Forum - Les Tontons flingueurs - "Touche pas au grisbi, salope !"
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Forum : Les Tontons flingueurs

Sujet : "Touche pas au grisbi, salope !"


De Arca1943, le 6 avril 2004 à 03:05
Note du film : 3/6

Je suis bien content, même soulagé, de voir que cette réussite d'un certain cinéma comique à la française est disponible sur DVD.


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De verdun, le 5 novembre 2005 à 19:17
Note du film : 6/6

"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !"

"Touche pas au grisbi ,salope !"

"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases.."

"j'vais lui montrer qui c'est Raoul! Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle.Moi quand on m'en fait trop,je ne correctionne plus,je dynamite, je disperse, je ventile"

"On te connais pas mais laisse nous te dire que l'on te prépare des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdowns comme on dit de nos jours"

"C'est du brutal"

LE FILM CULTE PAR EXCELLENCE !


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De fabrik, le 16 janvier 2007 à 20:19

Voici un site consacré à Lino Ventura: http://tontonsflingueurs.actifforum.com/


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De Gaulhenrix, le 11 février 2007 à 15:19
Note du film : 4/6

Avant tout, il s'agit de compléter la phrase savoureuse de Michel Audiard mise dans la bouche gourmande de Bernard Blier : Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne, j'vais lui faire une ordonnance et une sévère… J'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatt' coins de Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi, quand on m'en fait trop, j'correctionne plus : j'dynamite, j'disperse, j'ventile.

Dès sa sortie en 1963, le public encense le film (3ème au nombre des spectateurs)au grand dam des critiques – je vais apporter de l'eau (ou du vin, s'il préfère) au moulin d'Impétueux – portant la Nouvelle Vague du cinéma dans leur coeur. Grâce, bien sûr, à des acteurs épatants alors au sommet de leur popularité et placés dans les situations où ils excellent. On leur rendra un nouvel hommage en citant les principaux : Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Jean Lefebvre, Claude Rich, Robert Dalban. Le film Les Tontons flingueurs mélange les genres et tient tout à la fois de la farce et du policier. Baignant dans l'humour noir, il montre des personnages en pleine contradiction : un Ventura , sentencieux et souvent sérieux, mais involontairement comique, ou un Blier sans cesse menaçant et vengeur, mais aussitôt transformé en victime ridicule. Au détour d'une scène d'ivresse fameuse (Cf. le Y'en a aussi), il parodie même le conflit des générations. Les coups de poing répétés de Ventura sur Blier assurent une joyeuse transition entre les scènes. Les acteurs étant filmés le plus souvent en gros plan, les dialogues d'Audiard peuvent se déguster mot par mot.


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De Yacine, le 20 mars 2007 à 15:14
Note du film : 6/6

Bien sur les dialogues font mouche à chaque fois…Mais quand même les mimiques de Blier, Francis Blanche, Ventura, Jean Lefèvre sont aussi irrésistibles. Peu de films comiques ont la force de vous plier en deux, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu …


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De droudrou, le 20 mars 2007 à 16:22
Note du film : 6/6

On voit que monsieur est connaisseur !


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De vincentp, le 18 janvier 2009 à 13:15
Note du film : 3/6

Gaulhenrix, mon ami, vous nous manquez avec vos commentaires si pertinents. "Les critiques exprimèrent de vives réserves" en 1963 dites-vous. C'est aussi mon cas aujourd'hui… Bien sûr les dialogues de Audiard sont excellents, Ventura a une forte présence à l'écran. Mais tout de même… L'histoire ne vole pas très haut. C'est ce que Impétueux appelle du cinéma "choucroute-merguez" ou "cassoulet". Enorme, pas très fin, beaucoup de cabotinage, et de fausses notes. Le personnage de Claude Rich n'est pas du tout crédible. Et puis, je vous invite à comparer la petite sauterie nocturne de Les tontons flingueurs avec celle de La nuit d'Antonioni. Ou même avec le cinéma de Louis Malle (Les amants), d'un niveau qualitatif incroyablement supérieur : autant de différences qu'entre un Bob Morane et "Le rouge et le noir" de Stendhal. Et tant pis pour mon collègue de travail qui me déclame les dialogues de Audiard par coeur…


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De kfigaro, le 19 janvier 2009 à 09:41
Note du film : 5/6

autant de différences qu'entre un Bob Morane et "Le rouge et le noir" de Stendhal. Et tant pis pour mon collègue de travail qui me déclame les dialogues de Audiard par coeur…

Comme vous y allez ! ;)

Je ne sais pas si il est très pertinent de comparer deux choses incomparables. Que "Les tontons" soient parfois surestimés, je vous le concède volontiers mais il me parait absurde de comparer une parodie populaire avec des films d'"auteur" nettement moins grand public (Antonioni et Malle), comme il est tout aussi absurde (et misérabiliste) de comparer un avatar honnête de la littérature adolescente avec un fleuron du Lagarde et Michard. Comparons ce qui est comparable dans leur registre propre.


