Ce n'est pas tant le scénario, déjà vu et revu dans son déroulement (Rest stop pour le décor, ou Stay pour le fin mot de l'histoire), encore moins la chute sans vraie surprise, que la facture qui séduit dans Reeker. Bien filmé, monté et dialogué, le film ne laisse jamais retomber l'intérêt, et parvient à donner un minimum d'épaisseur à des personnages pourtant bien banals.

La peur parvient à s'immiscer, davantage dans les moments d'attente que dans les accès de gore, et l'image de la mort n'arrive pas à faire oublier celle de Fantômes contre fantômes, dont elle est inspirée. L'épilogue est gratifiant, et on découvre la comédienne Tina Payne, au visage inhabituel, sans oublier Ironside, vétéran de la série B (et parfois Z), qui fait ici un numéro à la Nicholson. Donc pas mal de bonnes choses à l'actif de Reeker, la seule réticence venant de son absence quasi totale d'idées neuves.

Bien d'accord. Reeker fut pour moi (qui ne suis pas fan de slasher) une bonne surprise. J'apprécie, outre sa bonne tenue formelle, son esprit libre et amusé.

Par contre, il FAUT éviter sa suite No man's land, dont le titre ne ment malheureusement pas. Il n'y a rien.

Même pas Tina Payne, qui figure sous le nom de Illman, en tant que productrice. On va éviter, donc…