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Forum : Cavale sans issue

Sujet : Le moelleux de Van Damme ..


De Tamatoa, le 23 février 2014 à 21:07
Note du film : 4/6

Un Van Damme de la belle époque de l'acteur. Van Damme, c'est comme Steven Seagal, on aime ou on aime pas. Moi, j'aime bien les deux. Du moins, j'ai aimé. A une période où ils étaient encore regardables. Aujourd'hui, Van Damme se remet d'une longue descente aux enfers et Expendables 2 – Unité spéciale lui a ouvert la voie de la résurrection. Reste à savoir ce qu'il va en faire. Steven Seagal lui, s'est laissé entrainé par la bouffe, l'alcool. De ce fait, la graisse et la nonchalance l'on conduit à des séries débiles critiquées par les Américains eux-mêmes. Stallone n'a pas hésité entre les deux, pour sa dernière sortie musclée et ravageuse. Il y en a un qui en voulait encore, l'autre plus du tout.

Mais cette Cavale sans issue a été un des points d'orgue de la carrière du Belge. D'abord, le film marque un léger changement de registre pour celui qui était plutôt habitué à filer des coups de tatanes à tout va dans chacun de ses films. Ici, c'est le registre tendresse via le très jeune Kieran Culkin qui change la donne. Et puis une histoire très prenante nous étonne au vu des scénarios passés. Quatre scénaristes, et pas des moindres, ont travaillé de concert pour nous offrir un script qui tient fort bien la route. Joe Eszterhas=Basic Instinct, Richard Marquand=Star Wars épisode 6 : le retour du Jedi, Leslie Bohem=Alamo, Randy Feldman=Le flic de San-Francisco (que j'adore et dont je reviendrai vous causer !), tous nous livrent là un excellent compromis entre l'action et la comédie sentimentale. De plus Robert Harmon s'avère être un excellent metteur en scène et prouve ici que quand on sait diriger, même les acteurs les moins en vue ont une chance. Van Damme n'est pas de ceux là, mais Robert Harmon le pousse quand même en dehors de la castagne pure et dure et prouve que le Belge a des ressources cachées. Bien cachées diront les moqueurs, mais réelles.

Mais que les puristes du coup d'boule ne s'inquiètent pas : Malgré le côté plus moelleux que d'habitude, ça tombe quand même comme des mouches, les méchants à deux balles. Et Van Damme de s'octroyer des cascades assez impressionnantes, formidablement orchestrées, ou l'on retrouve la qualité première du héros de Kickboxer, Le Grand tournoi, ou Bloodsport, : Le Full-Contact, formidablement précis, ingénieux et efficace. Et côté muscles saillants, les dames en ont pour leur frisson, pas de soucis. Pour le sentiment, agréablement présent dans ce film très énergique, c'est donc le précocement doué Kieran Culkin, adorable bambin (à l'époque) qui fera frémir la corde sensible. Il sera également le fil du hasard qui conduira Van Damme à Rosanna Arquette, plus connue pour sa plastique que pour ses réels talents de comédienne. L'intelligence non plus n'est pas sa raison d'être puisque après le tournage qui connu quelques problèmes d'incompatibilités d'humeur, elle n'eut de cesse que de dégommer son partenaire en racontant à la presse sa scène d'amour avec lui, remplis de détails peu flatteurs pour l'acteur. Passons…

Revenons plutôt à cette Cavale sans issue, réussie, vraiment réussie, parmi la pléiade de films (ils ne sont pas si nombreux de cet acabit, c'est vrai) qui figure en bonne place dans la carrière chaotique de l'acteur. Cette Cavale sans issue qui se déroule dans des décors fort bucoliques. Je ne sais pas très exactement où au cœur des États-Unis, mais la dernière course à moto, fuite assez vertigineuse et captivante, se déroule à travers forêts magnifiques bordées de lacs superbes. C'est un très bon film. Il est bon, Van Damme. Surtout quand, comme à l'instar de Robert Harmon, on sait le tenir et lui faire comprendre qu'il peut beaucoup plus et beaucoup mieux que ce qu'il nous offre d'habitude.

Van Damme, c'est une machine. Il faut savoir s'en servir.


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De vincentp, le 15 octobre 2023 à 21:48
Note du film : 3/6

Il y a aussi Joss Ackland, âgé aujourd'hui de plus de 95 ans, acteur britannique plus ou moins spécialisé dans les rôles de crapules. Il a débuté sa carrière en 1950… Cavale sans issue est un film moyen, qui manque de rythme et à l'intrigue prévisible. Son point fort, certes relatif, est son côté "Americana" et son descriptif d'une communauté de sans grades de l'arrière-pays, éleveurs de bétails ou commerçants modestes. Il y a des gueules qui marquent l'esprit du spectateur. Belle photo aussi mise en évidence par le blu-ray.


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