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Forum : Steamboy

Sujet : critique


De christopher brandon, le 3 septembre 2004 à 21:06
Note du film : 2/6

"Dis-moi, Terminator, la science, c'est bien pour faire le bien ?" Le jeune Ray Steam vit dans l'Angleterre de 1870, post révolution industrielle, et doit supporter une ascendance aussi prestigieuse que pesante. Ses père et grand-père figurent parmi la pointe des scientifiques, aussi géniaux qu'incontrôlables. C'est à la réception d'un étrange paquet que la vie de Ray change définitivement : dans une capsule qui rappelle est enfermée une énergie très puissante. Mais, selon le grand père, il ne faut pas que le père de Ray et ses partenaires la récupèrent. A partir de là, les engins les plus spectaculaires vont se succéder dans la démesure pour conclure ce long film un peu vain, pour reprendre MC Solaar : "science sans conscience égale science de l'inconscience". On ne peut qu'être déçu devant ce Steamboy, très attendu par le monde de plus en plus important des fans d'animation japonaise. Si la maîtrise graphique est remarquable, le lien organique entre machines et humains plus sensibles que jamais, si le travail des couleurs est admirable, on regrette que les personnages soient si caricaturaux et se perdent en grimaces excessives. Leur design est complètement raté, surtout le père de Ray défiguré dont les cheveux à moitié arrachés sont pitoyables et mal animés. Quel dommage également que l'histoire très prévisible, qui rappelle d'ailleurs beaucoup le Château dans le ciel du confrère Miyazaki. On n'arrête pas de penser pendant la vision à Akira, dont les thèmes reviennent hanter ce film. La roue automotrice conduite par Ray rappelle bien entendu la moto ultramoderne de Kaneda et de sa bande ; la capsule d'énergie et le monstrueux écrin mécanique qui la reçoit renvoie à la capsule de protection cryogénisée du n°28, le jeune Akira ; l'utilisation du froid pour signifier l'ouverture de la capsule est similaire dans les deux œuvres ; enfin l'énorme vaisseau inventée par les aïeux de Ray rappelle une fois échouée sur les quartiers de Londres l'œuf des ténèbres, l'espèce de furoncle terrifiant qui stigmatise le péril technologique dans Akira. Steamboy en définitive pourrait se percevoir comme un prequel mineur d'Akira, rappelant avec un certain cynisme (et une certaine véracité…) que les hommes n'apprennent que rarement de leurs échecs technologiques. Concluons sur l'étonnant générique de fin où défilent une série de très belles vignettes qui racontent ce qu'il advient des personnages. Curieux procédé puisqu'il apparaît qu'ils continuent à combattre les délires de leurs aïeux jusqu'à plus soif. Est-ce là l'expression de l'aigreur du réalisateur qui n'a pas pu raconter ces épisodes dans son film pour manque de moyens ou l'annonce (le vœu ?) d'une suite éventuelle à ce mauvais remake de Rocketeer(!) A voir dans les mois à venir, sans doute en fonction du succès du film, qui n'a pas vraiment rencontré son public au Japon…


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