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De vincentp, le 19 janvier 2009 à 15:45
Note du film : 3/6

Les films de Antonioni et Malle en question datent de la même époque, et n'ont pas vieilli, alors que les tontons flingueurs accusent leur âge. Mais je critiquerais surtout l'humour (et le ton) du film de Lautner, qui ne me plait pas. Bertrand Blier se prenant X fois le poingt de Ventura dans la figure : ce n'est pas très drôle. Ou les personnages sous l'emprise de l'alcool. Ou le fait que Ventura n'arrive pas à se rendre compte qui veut le tuer. Etc…. Je n'ai pas adhéré à ce film. Bien sûr, ceci n'est qu'un avis subjectif. Je suis en revanche admiratif devant Le doulos, de la même époque, de Melville par exemple.


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De Impétueux, le 19 janvier 2009 à 16:03
Note du film : 5/6

Outre que je ne recommande à personne de servir des merguez avec un accompagnement de choucroute (dans les folles années 70, il y avait une mode de ces mixités idiotes : choucroutes au pot-au-feu, choucroute de poissons, choucroute orientale, donc), outre cette indication gastronomique (qui n'est pas sans intérêt, eu égard au parfait fumet délicieusement franchouillard des Tontons flingueurs, fumet du bœuf miroton, de la blanquette de veau, du gigot-flageolets, du poulet rôti et du navarin d'agneau), outre tout ceci, dont l'énoncé pédagogique aurait déjà sa vertu intrinsèque, je suppose que l'ami Vincentp nous la fait un peu dans la provocation.

Contester la supériorité éminente des films de Lautner sur ceux du sinistre Antonioni, c'est déjà de la provoc. Mais aller, pour ce faire, dénicher comme exemple, les sublimes Tontons flingueurs, film-cultissime, s'il en est, peu soumis, donc, en tant que tel aux jugements balancés et aux critiques argumentées !!! Avouez donc, Vincentp, que vous souhaitez lancer, en ces mois de frimas une de ces polémiques qui font la réputation et le charme – également sulfureux – de DVD Toile !

Kfigaro le dit excellemment, mais trop timidement : est-ce que ça se compare ?


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De Arca1943, le 19 janvier 2009 à 16:08
Note du film : 3/6

Cher VincentP, j'ai beau ne pas être un enthousiaste de ce film (auquel je préfère d'ailleurs Ne nous fâchons pas), la réponse de Kfigaro tombe sous le sens : la "comparaison" que vous proposez est farfelue. Cinéma comique contre cinéma dramatique, cinéma d'auteur contre cinéma de genre, cinéma d'élite contre cinéma populaire… Ça ne peut pas marcher comme ça. Si vous y tenez tant, cherchez plutôt d'autres comédies de la même époque – 1961, 1962, 1963 – à mettre en parallèle avec celle-ci (comédies pas forcément françaises, d'ailleurs) et qui montreraient les limites de ce film : comédie pour comédie, art populaire pour art populaire : ça aurait plus de sens que de rappliquer pour vous en prendre au malheureux Lautner en brandissant la liste des films préférés des Cahiers du cinéma. Et puis franchement, dois-je vous rappeler que le grand Antonioni – dans ses films en tout cas – était totalement incapable d'humour ?


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De vincentp, le 19 janvier 2009 à 17:33
Note du film : 3/6

Je ne fais nullement dans la provocation, vous livrant simplement le fond de ma pensée. Il est possible de s'adresser à un large public -populaire, ou plus instruit- et de faire rire : Noblesse oblige, Whisky à gogo, par exemple. Ce qui ne me plait pas ici, c'est l'écriture cinématographique : des personnages faux, mal caractérisés (tous les bourgeois sonnent faux), des péripéties ineptes, des effets qui tombent à plat, des relations sociales basées sur la connerie humaine, des dialogues qui ne volent pas très haut. Non, ce film ne me revient pas, comme une choucroute mal digérée. Est-ce une fin de grippe qui réduit mon enthousiasme ? Ou est-ce le fait d'avoir vu récemment beaucoup de films des fameux "auteurs" qui fait que je tend à devenir hermétique au bon vieux cinéma populaire, flairant à cent lieux ses vieilles recettes, comme on peut le faire dans certains restaurants du terroir recommandés par "le guide du routard".

Nb : l'allusion à la choucroute est liée à une de vos chroniques, Impétueux, quand vous aviez qualifié le cinéma de Tati (et de Pierre Etaix) ainsi.


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De PM Jarriq, le 19 janvier 2009 à 17:44
Note du film : 3/6

J'avoue n'avoir jamais totalement accroché avec Les tontons flingueurs non plus. Pas tellement sur l'esprit ou le genre, mais plutôt sur l'extrême faiblesse du scénario, qui n'avance pas du tout, et se contente d'aligner les numéros d'acteurs et les bons mots.

