Une chose est impossible, c’est de ne pas craquer sur ce personnage de Kirikou, petit bout, qui à peine né sait déjà parler avec franchise et humour, va sauver son village et transformer le monde qui l’entoure.

Cette figure d’enfant si spéciale est visiblement importante dans la culture africaine, mais il est amusant de constater qu’elle existe également dans la culture occidentale, puisque Merlin, dans les premiers textes naissait avec les mêmes pouvoirs que ce petit bout de chou de Kirikou, et comme lui avait un destin hors du commun à accomplir.

L’histoire de Kirikou a de quoi ravir les plus petits comme les plus grands, jouant sur toutes les facettes de l’enfance décalée par rapport à un monde adulte. Seulement, ici, c’est le monde adulte qui se trouve inopérant par rapport à la réalité, et ce sera Kirikou qui y mettra bon ordre.

Le ton est toujours drôle, même dans les passages les plus crus, les plus durs du film. Le rythme narratif et dramatique est parfait, alternant scènes d’actions et scènes de personnage. Plusieurs thèmes importants sont abordés : le courage, le racisme, la confiance, autant de thèmes fondateurs et utiles pour un public enfantin.

Visuellement, Michel Ocelot a fait un travail extraordinaire, aussi bien dans la palette des couleurs très denses, très vives, très proches encore une fois de la culture africaine. Le trait est également très épuré, très stylisé. Quant à l’animation proprement dite, elle est lisse, très fluide. Bref du très très bon boulot.

A signaler également la collaboration de Youssou N'Dour à la musique.