Signalons que le cinéma de minuit diffuse ,ce soir "Crime et chatiment "1935 de Pierre Chenal; Harry BAUR, P. Blanchar, Madelleine Ozeray, Lucienne Lemarchand et Marcelle Geniat sont les principaux interpretes …

A vos graveurs … NOTE: 5/6

Qu'il me soit permis d'exprimer ma plus vive indignation quant à cette fausse classification, cet étiquetage aussi arbitraire que ridicule.

Mais j'avoue mal saisir la " politique " des programmateurs : s'agit-il de remettre la " sensation " au goût du jour en attirant par cette proscription cinématographique les spectateurs amateurs de noir et de sang ? ou bien plus médiocrement d'épingler un film qui, somme toute, est la meilleure adaptation du célèbre ouvrage dostoïevskien et qui déplaît, par sa cohérence et sa fidélité à l'oeuvre littéraire, aux modernistes du Cinéma ?

Quoiqu'il en soit, le reccord d'audience n'aura vraissemblablement pas été formidable. Mais quelle est donc ce nouvel exemple de calomnie de la critque, cette publicité vicieuse qui ferait oublier au cinéphile peu averti que c'est Harry Baur, le grand Hary Baur, qu'il nous faut venir acclamer à travers ce film magistral !

Certes, on me reprochera sans doute de minimiser l'impact psychologique, au demeurant retentissant – il est vrai, sur nos plus jeunes téléspectateurs, d'une oeuvre de cette envergure dramatique. Je réponds cependant à cela que ma colère serait moindre si un film comme LES VALSEUSES ( aujourd'hui tout public ! alors qu'interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie officielle ) était au moins, à nouveau, réservé à un public averti. Mais non ! ce serait fou ! et la Libre-Pensée artistique de jouir d'un nouveau et coupable triomphe. Car enfin, soyons francs, la dimension psychologique certes éprouvante mais faisant partie intégrante de ce chef-d'oeuvre justifierait à peine un accord parental. Que cherche-t-on alors ? de qui se moque-t-on ? certainement pas de ce cher Dujardin qui, par deux ou trois cabrioles en noir et blanc entre la barbe d'un DSK-Depardieu et les singeries savantes d'un Omar Sy, assure la pérennité du VIIème art pour au moins quelques semaines encore.

Pour Baur, Blanchar et les autres… REQUIESCANT IN PACE. Et au nom de tous les publics.

D'autant plus ridicule qu à l'heure oû ces films sont programmés, il y a longtemps que la jeunesse qui pourrait s' y intéresser dort à poings fermés. Au même titre que leurs parents, même fans de la première heure du grand Harry Baur. Mais cet avertissement est moins une mise en garde que le reflêt de la société actuelle au garde à vous, un doigt sur la couture du pantalon devant l'impensable, l'inconcevable, voire l'horreur de "la chose"…

Comme je suis d'accord avec vous ! mais cette politique arbitraire, grotesque et discriminatoire est sans objet recevable. Je déplore la chute vertigineuse de ce Cinéma, qui est le nôtre, et qui se voit devancé par cette masse d'opus commerciaux et sans valeur, conçus pour flatter dans le sens du poil les " zadmirateurs " de nos " zartistes " contemporains. Soyez tranquille, les productions " gore " et pornographiques ne sont, quant à elles, pas en perdition.