Si le film est devenu une sorte de phénomène, c'est d'abord et avant tout par ces fameux "bons mots", signés Audiard, entrés dans le langage courant, et dont certains, même (surtout ?) hors de leur contexte sont hilarants. Il y a ensuite le casting, d'une incroyable richesse, même si les rôles n'ont aucune espèce d'épaisseur. C'est la réunion d'une bande de copains, visiblement contents de se retrouver, lâchés bride sur le cou, pour le pire et le meilleur.

Les tontons flingueurs peut se voir par petits bouts, d'où l'avantage des chapitres du DVD, sans en attendre plus qu'il n'a à offrir. L'unanimité qui s'est créée autour de ce film rigolo mais sans substance, laisse tout de même rêveur…


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De vincentp, le 19 janvier 2009 à 17:50
Note du film : 3/6

Ah, je suis complètement d'accord avec Pm Jarriq…


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De Gilou40, le 19 janvier 2009 à 18:37
Note du film : 5/6

mais plutôt sur l'extrême faiblesse du scénario, qui n'avance pas du tout….

C'est quoi "un scénario qui n'avance pas" ? J'ai envie de vous dire : Ou voulez vous qu'il aille ? Je trouve le scénario des les tontons flingueurs trés abouti. De trés grands films ont étés réalisés avec des scénaris d'une minceur incroyable ! Sur la route de Madison , la maison du lac , ou encore le genou de claire plus près de chez nous…

Ce qui peut "nuire" à ce film , c'est peut être sa trop grande diffusion télé. Il peut y avoir overdose même avec des films cultes. Overdose qui nous incite à penser que justement…..


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De Impétueux, le 19 janvier 2009 à 18:43
Note du film : 5/6

Chers amis, c'est un peu le principe des films-culte que de laisser, sans vraie raison, des traces dans les mémoires…

Il y a davantage encore que Les tontons flingueurs ou Le Père Noel est une ordure : songez à la folie furieuse (et assez rigolote) qui a entouré, durant des années The rocky horror picture show : dans la salle du 5ème arrondissement où cette brave nullité passait, se donnait rendez-vous à chaque séance toute une bande d'amateurs.

Je cite Wikipédia : Petit à petit, un noyau dur de fans s'établit, connaissant le film absolument par cœur et venant à chaque représentation du film. Au fil des séances, des lignes de dialogues alternatives ont été imaginées pour être intercalées entre les répliques des personnages, leur donnant un sens complètement différent, souvent comique ou à connotation sexuelle.

Ainsi avec le temps cette interactivité évolua, certains fans commencèrent à venir grimés comme les personnages. Puis, certains d'entre eux commencèrent à danser et à chanter sur les musiques du film. Le plus allumé des fans du film s'appelle Sal Piro et figure au livre des records depuis 1987 pour avoir vu le film plus de 750 fois au cinéma (plus de 2 000 aujourd'hui) et est aujourd'hui presque aussi célèbre auprès des connaisseurs que les acteurs du film.

Les projections (quotidiennes dans le monde entier) prennent alors des allures de véritables rituels avec interprétation scénique en parallèle de la projection. À Londres (Prince Charles cinéma) et à Paris (Studio Galande), on trouve encore des cinémas qui projettent le film devant une salle conquise : chacun apporte ses accessoires pour jouer l'action pendant la projection. On apporte du riz pour la scène du mariage, un journal pour celle de l'orage, un drapeau écossais à agiter lorsque Brad s'exclame "Great Scott !", mais aussi un pistolet à eau, des confettis, du papier toilette, etc. Il est également fréquent qu'une troupe d'amateurs rejoue les scènes du film en direct.


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De PM Jarriq, le 19 janvier 2009 à 19:06
Note du film : 3/6

Je trouve le scénario des les tontons flingueurs trés abouti. De trés grands films ont étés réalisés avec des scénaris d'une minceur incroyable ! Sur la route de Madison , la maison du lac , ou encore le genou de claire plus près de chez nous…

Pas d'accord. Sur la route de Madison ou La maison du lac racontent quelque chose, l'échec d'une vie, la proximité de la mort, les scénarios ne comportent pas de péripéties, mais vont bel et bien "quelque part" : une évolution des personnages, une émotion, une réconciliation.

Le scénario des Tontons flingueurs n'est qu'un prétexte. Une fois les protagonistes réunis, tout s'arrête, et ce ne sont que dialogues hauts en couleurs, bagarres cartoonesques, et bourre-pifs. Je ne dis pas que c'est criticable, à part que certains peuvent trouver ça fastidieux, voire franchement ennuyeux. Et d'autres adorer ça, comme le prouvent vos messages.

De toute façon, comme dirait (à peu près) l'ami Audiard : "Un con qui marche ira toujours plus loin qu'un intellectuel assis".


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De kfigaro, le 19 janvier 2009 à 19:26
Note du film : 5/6

songez àla folie furieuse (et assez rigolote) qui a entouré, durant des années The rocky horror picture show : dans la salle du 5ème arrondissement où cette brave nullité passait, se donnait rendez-vous à chaque séance toute une bande d'amateurs.

bah, c'est aussi de la pure parodie le "Rocky horror picture show", le film est certes super kitsch mais la bande son est formidable et puis quelles chansons !


