Le Passager de la Pluie est sans doute le film le plus représentatif du style Japrisot
: personnages prisonniers des traumas enfantins, références à Lewis Carroll, à Hitchcock,
scénar policier extrêmement complexe, affrontement entre l'héroïne et un étranger ami-ennemi, dialogue très décalé, etc.
Réalisé par un des plus grands noms du cinéma français, ce film quasi parfait mériterait d'être redécouvert via le DVD. Ce serait le plus bel hommage à faire à Jean-Baptiste Rossi, dit Sébastien Japrisot.
Sans oublier la BO magnifique de Francis Lai
…
Alors là, les amis, vos commentaires me stupéfient !
J'ai revu ce film hier soir, qui m'avait bien plu lors de sa sortie (comme à tout le monde, je pense : il me semble me souvenir que ça a été un gros succès public), et j'ai pourtant dû me tenir pour le regarder jusqu'au bout, tant je l'ai trouvé daté, chichiteux, niais et, pour tout dire, emmerdant.
Il est vrai que vous paraissez tenir Japrisot en haute estime, alors que ses histoires horlogères m'ont toujours (ou presque) paru le comble de l'afféterie artificielle ; je crois l'avoir écrit déjà une ou deux fois ici, notamment sur le fil de La course du lièvre à travers les champs
où je disais pourtant (je viens d'aller jeter un coup d'oeil !) que je m'étais agréablement laissé faire par ce Passager de la pluie
!
Eh bien, je me renie !
Et je me demande pourquoi l'excellent René Clément, sacrément inspiré dans Le père tranquille,
la quasi-ethnographique et exaltante Bataille du rail,
dans le mythique Jeux interdits,
dans l'excellente adaptation Gervaise,
dans le coupant Plein soleil,
pourquoi, donc, Clément est allé chercher pour ses deux derniers films les histoires invraisemblables de Japrisot
(dont je ne retiens que L'été meurtrier,
grâce à l'exaspérante – mais superbe – Isabelle Adjani).
Sans doute une panne d'inspiration, et la croyance qu'une histoire d'apparence subtile, et en fait tordue, peut sauver un film… (J'ai remarqué que les deux ou trois derniers films d'un auteur sont bien souvent des films "de trop").
Ah ! Si Bronson fait du Bronson, plissant les yeux et souriant énigmatiquement à tout instant, Marlène Jobert
prouve définitivement que son minois était infiniment charmant et son talent absolument infime. La meilleure, c'est encore Annie Cordy,
qui, un peu avant une apparition remarquée dans Le chat
prouve qu'au lieu de chanter Tata Yoyo, elle aurait bien mieux fait de se consacrer au cinéma.
C'était la minute de bienveillance d'Oncle Impétueux.
« Marlène Jobert prouve définitivement que son minois était infiniment charmant et son talent absolument infime. »
Pincement au coeur, ici. Aaaah, Marlène Jobert, etc ''gros soupir''. Pas «absolument infime», quand même… (snif)? Disons : limité ? Hein ? Dites ? Moi je l'ai trouvée très bien, par exemple, dans Dernier domicile connu et j'aime bien son personnage comique dans Alexandre le bienheureux
et Julie pot de colle. Et pui moi 7 mef jla kiffe grave, là.
« La meilleure, c'est encore Annie Cordy, qui, un peu avant une apparition remarquée dans Le chat
prouve qu'au lieu de chanter Tata Yoyo, elle aurait bien mieux fait de se consacrer au cinéma. »
A-ha !!! (Exclamation triomphale) Aurais-je trouvé un signataire pour la pétition de l'invisibleRue haute ?
Allez, va, je concède que je me suis laissé un peu emporter sur Marlène Jobert ! Mais il est vrai que, devant, dans Le passager de la pluie
jouer un personnage infantile, ses défauts s'accentuent et sa charmante allure, ses tâches de rousseur, sa joliesse spontanée, qui, d'ordinaire séduisent (et un peu au delà), ici exaspèrent.
J'ignorais qu'Annie Cordy eût tourné un film en vedette ; je doute qu'elle ait eu la surface nécessaire, mais je veux bien essayer d'aller voir !
Le passager de la pluie est un très bon film un peu incompréhensible à la fin.Marlène Jobert joue bien son rôle de femme naïve et je l'ai déjà appréciée dans certains films comme Dernier domicile connu et Folle à tuer.Charles Bronson lui va très bien en flic borné.La musique est très bonne.
Je crains que ce ne soit le contraire : le film s'éclaire complètement à la fin (comme toujours chez Japrisot, quels qu'en soient les adaptateurs), et c'est Bronson
le malin.
On n'a peut-être pas vu le même film !!!
Effectivement, et même si Impétueux et moi avons déjà débattu des mérites (ou du manque de…) du Passager de la pluie, je crains bien que ce soit lui, qui ait la bonne lecture. Dobbs (Bronson)
est très loin d'être borné : c'est lui qui manipule Mellie depuis de début du film, depuis l'église, où il la force à se débusquer, jusqu'à cet autre meurtre, dont il se sert pour l'obliger à agir. Il tire les ficelles de A à Z, et Marlène Jobert
n'est qu'un gibier plus ou moins récalcitrant. Sans le geste généreux de la fin, elle aurait fini en prison. Cher François Maréchal, il ne vous reste qu'à revoir le film. Il y a pire, comme pénitence…
Après de nombreuses fois où j'ai regardé Le passager de la pluie, je fais toujours le même constat. Le film commence très bien, se met à dérailler en chemin et finit assez bizarrement. L'atmosphère du début est vraiment prenante. Cette ville sous la pluie et cette villa abandonnée dans les bois créent une ambiance très angoissante. Et puis il y a Marlène Jobert aux prises avec son violeur et ensuite, après l'avoir tué, sa rencontre avec Charles Bronson qui a toujours l'air de se moquer d'elle. Pour moi, tout change lorsqu'elle décide de vraiment régler cette sale affaire. Enfin bref, la fin s'est enfin éclairée pour moi, mais il y a toujours un passage très obscur. Sinon, c'est un film que j'aime beaucoup et l'envoûtante musique de Francis Lai ne fait qu'en rajouter.
Dommage que la musique de Francis Lai soit si mièvre et que, funeste concession aux exigences de la coproduction, le rôle du mari soit tenu par le bien fade Gabriele Tinti,
dont la carrière entre le péplum et le porno-soft n'a pas laissé d'autres traces concluantes…
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