4,5/6. Une vision particulièrement corrosive du mariage, et des relations familiales (humaines et sociales, aussi) qui se greffent autour. Une galerie de personnages haut en couleur, la palme revenant à l'évêque (qui voit se multiplier autour de lui des situations cocasses), suivi par le médecin alcoolique, et le responsable de la sécurité du mariage (clone de Ion Tiriac). Des couples étranges se nouent au gré des péripéties du banquet. Ainsi l'évêque et le responsable de la sécurité -le second amène péniblement le premier aux toilettes-, sympathisent. Ce responsable de la sécurité déclare à son compère l'évêque avoir fait voeu de chasteté en choisissant son métier. Cet évêque, à la fois sénile et lucide, est interprété par un étonnant John Cromwell, réalisateur renommé à Hollywood dans les années trente-quarante (il a dirigé les plus grandes vedettes de l'époque), âgé à l'époque du tournage de Un mariage de 90 ans (il est décédé peu de temps après ce tournage). Il a fait rire ce soir une salle complète de 180 spectateurs à chacune de ses apparitions…

Tout n'est pourtant pas réussi dans cette comédie dramatique (visiblement inspirée de La règle du jeu et aussi de quelques films de Bergman). Certains personnages sont peu crédibles, et tout n'est pas drôle, ou sonne de façon un peu artificielle. Très original sans doute dans les années soixante-dix, un peu moins aujourd'hui. Il manque peut-être aussi à Un mariage la folie créatrice et fédératrice de Elliott Gould parfait prolongement de l'âme et de la vision du monde décalée de Robert Altman. Mais c'est un film à voir tout de même…

Ok pour la reedition du mariage d'altman.!excellent portrait d'une famille totale barjot a tendance wakenwoll! pour les situations

ons farfelues!