, ca ne le faisait pas. Il lui a toujours manqué cette touche un peu….voyou. Il a toujours fait très fonctionnaire.

Il n'en demeure pas moins que les quiproquos entre lui et sa princesse (dont il ignore l'identité jusqu'à la fin) ont fait rêver bien des femmes. Et j'en suis. Marthe Keller, elle, était pile poil dans ce rôle. Beaucoup moins et même plus du tout la fofolle de Le diable par la queue ou elle nous montrait sa petite culotte à tout va, elle s'était achetée la conduite et la prestance qui convient à son personnage. Romantique à souhait, tendre, fragile et amoureuse transie. Je crois me faire l'interprète de mes coreligionnaires en disant que toutes, nous avons été cette princesse pendant quelques heures.

C'était charmant…Un mot qui parait bien désuet aujourd'hui. Il est vrai que les ambassadeurs n'apparaissent plus que dans les scandales, les princesses enregistrent des disques et alimentent les émissions puantes, et les routiers roulent bourrés. Tant qu'aux fouilles, elles se font au milieu de nos rues et nous mettent en retard pour notre travail. Les châteaux, eux, ne nous appartiennent plus. Les textos et les Mails ont remplacé les longues gloses amoureuses à la plume sergent-Major, et on parle plus de terres guerrières et terroristes que de châteaux en Kurlande…

La demoiselle d'Avignon a été et restera une bouffée de fraicheur nécessaire à beaucoup d'entre nous. Un moment de grâce indispensable à bien des cœurs pour continuer leur route. Et on pourra longtemps gloser sur une soi-disant niaiserie, elle n'atteindra jamais l'Annapurna de bêtise, de sauvagerie, et de violence qui est notre lot, aujourd'hui. La demoiselle d'Avignon est un très beau et très necéssaire garde-fou…Les chauffeurs de bus ? Ah ! J'en ai connu de très beaux !


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De niten, le 7 février 2007 à 07:26

Je viens de revisonner 'la demoiselle d'Avigon' mais quel bonheur que ce film dégage.Quels merveilleux acteurs et quel charme.Je viens de passer 6 heures à être transportée dans un monde magique.Il nous faudrait encore de merveilleux comme ça.Merci de tout coeur. Niten


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