4,5 à 4,8/6. Film noir, réalisé par Henry Hathaway en 1948, sur la base de faits réels (la condamnation à perpétuité de deux innocents), avec pour contributeur scénaristique en particulier Jay Dratler (Laura,…). Call Northside 777 est très typique du style du réalisateur : âpre, sec, nerveux, d'une émotion contenue (mais réelle, cf séquence finale). Champs – contre champs en intérieurs, plans d'ensemble en extérieurs. Il offre la particularité d'avoir été tourné en extérieurs réels, dans les quartiers populaires du Chicago de 1948. On rencontre des représentants de fiction du milieu des immigrés prolétaires de l'époque (plongés dans la misère et l'alcool).

Cette oeuvre est un plaidoyer plutôt habile en faveur d'une justice humanisée et de la liberté d'enquête journalistique. Un sujet bien traité, en particulier l'évolution du point de vue du journaliste incarné par un excellent James Stewart, égal à lui-même. Autre aspect intéressant : les relations entre la presse, la police et la justice. La photographie en noir et blanc du grand chef opérateur Joseph MacDonald (La poursuite infernale,…) crée une atmosphère de cité sombre et inquiétante, au sein de laquelle surgit des éclats de lumière (portée par le personnage principal). Call Northside 777 entre dans la catégorie des (très) bons films de la fin des années 1940.

Une analyse intéressante du film, publiée sur internet :

http://waldolydecker.blog.lemonde.fr/2009/07/31/autopsie-dune-erreur-judiciaire-call-northside-777-appelez-nord-777/