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Sujet : Steve au mitard !


De Steve Mcqueen, le 3 avril 2010 à 20:39
Note du film : 5/6

Aucun message sur ce classique multi-rediffusé le dimanche soir sur TF1…

Brillant technicien , au propos audacieux et à la forme brillante, Schaffner a collaboré avec les plus grands : Fonda (Que le meilleur l'emporte), Heston (Planète des singes, Seigneur de la guerre), Olivier/Peck (Ces garçons…)et encore Brynner (La Griffe).

Duettistes de grands talents, le duo Hoffman/McQueen s'en donnent à cœur joie dans les mimiques hilarantes et autres coups de gueule anthologiques. Adaptant avec maestria un chef-d'œuvre absolu de la littérature humaniste, apportant son brio coutumier à un sujet casse-gueule, le cinéaste colle aux basques de McQueen et offre un écrin en or à sa mythologie.

Le film culmine dans l'éblouissante séquence centrale du mitard, où McQueen hallucine, mange un cafard et se cogne contre les murs pendants 20 minutes. On pourrait dire que c'est ce qu'il a fait de mieux à l'écran, s'il n'était à chaque fois époustouflant.

Allez, quelques séquences où son formidable charisme vampirise l'écran : Steve et son canon à fusil scié… sa partie d'échecs avec Faye Dunaway,d'une sensualité torride à couper le souffle… Steve qui pète un câble, tire au shotgun sur une bagnole de flics et gifle violemment Faye Dunaway… Son dernier baroud d'honneur dans "Junior Bonner", où il chevauche son pur-sang jusqu'à l'épuisement… Steve, pompier valeureux dans la tour infernale. Steve pendu pour rien dans le crépusculaire "Tom Horn"… Steve épuisé qui exécute de folles cascades sur le métro dans "Le Chasseur"…

A la fin Degas refuse de suivre Papillon dans son périple… PAPILLON LANCE UN BALLOT DE COTON DANS LA MER,saute de la falaise et s'envole vers la liberté…

Rarement vu un final aussi déchirant…


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De droudrou, le 3 avril 2010 à 22:21
Note du film : 5/6

Le personnage de Dega a été ajouté pour les besoins du film ! Il n'existe pas dans le bouquin de Charrière qui d'ailleurs a prêté à caution car ce papillon est un mélange d'autres personnages que Charrière avait connus au bagne ! Il était un grand ami de notre Brigitte Bardot nationale ! Un film que je dois acheter avec Steve MacQueen L'affaire Thomas Crown et c'est vrai que la partie d'échecs décrite par notre ami Steve Macqueen est d'une rare qualité érotique !


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De Gilou40, le 3 avril 2010 à 23:15
Note du film : 4/6

J'ai rêvé ou à une époque, on a dit que ce Charrière/Papillon était un gros mythomane ?…


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De Arca1943, le 4 avril 2010 à 03:48
Note du film : 4/6

On l'a dit en effet. Ça commence à faire un bail, mais si je me rappelle bien Charrière s'était attribué plusieurs évasions qui n'étaient pas de son cru. D'ailleurs vous noterez que le film réduit le nombre des évasions comparé au bouquin : question de réalisme, sans doute…


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De Steve Mcqueen, le 4 avril 2010 à 06:13
Note du film : 5/6

Quelle déception ! j'avais adoré le bouquin, lu pendant ma scolarité… En fait Charrière ne serait qu'un vulgaire assassin gigolo… D'ailleurs McQueen ne correspond pas au personnage : plus buriné et casse-coup…

Ne pourriez-vous pas, cher Arca, nous dénicher un philosophe italien qui se serait penché sérieusement sur la question de la mythomanie ?…


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De Frydman Charles, le 18 mars 2012 à 10:15

En fait Dega est bien un personnage du roman… Il est évoqué p 18 (édition originale Robert Laffont de 1969) au chapitre Conciergerie. p26 il est précisé : "Dega est tombé dans l'affaire des faux bonds de la Défense Nationale. Un faussaire les avait fabriqués d'une façon très originale. Il blanchissait les bonds de 500 francs et réimprimait dessus,d'une façon parfaite, des titres de 10 000 francs".

