Après tant d'années, on ne peut pas dire que la franchise Superman ait changé du tout au tout. Et le fait que le jeune comédien jouant le superhéros, calque ses maniérismes sur ceux du regretté Christopher Reeve, indique bien qu'il s'agit de changements dans la continuité. Comme pour ses X-men, Singer respecte son matériau, et c'est ce qui fait que ses films ne sombrent pas dans la débilité cartoonesque, ou la surenchère de F/X. Ceux-ci servent le récit, et sont si impeccables… qu'on ne les remarque pas. De plus, le scénario a l'intelligence de ne pas faire du rival de Superman – James Marsden, transfuge des X-men – un repoussoir. Il est aussi séduisant et héroïque que Kal-El, et on peut comprendre que Loïs hésite entre les deux. Si on peut trouver un défaut majeur à Superman returns, ce sera son méchant, le lassant Spacey, qui ressort sa panoplie de tics et de sourires sardoniques, pour marcher sur les traces de Gene Hackman. Comment être inquiété par un clown pareil ? Une sorte de gigolo perruqué, traînant derrière lui des gardes du corps débiles mentaux, une idiote à chien-chien ? Tout ce qui concerne le personnage de Luthor semble sorti d'un autre (mauvais) film : y compris la scène finale sur l'île déserte. Malgré cela, Superman returns reste un bon spectacle, avec quelques clins d'oeil discrets au mythe ("It's a bird… It's a plane…"), et un cast homogène. A noter d'ailleurs, que Brando apparaît "posthume" dans des plans issus du film de Donner, et qu'il figure donc au même générique que Eva Marie Saint, sa partenaire de Sur les quais, un demi-siècle plus tôt. Cela dit, on peut trouver exagéré de lui avoir attribué le rôle de "Dieu", à la voix "off" omnisciente, et d'avoir assimilé Kal-El au Christ, "envoyé parmi les hommes", et tombant sur terre, épuisé par ses efforts, bras en croix, dans un plan certes très joli, mais un rien lourdingue.

L'interview du compositeur est sur www.inter-activities.blogspot.com

Je n'ai jamais été très emballé par la série des Superman, seulement quelques passages me sont restés, et je n'ai aucun souvenir du 2 et 3 (à part peut être un Kryptonien qui s'appelle Zod, pas grand chose en somme). J'ai toujours trouvé Lex Luthor ridicule et le kitsch et l'humour lourdingue du premier de la série m'a empêché de le voir jusqu'au bout à sa dernière diffusion sur le cable. Je trouve que seules les prouesses gratuites de Superman sont interessantes, comme le lancé de la balle de Base Ball ou encore la course à grande vitesse à côté du train, mais tout ce qui est de tourner à fond les ballons autour de la Terre pour inverser sa rotation et ainsi remonter le temps pour sauver Loïs, je trouve qu'il y a de l'abus…

Le seul moment qui m'a vraiment fait plaisir dans ce Superman Returns, c'est ce fameux passage ou un méchant tire à bout portant dans l'oeil de Superman, et on peut voir au ralenti, la balle s'écraser mollement sur le globe impassible de notre héros, et oui, je crois que Bryan Singer répond à ce moment à une grande question existentielle sur la consistance et résistance de l'oeil de Superman, car pendant que le méchant lui tirait dessus sans résultat, je me disais justement avec un rire intérieur narquois: "Et si il lui tire dans l'oeil, hein?.. Allez gros naze! Tire lui dans l'oeil! Moi, je l'aurais déjà fais depuis longtemps à ta place! Pfff!" Et là, miracle, tous mes espoirs se réalisent avec un ralenti en gros plan d'une force explicative particulièrement jouissive.

A part cela, les effets spéciaux sont en effets impressionnants (la première scène avec l'avion est très spectaculaire, notamment la propagation en vagues de l'onde de choc tout au long de la carlingue), j'aime aussi le passage où l'on voit Superman dans l'espace au dessus de la Terre, en train de se concentrer pour percevoir les divers évenements de la planète, cette vision de Demi Dieu approfondit sa dimension mythologique, mais le film m'a ennuyé a cause de certaines longueurs et autres scènes superficielles et niaises qui finalement donnent le ton à une athmosphère générale non travaillée et donc inexistante, je ne suis pas un gros client des films de super héros mais après les deux premiers X-Men, je m'attendais à mieux de la part de Bryan Singer.

Ce nouvel opus (car il s'agit bien du suite directe à la série initiée par Christopher REEVES, cf la connaissance de LUTHOR de la cachette de SUPERMAN (Cf SUPERMAN II)) est bien décevant de la part du créateur de SERIE X-MEN. En effet, SUPERMAN DOIT être un grand baraqué, là on a l'impression d'un bénét dans un collant ! SPACEY plagie HACKMAN dans sa composition de LEX LUTHOR (alors qu'à mon sens plutot que d'être grandguignolesque il est devrait être froid et calculateur mais surtout pas assez bête pour se laisser avoir par une potiche d'associée portant un toutou !) Seul point positif LOIS LANE qui ressemble enfin à celle dont SUPERMAN aurait pu tomber amoureux !

« Comment être inquiété par un clown pareil ? Une sorte de gigolo perruqué, traînant derrière lui des gardes du corps débiles mentaux, une idiote à chien-chien ? »

Voilà en effet la bonne question. J'ai rarement vu Gene Hackman et Kevin Spacey aussi peu convaincants, et je pense que c'est d'abord parce que c'est le personnage de Lex Luthor qui est nul et inintéressant.

En tout cas, ça ne valait vraiment pas la peine d'abandonner en vol la saga X-Men (et laisser le troisième épisode d'icelle à un tâcheron) pour aller faire ça. Après un début enlevé et amusant, ça s'enlise dans le sirop bonbon. Heureusement que Eva Marie Saint est là (ben ça alors d'où sort-elle ?) sinon je lui collais un 2 !

Ce Superman returns marque qand-même une certaine différence avec le Superman des années 70. Brandon Routh est loin d'égaler la carrure de Christopher Reeve .On a l'impression d'avoir affaire à un acteur de série B .Le film paraît un peu décalé et en-deça de ce que l'on pouvait en attendre .Je pense que l'acteur est trop jeune pour revêtir la cape du justicier .