La Mère a été réalisée par le russe Poudovkine en 1926, à partir de l’œuvre littéraire de Maxime Gorki.

C'est un film qui raconte la naissance d'une conscience révolutionnaire chez une mère d'un ouvrier gréviste en 1905, dans le cadre d'actions socialistes révolutionnaires. Un article de Wikipédia nous aide à comprendre le contexte dans lequel Gorki a écrit ce livre en 1907 et estime sans doute à juste raison qu'il s'agit d' un formidable plaidoyer en faveur du socialisme révolutionnaire, capable de toucher les gens, de les convaincre de la justesse du programme socialiste, non pas par la raison et la logique de la théorie marxiste, mais par la force des sentiments et des valeurs.

Le film de Poudovkine est très réussi. La mise en scène est brillante (variété et opportunité des plans, portés par un rythme rapide, parfois frénétique). Poudovkine qualifie le mouvement socialiste révolutionnaire comme une émanation des forces de la nature (splendides images de la nature russe à son zénith). Ce film exprime parfaitement ce que peut être en 1926 le système de représentation du marxisme-léninisme. A noter que "La mère" a été tourné sous le règne de Staline. Poudovkine était alors chaperonné par tout un système d’État.

Selon un article de blogueurs publié sur le site de "Le Monde" : Tout comme Le Cuirassé Potemkine, La mère est une commande du gouvernement soviétique pour célébrer le vingtième anniversaire de la Révolution avortée de 1905.

http://films.blog.lemonde.fr/2012/06/30/(..)

Elément notable de cette adaptation de Poudovkine : la férocité des luttes sociales, marquées par des combats au corps et des actions violentes. Une approche réaliste, assez éloignée du lyrisme de Eisenstein (à mon avis). Des trognes épouvantables parmi les ouvriers en colère, et le petit peuple.