Il était temps que ce film trop sous-estimé ait une édition valable. C'est un des grands Ridley Scott méconnus.

Absolument d'accord et la fin est digne de celle de "Casablanca" (les adieux à l'aéroport en flic U.S. et nippon). Il me tarde de revoir "Black Rain" dans des conditions optimales.

Un des meilleurs films de Scott qui mérite d'être redécouvert d'urgence. Avec une copie digne de ce nom…

un excellent film meconnus de Ridley Scott, qui marque la rencontre entre Scott et Hans Zimmer.

Enfin vu, deux ans et demi après, Black rain n'a pas pris une ride. Et c'est d'ailleurs admirable, car les polars des années 80, L'arme fatale et autres, ont pris un sévère coup de vieux à tous les niveaux, et se sont très rapidement ringardisés.

Le scénario de Black rain n'est finalement qu'un habile démarquage de Coogan's bluff, transposé au Japon, et n'est pas le point fort du film. C'est le génie visuel de Ridley Scott qui fait toute la différence. Filmant le pays du soleil levant comme la cité de Blade runner (et utilisant une bande-son assez similaire), il transcende son banal sujet de trafic de fausse monnaie entre yakuzas, pour en faire une belle histoire de rédemption et d'amitié. Michael Douglas en fait beaucoup, dans ce rôle de flic pas net et coléreux, et se laisse voler la vedette par l'extraordinaire Ken Takakura (celui du Yakuza de Pollack), magnifique en flic vieillissant et pusillanime, au sens de l'honneur prononcé. Andy Garcia, dans un rôle plus bref, est parfait en tête brûlée au destin funeste. Tous les décors sont idéalement choisis (l'usine, le golf, la ferme de la fin), et la musique de Hans Zimmer donne à certaines séquences une ampleur épique. Rarement cité parmi les grandes réussites de Ridley Scott, Black rain est pourtant un de ses plus beaux films. Et le monsieur en a signé quelques uns…