Je me demande néanmoins si c'est un personnage réel ou fictif… Sur wikipédia en anglais, un article est consacré à Louis Dega, et semble indiquer que le personnage à vraiment existé…


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De Tamatoa, le 11 novembre 2014 à 18:41
Note du film : 5/6

Basé sur le livre du quelque peu mythomane (oui, oui !) Henri Charrière dit Papillon, ce film est en fait inspiré en très grande partie des souvenirs d'autres bagnards et en premier lieu desquels on peut citer René Belbenoit et Charles Brunier. Même l'évasion de l'ile du Diable est fausse ! Henri Charrière en a été libéré mais a préféré en faire une épopée légendaire tout droit sortie de son imagination très fertile. Mais le cinéma s'en est trouvé fort aise. En toute logique ce sont les mémoires de Belbenoit et Brunier qui auraient du connaitre le succès. Mais c'est pourtant bien le livre de Charrière avec près de 15 millions d'exemplaires vendus qui a connu la gloire… C'est un des meilleurs réalisateurs de l'époque qui est aux manettes de ce film. On doit à Schaffner de grandes œuvres comme La Planète des Singes, ou L'île des adieux. Un gus qui voit grand et restitue en très grand. Papillon est un superbe film, une épopée pleine de lyrisme même si sanglant, cruel et implacable. C'est quand même un film porteur d'espoir tout du long et le duo Steve Mcqueen / Dustin Hoffman donne à ce film toute sa force et sa vérité même exagérée par l'auteur… Warren Beatty et notre Belmondo avaient décliné les rôles, refusant de tourner avec Polanski pressenti comme metteur en scène. Ce film est basé sur l'amitié, sur les liens d'amitié que l'on peut tisser dans l'adversité la plus noire, devant le destin le plus sombre. Ces chaines indélébiles plus fortes que les fers aux pieds.

Le sujet du film n'est pas nouveau, mais toujours aussi efficace. Avec Le trou, les grandes gueules, Les aventuriers, ou même et surtout La Chaine cette œuvre est sûrement la meilleure, la plus démonstrative du genre. On est d'abord subjugué par les conditions de détention des bagnards, absolument hallucinante. Mais au final on retient surtout les sentiments de liberté, de survie à tous prix, par tous les moyens souvent choquants et d'amitié qui émanent de ce film. Accompagnée par la musique de Jerry Goldsmith, la vision de l'univers carcéral en Guyane Française et ses nombreux débordements et une bonne réalisation malgré quelques longueurs. Papillon est un film dur, pas toujours facile à regarder, mais qui a le mérite de ne jamais oublier la seule chose essentielle à chaque taulard : l’espoir. C’est l’espoir de s’en sortir qui guide Papillon tout du long de l’œuvre, et c’est lui qui "éclaire" le film. Donc non, Papillon n’est pas qu’un film noir. Un beau message y est véhiculé, et ça le fait bien ! Le seul reproche quel l'on peu faire à cette œuvre, c'est sa longueur peut-être un peu excessive. Mais il faut avouer que pour bien restituer le livre dans son entier, il aurait fallu cinq heures de film pour le moins… Mensonges compris !


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De Arca1943, le 11 novembre 2014 à 20:12
Note du film : 4/6

«Mais il faut avouer que pour bien restituer le livre dans son entier, il aurait fallu cinq heures de film pour le moins… Mensonges compris !»

Justement: en étant obligés de choisir pour des raisons de durée ou ne serait-ce que pour des motifs budgétaires, Schaffner et Trumbo réduisent le nombre des évasions et des épisodes et ramènent le tout à des dimensions plus crédibles que le douteux best-seller d'origine. Curieusement, on peut faire un rapprochement avec La Peau: en étant obligée de choisir parmi le foisonnement des épisodes, Liliana Cavani rend plus vraisemblable – mais ça reste dantesque – le best-seller du (génial) bonimenteur Malaparte.


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De Impétueux, le 11 novembre 2014 à 21:06

Ni je n'ai lu le livre (si ça peut s'appeler ainsi) d'henri Charrière, ni je n'ai vu le film de Franklin Schaffner… mais la suite des messages déposés me donne envie de découvrir sinon l'un, du moins l'autre…


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