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De vincentp, le 19 janvier 2009 à 21:28
Note du film : 3/6

Ma chère Gilou, j'ai découvert ces tontons flingueurs la semaine dernière seulement, et pourtant cela fait un bail que je regarde des films (200 par an depuis vingt ans environ)… Un pressentiment pour ces tontons flingueurs sans doute (la jaquette ne me disait rien). Le scénario est effectivement limité, et je félicite Pm Jarriq pour ses excellents arguments. Que ceci ne vous empêche pas d'apprécier ce style de cinéma. Car regarder des films est un long processus. En général on commence par des oeuvres populaires et on évolue vers des aspects plus pointus. Il y en a même qui s'égarent en route sur de mauvaises pistes (comme Arca et les oeuvrettes du cinéma italien mais je garde confiance en ses capacités à rebondir -cf il vient de voir La porte de l'enfer et s'ouvre la voie du paradis-). Pour ma part, je m'aperçois -ayant atteint (sans prétention) quelques sommets du genre que j'ai de plus en plus de mal à apprécier le tout-venant, qui encombre pourtant mes étagères. Quand on a connu Ozu, Kurosawa, Mizoguchi, Ford, Minnelli, Walsh, Mankiewicz, Hitchkock, Chaplin, et bien d'autres encore, il peut être difficile de vibrer pour un Lautner. C'est comme passer d'un chateau-Iquem à un pastis. Et comme le capitaine Haddock s'aperçut un jour, effaré, qu'il n'appréciait plus l'alcool ordinaire, ceci n'a pas que des avantages.

Films-culte, dit Impétueux : il y en a d'excellents comme Blade Runner, et d'autres effectivement qui correspondent à des goûts assez populaires (nous citions récemment Les égarés). Il faut accepter ces goûts-là qui font vivre les exploitants et rendent heureux le spectateur lambda.


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De kfigaro, le 19 janvier 2009 à 21:53
Note du film : 5/6

les oeuvrettes du cinéma italien

Ferreri, Petri, Risi, Scola, Monicelli, Comencini ? (pour citer quelques cinéastes que Arca apprécie il me semble) des auteurs d'oeuvrettes ?


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De Gilou40, le 20 janvier 2009 à 00:29
Note du film : 5/6

Quand on a connu Ozu, Kurosawa, Mizoguchi, Ford, Minnelli, Walsh, Mankiewicz, Hitchkock, Chaplin, et bien d'autres encore, il peut être difficile de vibrer pour un Lautner….

J'ai un peu de mal à comprendre , Vincentp…D'abord il est évident que l'on ne peut comparer Chaplin (par exemple ) à Lautner . Mais j'ai surtout l'impression que vous m'expliquez que le photographe Arthus Bertrand qui passe sa vie à nous offrir les plus belles photos de la planète terre , ne pourrait plus vibrer devant les roses de son petit jardin… je dis non.


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De Arca1943, le 24 janvier 2009 à 19:11
Note du film : 3/6

« …Petri, Risi, Scola, Monicelli, Comencini ? (pour citer quelques cinéastes que Arca apprécie il me semble) des auteurs d'oeuvrettes ? »

Eh oui, KFigaro, faut croire… J'ai pris du temps à vous répondre, car il règne dans ma biblio-filmothèque un certain désordre et je n'arrivais pas à retrouver les !*¤#&!! citations voulues. Mais voilà qui est fait : je cède donc la parole à monsieur Comencini, réalisateur dont la première formation fut l'architecture.

« Une maison est tout d'abord un objet à habiter, fait à la mesure de l'homme ; un film est d'abord et avant tout un spectacle destiné à un public populaire. La complaisance esthétique pour elle-même est la dégénérescence de l'architecture, et il en va de même pour le cinéma. Ne pas tenir compte des raisons pour lesquelles se fait le film, c'est le trahir. » (Positif no 156, février 1974)

Avec une belle continuité, M. Comencini reprend d'ailleurs sa métaphore dans une entrevue de 1978 avec Jean A. Gili :

« Réaliser un film qui n'a pas de succès, c'est comme construire une maison qui n'est pas habitée parce que les gens ne s'y sentent pas bien. »

Enfin, un peu plus loin : « La recherche du contact avec le public ne me semble pas cependant une caractéristique constante du cinéma italien. Le phénomène du film ambitieux, conçu pour susciter l'approbation de quelques amis, existe également en Italie. Un des pires services qu'aient rendu au cinéma italien d'après-guerre les critiques italiens et étrangers, c'est d'avoir toujours loué les films qui s'adressaient à un petit nombre de personnes et d'avoir refusé instinctivement le succès comme un fait commercial. » (Jean A. Gili, Le Cinéma italien, 1978)

