Forum - L'Inassouvie - Les débuts de la "modernité" chez Dino Risi
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Sujet : Les débuts de la "modernité" chez Dino Risi


De Arca1943, le 10 juin 2008 à 14:59
Note du film : 3/6

Je vote pour ce Risi dramatique (??) de 1960 inconnu à mon bataillon avec Mylène Demongeot et Elsa Martinelli. (Et Claudio Gora dans un petit rôle, bien entendu). Sur un scénario de Ennio Flaiano… bref, rien que du beau linge !


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De Arca1943, le 25 octobre 2008 à 17:07
Note du film : 3/6

Traduction certes douteuse et approximative !

Mais je suis vaguement déçu, moi qui croyais que les fans d'Elsa Martinelli, à défaut de ceux de Mylène Demongeot, se manifesteraient par leur suffrage et que bientôt, la pétition pour ce film de Dino Risi serait couverte d'illustres signatures…

Scénario de Ennio Flaiano, grand humoriste et journaliste italien. Avec aussi Claudio Gora, spécialiste des seconds rôles croustillants (comment oublier son Bibi, futur mari quinquagénaire de Catherine Spaak dans Le Fanfaron) et le clown Fanfulla.


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De Impétueux, le 25 octobre 2008 à 20:01

Quand on me prend par les sentiments !!

Martinelli+Risi, c'est sûrement à voir de près !!


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De Arca1943, le 31 mars 2010 à 18:08
Note du film : 3/6

Eh bien, vous voilà exaucé, Impétueux ! Un Amore a Roma sort sur DVD en France en juin prochain (source : FNAC.COM). Un des très rares films dramatiques de maître Risi, avec dessus la date magique : 1960. 1960 à Rome, qui plus est !

Bien qu'on puisse s'interroger sur l'ordre des priorités de nos amis les éditeurs – La Marche sur Rome et Dernier amour, notamment, auraient dû selon moi venir avant celui-ci, et peut-être aussi Opération San Gennaro et La Femme du prêtre – cette nouvelle réédition ne sera certainement pas de refus !


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De Arca1943, le 18 juillet 2010 à 19:59
Note du film : 3/6

Même très bien réalisé par Dino Risi, porté par une équipe d'interprètes de très bon calibre et tourné à Rome, à Capri et sur plusieurs plages italiennes de 1960, un photoroman sera toujours un photoroman.

Je n'ai pas vu tout Risi, mais je crois bien que c'est son premier film à tonalité résolument dramatique… et le dernier avant Fantôme d'amour ! Pour une fois le titre français rend mieux le sujet que l'original : L'Inassouvie éponyme est l'étonnante Mylène Demongeot, starlette de 1960 aux moeurs légères (et d'origines modestes) dont est amoureux Marcello, un dandy romain issu d'une famille d'aristocrates ruinés, et interprété avec aisance par le jeune premier américain Peter Baldwin, qui deviendra plus tard réalisateur de télévision. (Il fut aussi assistant de De Sica).

Le Risi volontiers égrillard des farces de cul à la Sessomatto est heureusement en veilleuse, et ce sont plutôt les réactions et la psychologie de sa sensuelle interprète qui l'intéressent. Et ça ne manque pas de finesse dans l'observation, de souci du détail dans la mise en place, mais tout ça, je l'ai dit, dans une optique de fotoromanzo. C'est du mélo, quoi. La musique de Carlo Rustichelli a un côté "ascenseur" qui annonce bien la couleur. La photographie, les repérages, les nombreuses scènes d'extérieur – de rue, de plage… – sont magnifiques, tout comme le sont aussi Elsa Martinelli et Maria Perschy. Et bien sür on y trouve l'indispensable Claudio Gora dans le rôle d'un ingénieur douteux.

Ce sont les à-côtés qui m'ont surtout intéressé : étant donné que la jeune Anna (Demongeot) est starlette (et a eu, dit-elle, un rôle dans Poveri ma belli malheureusement coupé au montage) on assiste au tournage d'un douteux peplum par un Vittorio de Sica qui s'arrache les cheveux pour avoir le silence sur le plateau. Mais du coup, ce passage humoristique jure avec la tonalité d'ensemble. On a aussi l'occasion de voir le comique Fanfulla dans un bref numéro d'avant-scène. Quant à Mylène Demongeot, elle a peut-être ses limites, mais elle pleure en gros plan comme pas deux et donne un relief indéniable à son personnage.

Le finale sans happy-end, à l'italienne est émouvant (je suis sûr qu'un critique du temps a dû écrire que ça faisait pleurer Margot). En filigrane, il y aurait bien un apologue sur la transformation des moeurs, voire sur le heurt d'une nouvelle Italie (Demongeot) et d'une ancienne Italie (Peter Baldwin), mais ça reste assez ténu.

À noter que la qualité audio-visuelle de cette édition René Château est fort satisfaisante. Il y a même la version sous-titrée… mais pas de chapitrage, bien entendu !


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De vincentp, le 22 novembre 2015 à 23:00
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Grand et beau film réalisé par Dino Risi en 1960 avant Une vie difficile (1961) et Le fanfaron (1962). Dialogues élaborés et naturels, éléments graves et drôles, relations humaines et sociales. Derrière l'aventure sentimentale, un portrait de l'Italie de l'époque. Les contributeurs de cette oeuvre décrivent le mystère de la vie en société, le développement de celle-ci dans un cadre urbain empiétant sur la campagne romaine.

Une succession de séquences magnifiques : l'entrée au sein des studios par le personnage masculin par exemple, découvrant aux côtés du spectateur, des rites et codes énigmatiques. La créativité des contributeurs de Un amore a Roma est impressionnante : ils semblent défricher sous nos yeux émerveillés le langage cinématographique de la modernité, qui vient de naître, avec énormément de trouvailles de fond et de forme, et de talent.


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De vincentp, le 1er décembre 2022 à 17:15
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Mylène Demongeot est décédée aujourd'hui. Excellente actrice dans ce présent film de Dino Risi de 1960. Elle avait 25 ans à l'époque.


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