Forum - Le Voyage de Chihiro - Poétique mais sommaire
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Forum : Le Voyage de Chihiro

Sujet : Poétique mais sommaire


De Jor-El, le 16 février 2003 à 15:02

Je trouve les thèmes superbes, les idées souvent poétiques, mais désolé, l'animation me paraît toujours cheap, sommaire et trop proche des séries TV torchées à la chaîne.


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De Patrice Dargenton, le 18 février 2003 à 12:23
Note du film : 6/6

Moi je suis surtout interessé par le scénario, c.a.d. la possibilité de partir dans une histoire, sans décrocher du fait d'un manque de cohérence. Par ailleurs, en ce qui concerne la qualité de l'animation, je la trouve plus que correcte, et absolument parfaite si on la compare à un Disney moderne.


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De Matahachi, le 1er mars 2003 à 02:42

Torchée, l'animation ? Faut pas exagérer … Certes ce n'est pas du 24 images/s mais ca reste de la grande qualité. Et c'est tellement au-dessus de la production Disney actuelle !


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De Patrice Dargenton, le 8 juin 2003 à 17:28
Note du film : 6/6

Si vous aimez la poésie, le fantastique, les histoires de fantômes (chinois ou pas), de dragons, de magie, les phénomènes étranges, les esprits capricieux et insaisissables, si vous aimez être surpris et émerveillé, alors comme moi vous serez totalement enchanté par ce superbe dessin animé, comme si vous étiez retourné à l'enfance pour un moment. Quel talent et quel génie ! C'est encore meilleur que Princesse Mononoké.

Patrice Dargenton (Mon site)


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De lych666, le 2 mars 2006 à 15:23
Note du film : 6/6

L' animation de Miyazaki est peut-être moins travaillée que celle de Walt Disney mais elle n'est pas pour autant moins efficace, la qualité des graphismes est selon moi nettement meilleure, les personnages son beaucoup plus attachants et les décors sont sublimes. De plus, les oeuvres de Miyazaki sont beaucoup plus riches et profondes dans leur sujet et la manière de les aborder; poésie, onirisme, symboles. Du concentré de rêve dépourvu du manichéisme niais présent dans toutes les oeuvres Walt Disney.

Pas de rupture de récit avec des clips aux chansons prédestinées à devenir des tubes pour enfants. Simplement la musique émouvante et enchanteresse de Joe Hisaishi qui d'ailleurs s'occupe de la BO des films de Takeshi Kitano (La musique de "L'été de Kikujiro" inoubliable!).

Pour moi, Miyazaki dépasse de loin Walt Disney et j'espère qu'il restera toujours fidèle à lui-même dans ses prochaines créations.


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De Torgnole, le 6 mai 2008 à 21:55
Note du film : 6/6

Alors là, je suis absolument d'accord avec Patrice Dargenton et Lych666, Miyazaki c'est un niveau supérieur à Disney et pour les mauvaises langues, je les met au défi de ne pas apprécier cette petite perle qu'est "Le voyage de Chihiro". Qui a dit sur ce site que les mangas n'étaient que des "japoniaiseries" violentes? Surement le dernier des crétins. L'oeuvre de Miyazaki est merveilleuse de bout en bout et les divers thèmes sont abordés avec profondeur, subtilité et poésie. Alors quand le dragon Aku redevient lui même car Chihiro lui rappelle son nom, je me suis retenu de chialer parce qu'il y avait quelqu'un à côté de moi… Hem… Mais toutes façons j'aurai pas pleuré, j'vous jure! "Chihiro" c'est le genre de dessins animé qui vous perche sur un sourire pour le reste de votre journée, bercé par une douce nostalgie, voguant sur le mystère, l'esprit accompagné par une musique qui transforme chaque vision en rêve. Ce dessin animé est une véritable évasion émotionnelle.


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De fastivon, le 8 mai 2008 à 23:38

Nombreuses sont les pistes de lecture à l'envergure insoupçonnée. Mettre une note à pareil ouvrage est pour ma part impossible.

