Il s'agit ici du film qui a suivi directement "Massacre à la tronçonneuse", également co-écrit par Kim Henkel, et on pourra remarquer que Hooper reste dans le giron de l'horreur à base de bouseux tous plus effrayants les uns que les autres. Mais plus dans une logique d'exercice de style et de pure film de genre que pour son précédent. La même année que "Bernard et Bianca" c'est une autre version des marécages avec ce Judd (halluciné et incroyable Neville Brand), propriétaire d'un Motel miteux qui carbure à la country, au drapeau US et à la croix gamée. Juste à côté, il y a un crocodile d'afrique, ou ses clients ont souvent la malchance de finir entre les crocs.
Le fil conducteur reprend quelque peu celui de "Psycho" (on suit une fausse héroine pendant le premier quart d'heure, puis sa soeur et son pêre à sa recherche), mais entre temps d'autres clients prennent le temps d'arriver, avec les galeries de portraits à la clé et le défilé d'acteurs qui va avec (Robert Englund, Marilyn Burns, Mel Ferrer, William Finley…). Hooper n'hésite pas à montrer véritablement l'horreur à l'écran cette fois ci, et se livre à beaucoup plus de violence graphique, dans des tableux de démence impressionnant. Ce qui est remarquable, c'est particulièrement la capacité du réalisateur à créer des embiances glauques, bien qu'on est quitté les habits naturalistes de la "tronçonneuse". Ici compte le jeu sur les couleurs et le brouillard, qui créent une embiance véritablement fantastique, comme tous les différents cadrages et angles de caméras qui plongent littéralement la tête du spectateur dans une mare de sang. Son habileté dans le découpage et la mise en scène lui permet de passer la pillule d'un crocodile franchement peu crédible, et on saluera une nouvelle fois un travail sur la musique et sur le son particulièrement audacieux, ou les cris, les bruitages, se fondent littéralement jusqu'à semer habilement la confusion et maintenir l'embiance à vif..
Plus limité dans sa porté même si plastiquement aussi (voir plus) riche que son prédecesseur, Hooper réalise une sorte de super film de Drive In, pervertis comme il faut, et qui en jette beaucoups… A redécouvrir , d'autant que ça tend à devenir l'un des films les moins connus du cinéaste.
5/6
Neville Brand était un personnage incroyable : un des GIs les plus décorés de la WW2, il est devenu acteur de second plan à Hollywood (le maton dans "Le prisonnier d'Alcatraz
") et vedette de télé (la série "Laredo"), avant de sombrer dans l'alcoolisme et la série Z. Dans "Le crocodile de la mort
" et quelques autres films de sa fin de carrière, il évoque un Klaus Kinski
encore plus déjanté si c'était possible.
Robert Englund qui apparaît dans ce film, a paraît-il réalisé quelques séquences, pour remplacer Tobe Hooper
malade.
Le crocodile de la mort enfin en zone 2…pour moi il fais parti des 3 meilleurs films de Hooper.sorte de trilogie avec "massacre"et"massacre dans le train fantome".
Un motel glauque dans une athmosphère putride ou la faune humaine sévit.
On y retrouve la très rare Marylin Burns,et,j`ai un faible pour le finale barge et
et oppressant…unique.
Page générée en 0.0027 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter