Un film bien oublié, aujourd'hui, mais qui connut un certain succès à sa sortie, grâce à l'ingéniosité de son intrigue, et au cynisme de sa conclusion. Tourné au Canada, pour une fois utilisé en tant que tel, et non pas en substitut des U.S.A., The silent partner, fait s'affronter un employé de banque aussi médiocre d'apparence, que plein de ressources cachées, et un braqueur à la sexualité erratique, excessivement dangereux et sanguinaire. L'habituellement fade Plummer fait littéralement froid dans le dos, et ses apparitions en Père Noël ou en rombière fardée, sont plus qu'inquiétantes. Dans The silent partner, rien n'est aussi simple qu'il ne paraît, et l'agneau peut se transformer en loup, pour une poignée de dollars.

Le film est sorti en zone 1 (sans sous-titre), et si son look a quelque peu vieilli, il demeure tout à fait jouissif et surprenant, et mérite une exhumation en zone 2. Etonnant d'ailleurs, que personne n'ait songé à en faire un remake…

« Tourné au Canada, pour une fois utilisé en tant que tel, et non pas en substitut des U.S.A… »

C'est qu'il s'agit d'un film canadien, pas américain ! (D'ailleurs il y a dedans Céline Lomez… Ah, Céline Lomez… Soupir… Et la musique est du Montréalais Oscar Peterson)

« Etonnant d'ailleurs, que personne n'ait songé à en faire un remake… »

Chut ! Pas si fort, quelqu'un pourrait vous entendre !

Il est vrai que Céline Lomez (que je n'ai vu que dans ce film) est tout à fait craquante dans L'argent de la banque, et qu'on n'est pas prêt d'oublier sa dernière scène. Mais chut ! Susannah York n'est pas mal non plus, en collègue fouineuse. Il y a aussi – moins séduisant, je vous l'accorde – le débutant John Candy. Vraiment, c'est un plaisir, ce film.

Craquante, voilà le mot que je cherchais ! Céline Lomez apparaît à son apogée dans le rôle-titre de Gina, un film de Denys Arcand (1975).

Tiens, Jarriq, ça me rappelle… Céline Lomez, comédienne et chanteuse parfaitement bilingue (comme pas mal d'artistes francophones d'ici) a failli en 1979 être du nouveau (et dernier) cast de la série Charlie's Angels. Mais à la dernière minute, les producteurs lui ont préféré Tanya Roberts. Savez-vous quelle fut la raison invoquée ? Elle était trop sexy pour les heures de grande écoute !

Ça alors, quelle déveine de tomber sur des puritains coincés de cette espèce. Céline Lomez dans Charlie's Angels, j'en rêve encore ! J'étais ado, dans le temps… faut comprendre…

Une filmo de 18 titres, une retraite en 1997 à l'âge de 44 ans… ''What ever happened to Céline ???''

Céline Lomez peut tenir son bout à l'écran; elle est bien plus expressive que, par exemple, une Ursula Andress ou une Raquel Welch (pour ne rien dire de l'usurpatrice Tanya Roberts !). Et dans Gina, Lomez est vraiment d'un naturel étonnant en danseuse cochonne (il est vrai que Denys Arcand est un directeur d'acteurs peu commun). Mais disons-le : c'était d'abord et avant tout un pétard, comme on dit au Québec, c'est-à-dire, pour citer l'humoriste Yvon Deschamps, « le genre de fille avec qui tu sors trois, quatre mois puis tu sais même pas encore si elle a un nez ou des oreilles ! »