jimmy le saint(andy GARCIA) est chargé par Le manipulateur ( christopher WALKEN) d'intimider le nouveau petit copain de Meg, l'ex copine de son fils, pour qu'il ne se marie pas avec celle-ci. Jimmy accepte et recrute 3 potes pour l'aider dans sa tâche. Seulement il va vite regretter d'avoir confié le rôle du faux flic censé aborder le jeune homme à Bill Le Critique (Teat WILLIAMS), un psychopathe qui se sert de cadavres en guise de punching ball…

Résumé comme ça,on dirait qu'on est face à un vulgaire polar de série. C'est sans compter la conjonction des talents réunis.

• l'interpétation d'abord. GARCIA, comédien honorable, se surpasse dans le rôle du gangster rangé des voitures,balançant des vannes mémorables avec une régularité quasi métronomique. WALKEN est excellent (comme d'habitude).FORSYTHE livre une interprétation nette et sans bavure. Mais c'est Treat WILLIAMS qui sidère : coupe militaire, marcel crasseux, violence qui affleure à la moindre occasion, il est exceptionnel et aligne les punchlines à un rytme hallucinant ("I am Godzilla, you are Japan !!!).
• à ce casting exceptionnel s'ajoute le scénario sans faille de Scott ROSENBERG, qui réserve des rebondissements sur-mesure, alternant pauses mélancoliques et explosions de violence.
• enfin la mise en scène sophistiquée de Gary FLEDER parvient à cerner un personnage en 3 plans, à nouer un suspense avec trois fois rien.

C'est violent comme RESERVOIR DOGS, les dialogues sont encore plus brillants que dans PULP FICTION, les dialogues plus acérés que dans JACKIE BROWN. c'est tragique, désespéré,immoral et sanglant .J'ai vu le film 3 fois en deux jours et je me suis repassé les scènes cultes, au ralenti, plusieurs fois. L'image du dvd est indigne d'une vhs, la version française (la seule disponible) est infâme, mais ça reste un chef d'oeuvre, à voir et à revoir (en sirotant une heineken et le shotgun chargé à portée de main).

Aller, un dernière réplique de Treat WILLIAMS pour la route:

   "- Critical Bill, man, what the fuck are you doing ?
    – Working out,it's not bothering him much."  

désolé pour la mise en page, mon ordi a foiré.

Et j'ai oublié de dire que la séquence finale tirerait des larmes à un GI psychorigide.

C'est vrai que c'est un excellent polar, qui surpasse Tarantino à tous les niveaux.

On a bien compris que tu aimais !

Remarque générale : on trouve pas mal de DVD à des prix défiant toute concurrence… Et c'est très vrai qu'ils sont au format 4/3, ce qui n'aide pas beaucoup et qu'au niveau des "audios" comme des "sous-titrages", nous sommes assez frustrés. On comprend mal néanmoins que certains de ces films aient fait une carrière presque "silencieuse" dans les salles !

beau polar, c'est un fait. Interprétation, réalisation, scénario, rien à jeter…

Une fois de plus, je me demande à quoi sert de sortir des films en DVD, si c'est pour que ce soit pire que des VHS ? Que le format soit respecté, afin de s'adapter aux écrans 16/9, et qu'il y ait la v.o. ne me semble pas un investissement trop extravagant pour l'éditeur. Même modeste…

En effet,je me souviens être revenu tout content chez moi après avoir acheté "Duel dans le pacifique", beau film de guerre pacifiste de john BOORMAN, et avoir subi une terrible déconvenue sur le plan technique: image affreuse en format plein écran, version française exécrable, chapitrage aux abonnés absents…

On trouve donc certains films valables comme Legal eagles ou Henry et June à 1 euros et des poussières, sur certains sites. Mais franchement, ça ne vaut pas plus ! Je pense que ça s'adresse à un public de néophytes, mais ça ne change rien : pourquoi mépriser les néophytes, au point de leur offrir des films saccagés, incomplets ?

Le cas de Hell in the Pacific est encore plus irritant : il n'existe nulle part (U.S.A., UK, Japon, Italie…) une version au format 16/9 !

Mais on trouve dans le commerce "Honoré de Marseille" ou "Le facteur de Saint Tropez" !…

Un film "noir" qui sort de l'ordinaire et dont le titre original (Things to Do in Denver When You're Dead, c'est-à-dire, sauf erreur de ma part, Affaires à régler à Denver lorsque l'on est mort.) indique ouvertement qu'il traite surtout de la vie et de la mort. On peut, en outre, donner comme second exemple les témoignages de personnes âgées, intitulés "after life / après la vie'', qui exposent leur sentiment sur la vie, une fois, précisément, qu'ils l'ont vécue. Ou encore évoquer le vieil homme qui, sorte de récitant du choeur antique, commente et explique, à intervalles réguliers, la tragédie que déroule l'écran, séquence après séquence, échec après échec.

Du point de vue du récit, une fois la sentence de mort signifiée par le manipulateur – comme la faucheuse, il décide arbitrairement du destin d'autrui -, les personnages doivent préparer un départ tout symbolique : celui qui leur ferait quitter Denver. Mais on n'échappe pas à cette Denver-là, métaphore de la Mort…