Cette dernière citation importe parce qu'elle explique pourquoi, en tant que spectateur-collectionneur (je refuse de me définir comme cinéphile), je fouille inlassablement au milieu des ruines : c'est que particulièrement dans le cas italien, les critiques italiens et étrangers ont rendu au cinéma un très mauvais service, comme dit le maestro. La mémoire du cinéma d'après-guerre a hélas été façonnée et déformée – d'une critique à l'autre, d'un livre à l'autre et d'une grosse somme théorique à l'autre – par des letterati munis d'un agenda, d'un plan esthétique préétabli avec lequel je suis souvent en discorde. Un tel phénomène oblige le spectateur lambda que je suis à tout revérifier derrière eux, car on ne sait vraiment jamais quel joyau négligé ou décrié on va ramener au jour. Dans cette perspective, je vous conseille deux superbes articles de Fruttero et Lucentini dans La Prédominance du crétin (collection Le Livre de poche), « Coeur de cinéphile » et « Années de plomb et années de plumes », où l'on trouve l'esquisse (peut-être involontaire ?) d'une autre mémoire du cinéma qui serait celle du public (celui qui habite la maison) plutôt que celle des critiques (qui se font un point d'honneur à ne pas se demander si elle est habitable).

Vous citez plusieurs de mes cinéastes de prédilection (d'où j'ai retiré Ferreri, malgré Le Lit conjugal et quelques autres). Si vous faites le tour – certes fastidieux ! – de mes trop nombreuses interventions, vous verrez que j'ai creusé dans plus obscur que ça, encore, s'il faut être franc. (D'ailleurs je ne classe pas forcément les bons films par réalisateur, la fameuse « politique des auteurs » ayant à mes yeux de sérieuses limites). Et je me suis trompé plus d'une fois, sur la valeur de tel ou tel film italien, c'est bien évident. C'est sûr, ça : comment le savoir d'avance ? Toute la question est là. Mais croyez-moi, ça valait plus que la peine de creuser : car des films italiens peu connus ou peu reconnus qu'il valait plus que la peine d'exhumer, voire de s'arc-bouter contre la doxa, j'en ai vu en masse, pas seulement un ou deux, et bien plus qu'assez pour confirmer mon impression première, à savoir que non, décidément non, s'agissant de spectacles audiovisuels, on ne peut se fier à la ferveur des lettrés. Comencini : « La critique aime les films que le public ne comprend pas ou que, pour le moins, il n'est pas en mesure de saisir dans toutes leurs nuances. »

Quel grand jour par exemple lorsqu'on exhume enfin des oeuvrettes comme (classés délibérément dans un joyeux désordre) Confessions d'un commissaire de police au procureur de la République ! L'incompris ! La Pensionnaire ! Il Boom ! Gendarmes et voleurs ! Kapò ! Le Commissaire ! Fantôme d'amour ! Hercule à la conquête de l'Atlantide ! Mes chers amis ! Les Adolescentes ! Le bel Antonio ! Le Grand silence ! Lucia et les gouapes ! Le Veuf ! Les Camarades ! Le masque du démon ! La calda vita ! Pain, amour et fantaisie ! Été violent !El Chuncho ! Et tellement, tellement d'autres…

…sans parler de tous ceux qui ne sont toujours pas sortis et dont je vous épargne charitablement l'interminable liste !!


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De kfigaro, le 26 janvier 2009 à 10:11
Note du film : 5/6

Merci beaucoup pour cette mise au point, la métaphore de la "maison habitable" me semble totalement pertinente et expliquerait effectivement à merveille le hiatus régulier entre une critique "formaliste", obsédée par la seule "grammaire cinéphilique", et bien souvent "légitimiste" (donc qui ne prêtera qu'aux "déjà riches" comme c'est d'ailleurs souvent le cas sur le présent forum) et un public qui n'est pas si imbécile qu'on ne l'imagine…


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De Impétueux, le 26 janvier 2009 à 19:23
Note du film : 5/6

Comment pouvez-vous écrire, kfigaro que la critique ne prêtera qu'aux "déjà riches" comme c'est d'ailleurs souvent le cas sur le présent forum, alors même que les contributeurs habituels de DVD Toile n'ont, à de rares exceptions près, aucune révérence envers les cinéastes officiels et que nous sommes nombreux à nous vouer, flamberges au vent, à la défense et l'illustration des auteurs aimés du public (ce qui peut même aller, dans mon cas, à la célébration fréquente de Jean Boyer, Henri Decoin voire Pierre Montazel ?

Vous aurais-je mal compris ?


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De kfigaro, le 27 janvier 2009 à 09:17
Note du film : 5/6

Rassurez-vous, dans le cas présent je visais surtout les critiques professionnels (des gens comme Pierre Murat par exemple) et – à quelques exceptions près – ne pensais pas réellement à DVDToile, nous ne sommes que de simples amateurs ici (du moins je crois…).


