Là, franchement, une limite a été franchie ! Je vois mal comment on peut faire plus "gore", plus nihiliste, plus immonde que cette "prequel" absolument barbare et déjantée, qui frise le nauséabond. Jadis, les films de ce genre étaient destinés à un public d'afficionados, bricolés à la va-vite, plus drôles que véritablement traumatisants. Ce Massacre à la tronçonneuse va encore plus loin que le précédent remake, et propose un long carnage, ponctué de hurlements, de chairs arrachées, de mutilations atroces. Impossible de n'être pas scotché devant un tel spectacle, même si on peut s'interroger sur sa finalité. Malgré un scénario simplissime, pimenté d'un léger message sur l'héroïsme et l'engagement (on est en '69, en plein Vietnam), le film reste compétitif par la qualité de sa réalisation, la beauté (décadente) des décors, la perfection des effets spéciaux et de la bande son. Les jeunes comédiens sont tous parfaits, et des vétérans comme Ermey et Tergesen (Oz), se donnent à fond. On entre là-dedans comme dans un cauchemar particulièrement fiévreux, et on en sort essoré. Pour l'amateur de sensations fortes donc, qui se font rares au cinéma, c'est un film parfaitement réussi dans son créneau. A ne pas voir tard le soir, en tout cas…

Ah tiens PM Jarriq, vous me donnez envie ; j'avais tordu le nez à la lecture de quelques articles où l'on lisait que l'hystérie découpeuse de toute la bande de tarés était due à je ne sais quelles billevesées dont était forcément coupable la Société (ou les Pouvoirs publics, ou les multinationales, ou la Synarchie, ou les Juifs, ou les Francs-Maçons, ou le Ku-Klux-Klan), c'est-à-dire lavant de toute responsabilité personnelle les sauvages et les tueurs.

Mais si vous me dites que c'est à souhait terrifiant dans l'immonde, je vais sans doute me laisser tenter !

Ces pauvres critiques devaient faire allusion au début du film (fermeture de l'abattoir, chômage des protagonistes, etc.) qui n'exonère en rien les monstres équarisseurs. A force de vouloir chercher des messages partout, on finit par raconter n'importe quoi.

Pas trop mauvais en effet. Le premier remake de Marcus Nispel ne m'avait qu'à moitié convaincu, même si j'avais été assez séduit par un ton assez nouveau dans le style du film d'horreur. C'est srutout les personnages de Teen-Agers sortit tout droit de la série pour boutonneux Dawson qui m'avait empêché d'adhérer à cent pour cent.

Dans cet épisode là c'est plutôt une idée de style qui fait foi. Dés la première scène c'est crade et malsain et ça ne prend jamais la tangente. Deux ou trois scènes chocs viennent saupoudrer le film et l'horreur et la fin du film est véritablement chaotique et inattendu.
Même Hooper c'était planté pour sa suite au Massacre à la tronçonneuse de 1974 Massacre à la tronçonneuse 2 était un film sans surprise, plus vulgaire que gore. Marcus Nispel a sans contexte fait mieux !