1,2 million en France ont fait le déplacement et ne l'ont pas regretté. C'est sans commune mesure avec sa terre d'origine, où le grand maître et sa Chihiro ont réussi à déposséder de leur trône James Cameron et "Titanic" (dont je ne m'explique toujours pas le débordement d'enthousiasme planétaire, sans vouloir jouer au compliqué).

Les plus frileux à la japanimation trouvent ici un style autre que ce que la télé avait habitués. Cependant, les après-midis mangas années 80 de FR3 avaient déjà donné à voir un superbe aperçu de tout un univers d'une grande richesse visuelle et narrative, à travers les épisodes de "Pinocchio" et de "Sans famille" entre autres.

Mais toute oeuvre animée ramène toujours à la comparaison avec Disney et celle-ci n'y échappe pas… Même si c'est en vue de décrier les Disney, c'est paradoxalement un sacré compliment qui leur est fait là, car il faudrait déjà leur avoir reconnu d'indubitables qualités, pour "instaurer" cette base de référence !…

Miyazaki, Disney… Il serait vain de rapprocher les deux pour décider lequel supplante l'autre, tant est grande la frontière entre les deux.

Mais en dépit de toute l'excellence de la facture de ce Miyazaki, je ne le regarderai pas deux fois. "Princesse Mononoke", pourtant encore meilleur selon moi, non plus. Pourquoi donc ?

Le sentiment de "très bien réalisé" n'implique pas le soulèvement de questionnement comme le font les Disney (uniquement ceux d'avant 1959 !…), à savoir : "MAIS COMMENT ils font ça ?!?" (les mouvements ne sont pas juste fluides, là intervient carrément le facteur de beauté). Ce qui, là, renouvelle le désir d'un énième visionnage…


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De Torgnole, le 9 mai 2008 à 11:30
Note du film : 6/6

"Mais en dépit de toute l'excellence de la facture de ce Miyazaki, je ne le regarderai pas deux fois. "Princesse Mononoke", pourtant encore meilleur selon moi, non plus. Pourquoi donc ?"

Et bien cela vous regarde uniquement vous car dans mon cas, je dois bien avoir vu ces deux là au moins 5 fois chacun. Et je vais répeter ce que j'ai déjà dit sur le topic de Ghost In The Shell. Le plaisir ne se ressent pas seulement grâce à la qualité de l'animation mais grâce à de nombreuses autres qualités comme les ambiances marquées par une musique qui accompagne chaque scène à la perfection, un alliage de couleurs agréables, une imagination foisonnante pour créer de somptueux décors où évoluent des créatures très attachantes, la richesse des thèmes et des messages, la poésie et le symbolisme latent qui n'a pas besoin d'interprétation alambiquée pour être compris, la complexité des personnages qui ne sont jamais foncièrement méchants et ont droit à leur rédemption, leur histoire et leur psychologie.

"Le sentiment de "très bien réalisé" n'implique pas le soulèvement de questionnement comme le font les Disney (uniquement ceux d'avant 1959 !…), à savoir : "MAIS COMMENT ils font ça ?!?" (les mouvements ne sont pas juste fluides, là intervient carrément le facteur de beauté). Ce qui, là, renouvelle le désir d'un énième visionnage…"

Je trouve cela dommage justement que le Dessin Animé doit surtout se résumer à une prouesse d'animation, cela revient à dire, qu'un film devrait se résumer à une prouesse d'effets spéciaux et de beauté de l'image. L'animation de Disney est incroyable certes, c'est beau, fluide, mais cela limite tout le reste, et chaque scène Disney est un pretexte pour afficher des prouesses d'animation chiadées et jouer dans la sensiblerie facile. Dans les Miyazaki, "le soulèvement de questionnement" ne s'applique pas au niveau de l'animation mais au niveau de l'histoire. Certains passages fonctionnent émotionnellement et certaines situations font réfléchir pas parce que l'animation est bonne mais parce que tous les facteurs, éléments, instruments qu'on utilise dans les dessins animés, sont exploités au mieux pour que la magie opère.

