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Forum : Au bout de la nuit

Sujet : Avis


De PM Jarriq, le 19 août 2008 à 17:05
Note du film : 4/6

"We're all bad, Tom".

Le film renvoie à Training day et Dark blue, du même auteur, et évolue dans un univers de flics pourris et tireurs de ficelles, de dealers et de mouchards. Le scénario est un peu simpliste, l'enquête trop prévisible, et la "révélation" finale tellement téléphonée, que l'air surpris du héros provoque le sourire.

Néanmoins, Street king possède une belle énergie, des séquences d'action bien réglées, des fusillades vraiment impressionnantes, le tout malgré un casting boîteux : Reeves, qui a pris un coup de vieux, est comme toujours transparent et mollasson, Whitaker commence à systématiser son jeu façon "Actor's Studio", et Hugh Laurie est pour le moins surprenant en "boeuf-carottes", frère jumeau de Dr. House.

Trop cousu de fil blanc, pour convaincre complètement, Street king se place tout de même dans la bonne moyenne des polars U.S. récents, et n'a rien oublié des leçons de The shield.


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De Steve Mcqueen, le 15 février 2011 à 07:50
Note du film : 5/6

Il y a quelque chose de pourri au Royaume des Flics de Los Angeles…

Un polar travaillé comme une pièce d'orfèvrerie, en flux tendu pendant 1 heure 45, servi par des acteurs en état de grâce. Keanu Reeves, ressuscité, flic borderline qui s'arrange avec la Loi, flingue les malfrats de sang-froid pour oublier la mort de sa femme, pour fuir la paperasse, pour trouver un sens à son Existence… Forrest Whitaker, sur la corde raide entre coups de gueule et coups de sang, Grand Manitou pourri jusqu'à l'os, a depuis longtemps abandonné ses idéaux sur l'Autel de la Corruption… Martha Higareda, sublime beauté à la peau mate et aux yeux noirs, petite amie délaissée par Reeves, seul îlot d'espoir dans un univers où les Ténèbres ont depuis longtemps remplaçé la Lumière… Chris Evans, jeune flic idéaliste, tué d'une balle dans la gorge lors d'une fusillade tétanisante où les flingues crachent le feu dans l'obscurité d'un appartement miteux….

Avec maestria, David Ayer filme une cité tentaculaire , un monde interlope vicié par le Crime, un monde où ses protagonistes se débattent avec leurs dilemmes moraux, leurs vies déchirées en lambeaux, leurs vies qui se terminent bien souvent par une balle en pleine poitrine…

A la fin Keanu Reeves, désabusé, contemple le soleil qui se lève , et jette un regard rétrospectif sur son existence brisée par l'alcool, sur les meurtres gratuits, sur sa vie intime brisée en mille morceaux.

C'est du grand Polar, serré comme un expresso bien noir, sombre et désespéré et qui en même temps laisse filtrer l'Espoir par les interstices trouant des Ténèbres…


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