Le monde de l'enfance déshéritée, les zones d'ombre psychologiques d'enfants victimes de blessures affectives. Le monde prolétaire des corons de la fin des années soixante : solidarité, esprit de corps… Mais aussi, au-delà, un portrait de l'humanité, la dimension affective qui sommeille dans chacun de nous…
Le style Pialat : quelques tranches de la vie quotidienne de personnages ordinaires, intégrés dans des décors très soignés, qui caractérisent leur psychologie, leur parcours. Une faculté d'aller à l'essentiel en quelques instants. Beaucoup d'images figurant des personnages derrière des portes et des fenêtres : nous pénétrons dans leur intimité.
Mais aussi une impressionnante démonstration de savoir-faire cinématographique moderne. Les prises de vue, le traitement du sujet coupent le souffle, par la puissance de leur assemblage… J'ai été particulièrement sensible au défilé syndical, ou tout est dit sur le sujet en quelques images. L'enfance nue permet de mesurer le talent inouï de Maurice Pialat et son apport -énorme- pour le cinéma contemporain, dont le cinéma français.
Cerise sur le gâteau, le DVD comporte aussi le mélancolique court métrage "L'amour existe" – doté d'une musique absolument bouleversante de Georges Delerue, à voir et à entendre dès que possible…
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