A part ça, j'ai mis un 6/6 mérité à cet anime étant donné le plaisir qu'il m'a procuré. Quand je suis sorti du cinéma, je me souviens avoir passé le reste de ma journée d'excellent humeur, du rêve plein la tête et jamais aucun Disney ne m'a fait cet effet même quand j'étais tout pitit pitit…


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De Impétueux, le 23 octobre 2018 à 19:29
Note du film : 3/6

Comment noter un film – et un univers ! – qui vous sont radicalement étrangers, à tous les sens du terme ? C'est exactement comme si on me demandait de classer dans un palmarès des setters irlandais (ou des géants des Flandres, qui sont une variété d'énormes lapins de concours). Non seulement je n'y connais rien, mais en plus ça ne m'intéresse pas et faire l'immense effort de m'initier à tous les codes indispensables pour profiter du plaisir de connaître son affaire dépasse de loin mes capacités et surtout mes envies. Alors je place une note médiane qui ne repose pas sur grand chose, finalement.

J'ai regardé Le voyage de Chihiro sur l'affectueuse injonction de quelqu'un qui m'est cher ; peut-être le fait de transformer en devoir ce qui devrait n'être qu'un plaisir – celui de regarder un film qu'on a choisi – a-t-il un peu gâté mon jugement, l'a-t-il un peu orienté, mais ce n'est sans doute qu'à la marge. C'est un fait : le Japon m'est glaçant – au pire – ou indifférent – au mieux -, les dessins animés japonais semblent être au degré zéro de l'animation à qui a été baigné, dans son jeune âge par les somptuosités de Blanche neige, Cendrillon, La belle au bois dormant et je trouve que consacrer deux heures à une histoire aussi biscornue et insignifiante est bien exagéré.

Il faut mettre au crédit de Hayao Miyazaki une inventivité visuelle assez bluffante et le talent de composer, ici et là, des images superbes, pleines de grâce, de délicatesse, de poésie. Des tas de séquences sont charmantes, d'autres bien inquiétantes et troubles. Contrairement aux films de Walt Disney de la bonne époque, qui sont souvent très guindés, il y a de la férocité, de l'outrance, de la cruauté gratuite. Mais ça ne me suffit pas.

Je n'ai pas compris grand chose au film. Voilà qui n'est pas très grave, d'autant que les gloses qui ont fleuri ici et là et notamment les considérables développements lus sur Wikipédia ont éclairé ma lanterne. Et puis de toute façon il me semble qu'on n'a pas à attendre de ce genre de cinéma un récit bien structuré. Il est vrai qu'écrivant cela, je me trompe peut-être complétement ; j'apprends ainsi avec stupéfaction que l'esprit putride qui se présente à un moment donné pour être baigné et nettoyé est davantage qu'une boule dégoutante de merde, comme je le croyais, mais aussi le symbole vivant d'une rivière polluée. Diable ! Voilà ce que je n'avais pas du tout perçu ! je n'avais vu là qu'une concession assez répugnante à la fascination éprouvée par des générations de galopins aux horreurs scatologiques (le caca-boudin en action, en quelque sorte).

Gagné par l'ennui, j'ai essayé de retrouver des références cinématographiques dans ce concert d'images étrangères… Pourquoi pas ? Des têtes coupées vertes qui sont les compagnes de la sorcière Yubaba, je me réfère à l'homme-tronc (bien réel, celui-là !) de Freaks ; les architectures compliquées où évolue Chihiro m'ont fait songer à La cité des enfants perdus de Caro et Jeunet), la physionomie du Sans visage aux personnages masqués de Eyes wide shut. Et ici et là, des réminiscences d'Alice au pays des merveilles

Le château dans le ciel, vu il y a quelques mois m'avait en tout cas paru plus cohérent, finalement plus conforme à l'idée que je me fais d'un dessin animé. Mais il se peut que je me trompe du tout au tout…


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