A peine débarqué du Plaisir de Max Ophuls,
Daniel Gélin
qui en ces années cinquante avait le vent en poupe, se décida sous la pression de son ami Marcel Camus,
à passer derrière la caméra. Et force est de reconnaitre qu'il n'a pas à rougir de son travail. En effet, c'est une mise en scène alerte, fort bien pensée et digne de s'aligner derrière les meilleures que Gélin
met au service d'un film…. hélas sans grand intérêt. Et c'est fort dommage car on ne pouvait être mieux entouré et dans la distribution et du côté dialogues, scénario, et technique. Mais le résultat est loin d'être flagrant. C'est un film qui "bouge bien" mais pour brasser un vent assez ennuyeux tout du long. Si le milieu de la presse, ses magouilles, arrangements de toutes sortes et son côté "Quatrième pouvoir" est bien décrypté, il ne ressort que peu d'intérêt pour cette histoire somme toute banale et ses valses hésitations un peu longuettes. Pourtant, le début du film est très prometteur avec la verve et le savoir faire d'un Louis Seigner
parfait dans son rôle de directeur d'une feuille de choux, bambocheur et authentique Lyonnais. Hélas, il disparaitra très vite du film et ce sont les mondanités parisiennes un peu louches qui vont prendre le pas et encombrer cette œuvre.
Je ne connais pas le roman de Jacques Robert. Il a participé à l'adaptation de son bouquin. Mais on pouvait penser trouver de la part de Camus et d'Audiard
un grand plus dans l'engeancement de l’œuvre. Il n'en est rien. Et si le livre a eu, dit-on, beaucoup de succès, je ne sais pas l'écho que le film a pu rencontrer à sa sortie. En tous cas, il m'a semblé inabouti. Bien loin de la réussite flagrante de Marie-Octobre
du même auteur. Daniel Gélin
avait l'étoffe d'un grand réalisateur, encore faut-il qu'il aie matière à le prouver. Il n'a pas renouvellé l'expérience et de ce fait, nous ne saurons jamais à qui incombe non pas ce ratage, ce n'en est pas un, mais cette œuvre indéfinie et peu probante malgré un abattage certain.
Lyon, comme un lion aux dents longues… Commandeur, pour la soif du pouvoir… Un journaliste ambitieux, presque arriviste. Un patron de journal nommé Walter, c'est un peu "Bel Ami" de Maupassant. Mais si Louis Commandeur a du succès auprès des femmes, il ne fait pas écrire ses articles par ses conquêtes. Louis Commandeur est moins volage que Georges Duroy et il aime sa femme Éva.
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