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De Steve Mcqueen, le 19 avril 2010 à 09:51
Note du film : 2/6

Je continue dans ma veine "démythification" des faux classiques indéboulonnables de la comédie-à-la-française, c'est à dire surévalués…

"George Lautner nous ofre ici la meilleure,la plus efficace de ses mises en scène, ayant su réduire ou corriger les maladresses dont souffraient ses précédents films…" Louis Chauvet, Le Figaro, 28 novembre 1963.

Une telle analyses me laisse rêveur : phagocyté per des mano-à-mano (11 !) désuets (mais c'est volontaire, alors c'est drôle, hein !…), des silencieux qui font "plop!" et n'amusent plus personne aujourd'hui, le film ressemblerait à du Max Pécas, n'était la distribution : Ventura "gabinise" à outrance, Lefèbvre "lefèbvrise" (c'est à dire qu'il est mauvais, comme d'hab'), seul l'impérial Blier tire son étincelante épingle dans cette triste botte de foin…

Mieux vaut revoir, à mon sens, les désopilants "Barbouzes",ou "Ne nous fâchons pas" , qui a bien mieux résisté au passage cruel du temps…


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De droudrou, le 19 avril 2010 à 10:46
Note du film : 6/6

Yes sir ! Plop !


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De fretyl, le 19 avril 2010 à 12:18
Note du film : 3/6

Il est vrai que Les tontons flingueurs a vraiment vieillit. La première partie du film avec l'arrivé de Lino sur le lit de mort du mexicain est vraiment ennuyeuse. La comédie ne démarre vraiment que lorsque Les tontons flingueurs se retrouvent dans la cuisine. Avant on est bizarrement plus dans une ambiance polar.


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De Gilou40, le 19 avril 2010 à 20:26
Note du film : 5/6

Ventura "gabinise" à outrance, Lefèbvre "lefèbvrise"…. Et Mac nous les Queen un peu, maintenant, avec ses "révisions" bizarres….Ouh ! Ki M'énerve, celui-ci !


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De Steve Mcqueen, le 20 avril 2010 à 09:55
Note du film : 2/6

"Révisions bizarres …."? Il me semble que ces "Tontons " frelattés sont loin de faire l'unanimité sur le forum…


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De Tamatoa, le 10 novembre 2013 à 02:07
Note du film : 5/6

Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les r'connaît.

Patricia, mon petit… Je voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L’homme de la Pampa parfois rude reste toujours courtois mais la vérité m’oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser menu !

Écoute, on t’connaît pas, mais laisse nous t’dire que tu t’prépares des nuits blanches… des migraines… des « nervous breakdown », comme on dit de nos jours.

Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix, y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… J’disperse… Et j’ventile…

Bougez pas ! Les mains sur la table. J’vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours.

Alors ? Y dors le gros con ? Bah y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges le gugusse de Montauban… Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… Au terminus des prétentieux.

J’ai connu une Polonaise qui en prenait au petit déjeuner… Faut quand même admettre que c’est plutôt une boisson d’homme.

Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles. Alors ça faisait des histoires…

Touche pas au Grisbi, salope !

Novembre 1963 … Bon anniversaire, les tontons !!



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De David-H, le 6 août 2014 à 01:00

En cet été 2014, la Cinematek (elle s'écrit bien de la sorte en Belgique, histoire de ne heurter aucune communauté linguistique) de Bruxelles propose pour la première fois un cycle dédié à Georges Lautner. C'est que, les années passant et vu le nivellement par le bas ambiant, le cinéma populaire d'autrefois se range aujourd'hui volontiers dans la catégorie des films d'auteur. Le constat est d'ailleurs le même en télé: il suffit de voir les films diffusés en prime-time sur Arte.

Profitant de la première des deux séances estivales des Tontons flingueurs, bien fournie et assez jeune, ce qui est toujours agréable à constater, j'ai (re)découvert un film certes appréciable (notamment pour son casting), où l'on sourit, mais quelque peu longuet par moment. En fin de vie Georges Lautner expliquait que la surévaluation de ce film moyen était simplement due à ses multiples diffusions télé, celle-ci raffolant particulièrement des nombreux gros plans qui peuplent ces Tontons. Le destin d'un film se joue parfois à peu de choses. Car qualitativement, on est tout de même loin, je trouve, du captivant Septième juré tourné deux ans plus tôt, avec le même Bernard Blier. Cela dit, revoir ce film sur grand écran au cinéma offre incontestablement un plus, même si on l'a visionné dix fois au préalable et qu'on connaît certaines scènes ou répliques par coeur.


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De JamesBond005, le 14 août 2014 à 13:35

Profitez de la diffusion sur Polar d'un petit film d'Henri Decoin intitulé Le Feu aux Poudres.

C'est un film policier qui se veut sérieux et au premier degré au cours duquel est évoquée une certaine "Maria la Nantaise" rencontrée dans un bistrot sur la route de Bien Hoa.

Réflexion faite (par Raymond Pellegrin), c'était plutôt Lulu du Havre …

Je crois que Lautner, avec la complicité d'Audiard, a voulu rendre un hommage aux films noirs teinté d'une certaine dérision.

