Dans la Chine ancienne, des brigands à la solde de "Tigre de Jade" (Chen Hung Lieh) kidnappent le fils d’un officiel. Ce dernier envoie un de ses meilleurs agents, l’Hirondelle d’Or (Cheng Pei-pei), d’une stupéfiante agilité.

Réalisé en 1966, L'hirondelle d'or est unanimement considérée comme une date du wu xia pian, le film de sabre chinois. La firme Hongkongaise Shaw Brothers a visiblement mis les moyens nécessaires à l'obtention d'un succès commercial et artistique.

Sur le plan plastique, L'hirondelle d'or est une franche réussite. Les décors, les costumes et la photo flattent l'œil. La mise en scène de King Hu est d'une belle ampleur, en adéquation avec les moyens mis en œuvre.

En revanche, le scénario, à la fois mince et obscur dans sa deuxième moitié, est moins convaincant. Après un excellent début, notamment les scènes se déroulant dans une auberge, les péripéties perdent leur intérêt malgré un intéressant personnage de gueux cachant un lourd secret. Fort heureusement l'ensemble ne dure que 90 minutes.

Par ailleurs, ceux qui n'aiment la violence au cinéma que lorsqu'elle est réaliste trouveront les combats franchement désuets. Ce sont davantage des ballets que des combats.

Par conséquent L'hirondelle d'or est une œuvre importante qui a inspiré de nombreux films à venir, notamment le fameux Tigre et dragon. Une réedition en haute définition serait susceptible de rendre hommage à ses qualités plastiques indéniables. Mais ce n'est pas un film parfait en raison de la faiblesse de ses enjeux dramatiques.