Guerre et paix du réalisateur russe Serguei Bondartchouk
Quand va-t-on enfin sortir en DVD ce très beau film, bien supérieur, selon moi, à la version hollywoodienne (avec Audrey Hepburn,Mel Ferrer…) et que je n'ai vu qu'une fois à sa sortie en 1967 ou 1968? Si quelqu'un a des infos récentes sur ce film, qui est repassé en salle à Paris dans un ciné d'Art et Essai, mais que malheureusement, je n'ai pu revoir à ce moment là, qu'il parle!!
Eh bien, réjouissez-vous ça fait deux ans qu'un coffret consacré au film de Serguei Bondarchouk est sorti, présentant la version longue très restaurée du film ce qui fait que c'est une version très longue…
Par contre, au risque de vous décevoir, la version a beaucoup vieilli. Pourquoi ? Je ne saurais vous répondre. D'autre part, lors de sa sortie en salle, et évidemment à cause des "coupures", les coupures rétablies sont parlées en Russe ce qui déboussole quelque peu.
Ce qui fait donc que les défauts inhérents au cinéma "soviétique" se font d'autant sentir.
Trouvant quand même d'un autre calibre cette version par rapport à celle de Henry King, je mets la note de 5.
Le résultat de cet effort ? Un film absolument titanesque: une durée de sept heures , un budget de 700 millions de dollars (si l'on tient compte de l'inflation), un tournage ayant duré trois ans et 120 000 fugurants prêtés par l'Armée Rouge. Et au bout du compte, un oscar du meilleur film étranger mérité mais assez suprenant dans le contexte de la guerre froide.
Guerre et paixBien sûr Guerre et paix version Bondartchouk
est rempli de défauts. L'interprétation est inégale, certains procédés (surimpressions, voix-off) sont trop souvent employés, la tonalité souvent emphatique peut lasser et certaines scènes semblent un peu trop longues quand bien même nous savons que le roman est particulièrement « épais ».
Néanmoins le spectacle proposé est tellement unique qu'il me semble inutile de faire la fine bouche.
je revois sans déplaisir ma note pour la monter au chef d'oeuvre et merci à Vincentp pour sa dernière intervention !
C'est dire que ce n'est pas un film commun, en tout cas habituel ; pour le regarder, il faut avoir une certaine familiarité avec le roman et aussi être très vigilant, très attentif : car l'intrigue est complexe et son cheminement souvent déroutant : plusieurs personnages de la haute aristocratie russe dont de destin va basculer, principalement du fait de la folie impérialiste de Napoléon.
Il n'est évidemment pas question de donner le moindre résumé des longues et complexes intrigues qui parsèment le film : comme il est à peu près fidèle au roman, on se reportera utilement à la très bonne exploration détaillée qu'en donne Wikipédia ; ce qui en a été retranché n'est pourtant pas sans intérêt et porte principalement, à mon sens, sur la mise de côté de l'engagement maçonnique de Pierre Bézoukhov (interprété d'ailleurs remarquablement bien par BondartchoukLe film alterne les réflexions amères sur la folie des hommes, quelquefois un peu languissantes (Léon Tolstoï n'est pas Fedor Dostoïevski)
et les moments extrêmement brillants : la caméra filme avec une aisance souveraine aussi bien les grandes réceptions, les grands bals de la Haute société, tout autant que les scènes de campagne (la chasse au loup, le duel de Bézoukhov avec le médiocre Fédor Dolokhov (Oleg Efremov) qu'il soupçonne d'être l'amant de sa femme Hélène (Irina Skobtseva).
reçu le bluray – absolument somptueux !
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