Les Tontons ne sont que le prétexte à une bonne déconnade; rien d'autre.

;-)

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De Impétueux, le 5 janvier 2015 à 19:25
Note du film : 5/6

Je veux bien qu'on cherche des noises aux Tontons flingueurs, qu'on les prenne de haut, qu'on trouve que le scénario n'est pas bien construit, que les acteurs en font des tonnes, que les dialogues de Michel Audiard envahissent l'espace au point de ne pas laisser grand chose d'autre demeurer (sinon la musique de Michel Magne)… Je veux bien qu'il y ait ici et là des longueurs, que Georges Lautner tire ici et là à la ligne, par exemple lors de la visite pré-nuptiale – si j'ose dire – d'Amédée Dieulafoy (magnifique Pierre Bertin soit dit en passant). Je veux bien que ce cinéma d'une extrême franchouillardise parfaitement assumée (ce que j'ai évoqué dans un précédent message : fumet du bœuf miroton, de la blanquette de veau, du gigot-flageolets, du poulet rôti et du navarin d'agneau) puisse agacer dans une époque où cette France-là, qui fut si douce, est sommée de s'adapter à un monde mondialisé.

Je veux bien tout ce qu'on veut. N'empêche que j'aimerais bien me placer dans cinquante ou cent ans, quand les historiens du cinéma français (si historiens, cinéma et France existent encore) évoqueront le paysage du début du 21ème siècle et la célébration, l'an dernier du cinquantenaire des Tontons flingueurs. 51 ans désormais que le film rayonne, fascine, capte l'attention alors qu'il a été vilipendé ou davantage encore méprisé lorsqu'il est sorti sur les écrans et qu'il n'a récolté, depuis 1963, dans les encyclopédies du cinéma, qu'une condescendance hautaine et des jugements supérieurs. (C'est amusant, d'ailleurs, de comparer le jugement porté sur ce film par la doxa, le camp intellectuel émérite et celui porté par les mêmes gens sur le vote des Français : la populophobie a toujours fait partie de l'arsenal des malins). On a beau faire les glorieux, l'osmose, la juxtaposition, la médication qui unissent Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Claude Rich, Robert Dalban, Venantino Venantini apparaissent comme une sorte de miracle, c'est-à-dire comme une grâce qui ne peut être expliquée.

Donc, 51 ans après, le film – un peu – et les grandioses répliques de Michel Audiard – beaucoup – sont présentes si fort dans les mémoires qu'il est devenu trésor national, qu'elles sont devenues si évidentes que beaucoup seraient en peine de préciser et de donner l'origine de dispersé, façon puzzle ou de Les cons, ça ose tout. C'est merveilleux de passer ainsi dans le langage courant ; et ça déborde donc largement la notion de film-culte, qui est destinée à un public à la fois ciblé et fanatique, alors que le jargon des Tontons fait désormais partie de notre environnement.

Dès lors pourquoi ne pas considérer le film en dehors de tout jugement critique, mais plutôt comme un des impacts majuscules donnés par le cinéma à une atmosphère, à un moment où la Société tout entière s'est reconnue ? De fait, il y a sans doute plus de folie surréaliste dans Les barbouzes, un scénario mieux construit dans Le monocle rit jaune, une plus grande audace dans Galia, mais ce sont Les Tontons qui scellent le cinéma de Lautner dans notre imaginaire. Et qui en font, davantage qu'un film, un phénomène sociétal bien au delà du cinéma.


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De droudrou, le 5 janvier 2015 à 22:43
Note du film : 6/6

51 ans désormais que le film rayonne, fascine, capte l'attention alors qu'il a été vilipendé vantage encore méprisé lorsqu'il est sorti sur les écrans et qu'il n'a récolté, depuis 1963, dans les encyclopédies du cinéma, qu'une condescendance hautaine et des jugements supérieurs. (C'est amusant, d'ailleurs, de comparer le jugement porté sur ce film par la doxa, le camp intellectuel émérite et celui porté par les mêmes gens sur le vote des Français : la populophobie a toujours fait partie de l'arsenal des malins).

Que voulez-vous, mon pauvre Impétueux les cons ça ose tout ! c'est même à ça qu'on les r'connaît !… soupir !


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De vincentp, le 5 janvier 2015 à 22:52
Note du film : 3/6

Je partage l'avis très mitigé publié par PM Jarrig le 19 janvier 2009 à 17:44.


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De droudrou, le 5 janvier 2015 à 22:55
Note du film : 6/6

ce que j'adore dans ce film c'est l'accompagnement musical et toutes les variations qui en sont données !


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De Impétueux, le 6 janvier 2015 à 12:18
Note du film : 5/6

Mon message, Vincentp ne prétendait pas jauger le film de Lautner sur quoi les appréciations des habitué de DVDToile peuvent diverger ! vous-même, Arca43, PMJarriq, Gaulhenrix, Frétyl, Steve MCQueen ne l'appréciez pas ; Droudrou, Verdun, KFigaro, Gilou40, Tamatoa et moi l'aimons beaucoup. 6 à 6, la balle au centre, comme on dit.

