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Forum : Le Fantôme de l'opéra

Sujet : Comme dans un moulin...

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De bastien, le 20 mai 2004 à 13:34
Note du film : 3/6

En 1999, ce "Fantôme de l'Opéra" vient "gâcher la fête" de la retrospective Argento à la cinémathèque (selon les mots de Frederic Bonnaud dans les inrocks). Au moment ou il est célébré en France, ce dernier opus vient tout foutre en l'air. Pourtant, c'est un peu une relation amour/haine que je ressens vis à vis du film. Haine, parce qu'Argento est passé à côté de ce qui aurait pu être un des film de sa vie. Poussiéreux et parfois bien mollasson, l'oeuvre déçoit en partie sur la forme: la blague critique récurente étant d'affirmer que ce "fantôme" ressemble aux plus aux oeuvres de Lamberto Bava. Les scènes gores sont parfois pitoyables (la chute du lustre), et un espèce de clip Kitch d'Asia Argento sur les toits de l'Opéra laisse franchement réveur. Autre problème de fond: Julian Sands est ridicule de bout en bout, sans charisme, défaut de certains héros argentoesque fade poussé ici à son paroxysme… Ce fantôme ne gagne rien à son visage humain, si ce n'est une impression pathétique dont on ne sait si elle est délibérée ou non. Co-écrit par le scénariste Gérard Brach, collaborateur de Polanski et Annaud, le film apparait plus très personnel au réalisateur que s'inscrivant dans la lignée de la mythologie de l'oeuvre de Leroux durant ce siècle (Lon Chaney, le fameux musical,etc…).

Alors pourquoi de l'amour quand mème? Thématiquement, le film est très fort… S'il y a une certaine distance vis à vis des jeux sados-masochistes de "Stendhal", Dario n'hésite pas ici à faire un transfet direct de son rapport à sa fille, et ça en est extrèmement troublant . Argento voit ce récit comme un passage de témoin… L'héroîne, c'est Asia, en espèce de symbôle virginal. Le fantôme est l'initiateur maudit, vivant dans les bas fonds et l'ombre (élevé par les rats comme le pengouin de "batman returns", dont le générique du film est un plagiat… Mais aussi un moyen de perpétuer aussi le rapport aux animaux instaurés dans les films fantastiques du réal), hors de la lumière, qui, à la fois figure de père et d'amant, va éveiller la jeune chanteuse. Aboutissement du récit, le final en est extrèmement émouvant.

La relation télépathique, déjà abordé par Argento, donne lieu à de très belles scéquences ici, matière à un trouble très fort. Alors la forme ne peut s'empécher de s'emballer malgré tout, et donner lieu à de très belle scènes. Quand Asia chante seule sur scène, quand Argento reprend les références picturales sur les petis rats de Paris et les rend iconoclastes en révélant les pédophiles pervers dans son arrière fond, quand il lance sa caméra à toute allure dans ses souterrains mystérieux, filme l'intimité des deux personnages dans leur cachette… C'est un film de vieux, un film fatigué au rythme laborieux et treinard, dont on sort sans conteste à de maintes reprises, mais qui dégage aux détours de plusisurs plans, de plusieurs scènes, une forme de sagesse, un humour, une poésie et une beauté qui touche bien plus que ce que l'on voit dans nos plats ordinaires. Argento, comme tout cinaste de la fascination, ne peut empécher d'attirer mème dans ce qu'il livre de moins convaincant.

Il faut noter qu' Ennio Morricone a composé pour ce film ce qui est sans doute sa plus belle composition de ces vingt dernières années, dont la splendeur est parfois bien en porte à faux avec les images.


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De MARGOT007, le 15 juin 2006 à 18:37

LE FILM A ÉTÉ ASSEZ RÉUSSI MAIS JE PRÉFÈRE LE LIVRE IL Y AVAIT PLUS DE DETAILS MAIS DANS LE FILM IL A DES CHOSES OU ON PASSe J'AI TROUVER LE FILM ASSEZ DÉCEVANT. MA NOTE EST DE 6 SUR 10 SOIT DE 12 SUR 20.


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De Philippe., le 26 mars 2010 à 22:26

Bonne critique. Mais défauts et atouts du film apparaîtront -ils si nettement à celui qui n'a jamais ' pratiqué ' le Dario Argento ? Et Gaston Leroux dans tout cela ? S'y retrouve -t-il ?


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De vincentp, le 20 juillet 2022 à 21:01
Note du film : 4/6

Le film s'égare dans trop de directions et tourne en boucles, ce qui limite sa portée, mais c'est un bon film dans l'ensemble.

Dans la salle de spectacle bien connue ou j'étais ce soir pour découvrir Le fantôme de l'opéra, un spectateur a cru bon arriver dix minutes après le début de la projection du film, déranger pas mal de monde pour se trouver une place, pour finir par s'assoir devant moi, puis gesticuler pendant trente minutes sur son siège, puis quitter sans raison la salle à mi-longueur du film qui dure 101 minutes. Selon ma voisine de siège, il s'agit d'un habitué de ce type de comportement. Il y a des gens qui abusent du système d'abonnement-maison… A moins qu'il ne soit aussi détraqué que Le fantôme de l'Opéra.


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De droudrou, le 21 juillet 2022 à 06:21

sans commentaire hélas ! ça m'a rappelé une anecdote que j'avais vécue il y a bien longtemps !… ah ce qu'on appelle le savoir vivre !…


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