Quel dommage que Brian Gibson n'ai pas donné à ce film une cadence plus soutenue. Car le défaut qu'on puisse lui reconnaitre en premier lieu, ce sont des longueurs qui auraient pu être évitées. Parce que pour le reste, c'est un polar qui se tient bien sur une route conjuguant psychologie, suspense et action. Pourtant, Alec Baldwin est agaçant à souhait et j'ai toujours pensé que si Demi Moore n'était pas gaullée comme une DS 21 Pallas, elle n'aurait pas fait la carrière qu'on lui connait. Malgré celà, ces deux là arrivent à créer des personnages hors normes aux comportements confus mais pas inintéréssants. C'est un peu lourd par instants. Et puis les clichés sont légion et il nous semble avoir déjà vu le truc. Mais quand même, on reste accroché à l'ensemble et ça finit par s'emballer pour une fin, prévisible certes, mais qui assure.

C'est un peu gros, c'est vrai. On nous présente une Maffia prête à tout. Mais vraiment à tout. N'ayant aucun lien avec ces gens là, je ne saurai dire si la fiction a dépassée la réalité de beaucoup, mais j'ai trouvé le truc un peu épais. Mais les rebondissements ne manquent pas et justement après les longueurs que j'évoquais. Ce qui nous incite à ne pas décrocher et à vouloir voir plus loin ce qui va se passer. Et puis on ne sait jamais oû on va, dans quoi on s'embarque et la détresse de demi Moore nous prend pour de bon. Sa tenacité envers une maffia résolue nous fait devenir fan de cette délicieuse Maman, petit mais fort joli pot de terre contre cette araignée qui tisse autour d'elle une toile de plus en plus meutrière. Non, Demi Moore n'est pas une grande actrice, mais elle joue si bien de son beau visage et de son corps qu'on a l'impression qu'elle en est une. Mais ce n'est qu'une impression. Demi Moore, pour moi, c'est Madison Lee dans Charlie et ses drôles de dames 2 : les anges se déchaînent. Quand elle marche le long de la plage, en bikini noir, avant de s'engouffrer dans une Ferrari . C'est l'histoire de quelques secondes, mais des secondes qui marquent la vie d'un homme normalement constitué. Je ne m'en suis jamais remis. Je voulais voir Striptease mais on m'avait assuré à l'époque que c'était une M….e sans nom.

Mais revenons au film et admettons qu'il est loin d'être mauvais . Non, je n'ai jamais pu supporter Alec Baldwin. Pourquoi, je ne sais trop. Un côté constamment bizarre, torturé. Et puis cette impression qu'il sort toujours de la sieste. Je lui préfère largement Mel Gibson qui aurait beaucoup mieux encadré ce rôle de dingue, en lui donnant beaucoup plus d'épaisseur. Mais pour autant, ni Alec Baldwin, ni Demi Moore, ni les longueurs dénoncées, ni les excès du scénario ne nuisent à ce film. On remarque en bloc mais à la fin, ça ne gêne pas plus que ça. Curieux ! Comme quoi, on peut faire du très bon avec de l'à peu près. Parce que le résultat est intéréssant, solide. On peut dire de ce film qu' il est de bonne facture et que notre attente n'a pas été déçue. Même si ça manque un peu de Bikini…