Revu Color of Night hier soir en long et en large donc, et cet OVNI est quand même réellement fascinant (je crois que je vais me toper le DVD). A mon avis s'il était signé par un réalisateur vraiment connu, il aurait eu plus de défenseurs… A mon sens c'est moins unidimensionnels que les films de la même veine fait par le tandem Verhoeven/Esteheraz, ça se rapproche parfois de "Body Double". Tous les effets délirants sont consciemments calculés, on est entre le nanar volontaire et une réelle envie de réussir dans l'émotion too much, Rush naviguant dans cet océan de de mauvais gout et de baroque avec pas mal d'aisance, jusqu'à parfois atteindre une certain virtuosité. Le film est sans arret en train de se commenter, et ça donne des moments vraiment réussis: Willis conscient de son fantasme vis à vis du personnage de Jane March, et voir celui-ci vraiment comme tel à l'écran, apparition évanescente et musique kitsh à fond les manettes. Les dialogues sont énormes, et j'adore la longue place réservé aux séances de psy… C'est totalement atypique, difficilement définissable, mais une chose est sur: c'est sacrément hypnotique!
Moi, j'aimerais savoir de qui est le morceau de musique classique que met le psy avant de se prendre les 30 coups de couteau… parce que c'est de la balle !
Le trouvant voyeur et malsain, je ne suis pas un bon avocat de ce film ayant vu au cinéma la version "courte" et par la suite en VHS la version "longue".
Je me suis posé la question quant à savoir si le réalisateur du film n'en avait eu assez avec L'amant et qu'il voulait élargir sa vision de mademoiselle Jane March… Quant à monsieur Bruce Willis je me suis posé la question de savoir également ce qu'il pensait de mademoiselle March et, par ailleurs, si ce n'était une possibilité de "dévoiler" complaisamment le matériel dont dame nature l'avait doté dans sa générosité…
Ce que je trouverais surtout débile c'est que des films comme Color of night ou Le dernier tango à Paris peuvent littéralement détruire des carrières au niveau des artistes féminines. Qu'on se souvienne de Maria Schneider ou Jane March qui n'ont guère vu leur carrière profiter d'un jeu qui ne cachait rien de leurs possibilités…
C'est très dommage.
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