Mon message évoquait, au delà de la qualité même du film, l'impact incontestable et extraordinaire qu'il a eu. N'importe quelle rétrospective sur l'année 1963, où pourtant les événements n'ont pas manqué (assassinat de Kennedy, élection de Paul VI, Traité franco-allemand dit de l'Élysée), n'importe quelle rétrospective évoquera l'arrivée sur les écrans des Tontons flingueurs.

J'aimerais bien savoir quel film a eu autant d'influence sur l'imaginaire collectif (et pas simplement les dits films-culte, qui n'ont d'impact que sur les consommateurs de cinéma).


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De droudrou, le 6 janvier 2015 à 13:18
Note du film : 6/6

La scène où ils sont à préparer les toasts et goûter la gnôle est fameuse mais ce que j'aime beaucoup ce sont les premières scènes avec le départ de monsieur Fernand Lino Ventura qui se paye une gueule… et ensuite le moribond qui sort de dessous ses couvertures deux énormes flingues… même à l'article de la mort les réflexes demeurent !…


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De fretyl, le 31 décembre 2016 à 15:37
Note du film : 3/6

Décidément en le revoyant Les tontons flingueurs n'a pas résisté aux années de façon consistante à l'inverse par exemple du Cave se rebiffe. La première partie sans humour est bien longuette et Ventura n'est pas là dans son plus grand rôle. Il sera peut-être plus décontracté, plus sympa dans Les barbouzes ou Ne nous fâchons pas. Pendant trois bons quart d'heure on se demande un peu ou l'on va avec ce film. Le doublage médiocre de Venantino Venantini… La nièce casse pied, y compris pour le spectateur. La musique datée… Les tontons flingueurs est un film qui rame !

Mais comme je le dis quelque messages plus haut, si le film ne mérite aujourd'hui que la juste moyenne 3/6, la scène de la cuisine mérite et de loin la mention chef d'oeuvre abondamment utilisée par notre ami Vincentp. Quel grand moment que celui-là : des répliques qui fusent ! Y'a pas à dire c'est plutôt une boisson d'homme, Vous avez sortit le vitriol, ''. Grâce à Dailymotion, youtube etc… Il est désormais possible de retrouver cette unique scène sans avoir à subir le film entier. Eh ben croyez le ou non, me taper cette scène jusqu'à l’éjection des jeunes amis de la demoiselle, une fois tous les deux mois, m'amuse suffisamment pour que je ne regrette pas que Les tontons flingueurs existe encore.

Dommage pour les Volfoni


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De Nadine Mouk, le 31 décembre 2016 à 18:24
Note du film : 5/6

Cher Frétyl, vous rejoignez un peu Michel Serrault qui disait que même pour une seule scène de cinq minutes brillamment réussie, ça valait le coup de faire un film complètement raté. Ce qui n'est pas le cas pour les Tontons flingueurs. Je suis d'accord avec ce que vous dites mais je voudrais ajouter deux choses : la première , c'est que votre impression… a toujours existé. Même lors de ma première vision de ce film, qui remonte déjà aux calendes grecques, je regrettais le lymphatisme de cette entrée en matière un peu lambine. Cela dit, il faut bien expliquer le pourquoi de la suite. Et puis, deuxième remarque, il y a dans cette première partie de film, une scène fort touchante qu'il aurait été dommage de ne pas voir. Le Mexicain, Jacques Dumesnil se meurt. Et Ventura lui décrit ce qu'il voit dans la rue, dans ce petit matin brouillardeux, quand Paris s'éveille. Il invente, il brode… Il raconte ce que son ami veut entendre avant que de fermer les yeux à jamais. C'est une scène très courte. Mais magnifique. Alors, rien que pour ça… Et puis la scène légendaire de la cuisine n'est elle pas avant tout un vibrant hommage à ce Mexicain parti rejoindre ses clients qu'il rendait aveugles en leur vendant sa bibine frelatée ? Tout se tient…


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De fretyl, le 31 décembre 2016 à 18:53
Note du film : 3/6

Serrault a en effet longtemps œuvré dans les années 60/70 pour des petits films sans prétention qui contenait des petits moments magiques : voyez donc La belle affaire ou C'est pas parce-qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule ou même Le grand bazar.


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De Impétueux, le 31 décembre 2016 à 20:40
Note du film : 5/6

Très juste remarque, Nadine Mouk, sur le moment d'émotion et d'amitié que vous décrivez… Il faudrait d'ailleurs dresser une liste de ces petites îles tendres qui, même souvent dans certaines pochades, vous font toucher un peu d'humanité tendre ou pathétique.

Quant à notre ami Frétyl, je persiste à penser qu'il nous couve quelque chose… Après avoir descendu en flammes Les aventuriers de l'Arche perdue, le voilà qui s'attaque aux Tontons flingueurs !! Qui sera la victime suivante de son iconoclastie ?


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