Même si L’Étau ne rentre pas parmis les chefs-d’œuvre d'Hitchcock, il n'en reste pas moins intéressant, captivant et fort passionnant. Un peu de la trempe du Rideau déchiré sauf qu'ici on peut s'étonner de ne pas trouver le nom de grandes stars à la tête de l'affiche, l’Étau est un film d'espionnage qui aurait pu presque faire figure d'un James Bond tant Frederick Stafford a un charisme qui aurait été digne de succéder à Sean Connery. On peut aussi noter la présence d'acteurs français tout aussi prestigieux dont Michel Piccoli, Philippe Noiret ainsi que Claude Jade qui avait fait sa première apparition au cinéma dans le film de François Truffaut "Baisers volés". Du point de vue du style, certaines scènes sont vraiment uniques bien dans la trempe de l'auteur comme celle où Rico Parra abat froidement la belle Juanita qui s'écroule sur le sol en damier noir et blanc vêtue d'une longe robe violette qui se déploie comme une marre de sang.
A noter pour l'édition Universal DVD Zone 2 le très grand intérêt des bonus nous permettant également de voir les images inédites et jamais montées des différentes fins du film.
Tout à fait d'accord.
L'Etau est une particularité dans l'oeuvre d'Hitchcock dans la mesure où, en plus du film, ce dernier nous propose 3 fins alternatives.
Pour moi qui ai lu et relu le roman de Léon Uris, et connais donc la fin proposée par l'écrivain, j'ai trouvé très intéressant le travail réalisé par Alfred Hitchcock.
Ce n'est peut-être pas un de ses films les plus connus, mais, pour le moins, il vaut un détour.
Amicalement.
C'est un film à voir et révoir parce qu'il nous donne le climat de la "guerre froide" où tout le monde s'enrolait, comme dit le heros Devereaux "Il n'y a pas de neutres"
Et quant à Fidel Castro, il est même actuel parce que rien n'a changé dans l'île: c'est le musée du communisme. Le film est très bien conçu et vous ne pêutes tirer l'oeil de l'écran jusqu'à la dernière minute: il vous prend.
Très humain le personnage vécu par Stafford, le diplomate pris dans un (faux) drame cornélien, entre l'honneur et la patrie.
Karin Dor nous charme comme son amant Juanita de Cordoba, hautement placé dans le gouvernment cubain et conspiratrice…Michel Piccoli excelle comme le traître impassible et Philippe Noiret, hélas! il vient de nous laisser! impécable comme le pivot du complique reseau de spionnage, qu'on appelle "topaze".
Le rythme endiablé, des décors somptueux, des couleurs étincelantes, une réalisation soignée auraient pu faire de L'Etau un métrage de très grande facture. Malheureusement il est plombé par un matériau initial confus et furieusement complexe.
Néanmoins, des séquences grandioses fleurissent dans ce métrage méconnu et sous-tendent un suspense haletant mis en évidence par une virtuosité de la mise en scène.
En sus, l'aspect esthétique et visuel reste tout de même exceptionnel où le symbolisme des couleurs apportent un éclairage particulier à cette œuvre, ainsi le vert est associé aux castristes et le rouge aux communistes.
A noter, la forte connotation politique de ce film où Hitchcock exprime sans ambages son anticommunisme. D'ailleurs, dans l'Hexagone, cet opus fut très fraîchement accueilli par le public, froissé de la présence d'un réseau de traître dans le gouvernement français. Et Pourtant, il ne s'agissait pas uniquement que de pure fiction puisque la Mitterrandie comptait de nombreuses « taupes » au service de Moscou dont le plus célèbre protagoniste était l'ancien ministre Charles Hernu…
La fin de L'Etau connut nombre de bouleversements. Hitchcock
changea son final initial (duel au stade Charléty) après des échos alarmistes. Sa deuxième fin ne convint pas également à Hitchcock et aux distributeurs. De facto, le réalisateur dut retourner un troisième épilogue plus neutre. C'est ce dernier que les spectateurs virent en salles et que le DVD propose ici
L'Etau est un film à redécouvrir de toute urgence tant il démontre à chaque plan à quel point un bon Hitchcock demeure supérieur à la majorité de la production cinématographique actuelle et passée. Et dire, qu'ici, il ne s'agit que d'un long-métrage mineur dans sa filmographie.
Au final, sir Alfred dénonce hardiment les méfaits et les dérives des dictatures communistes. Ce qui explique aussi les coups de griffes des intellectuels marxistes européens vis-à-vis d'une œuvre finalement très intéressante, malgré ses méandres scénaristiques, d'un cinéaste engagé.
J'avoue, a posteriori, m'être un peu emballé lors de ma critique préalable de ce métrage mineur de sir Alfred.
Je l'ai revu récemment et mis à part les qualités esthétiques, avec de magnifiques décors, et une intrigue spectaculaire en diable, ce film tortueux est peu digne du talent protéiforme de Hitchcock. Ainsi, en voulant brosser un métrage réaliste et en adaptant le roman de Léon Uris,
le cinéaste d'origine anglaise se fourvoie en raison du trop grand nombre de lieux, de situations et de personnages en s'obstinant à faire s'exprimer des russes, des français et des cubains dans la langue de Shakespeare. En fait, le scénario, même expurgé, est peu compatible avec une création cinématographique.
C'est le plus mauvais Hitch que l'on peut voir .
Plusieurs raisons viennent confirmer cette impression, déjà le scénario, qui patauge durant près de ¾ d'heure, entre incompréhension et questionnement, on entrevoit un semblant de réponse après avoir bien patienté.
Plusieurs séquences ou intrigues mal conclues viennent s'ajouter à cela, sans oublier le début du film, qui ne ressemble en rien comparé à ce qu'il avait l'habitude de réaliser auparavant, comme le défilé militaire Soviétique en images d'archives, sans oublier la fin du film, qui s'avère quant à elle, très décevante, pour ne pas dire ratée ! On constatera aussi des changements dans la mise en scène, des passages si particuliers comme les scènes de baiser. On a l'impression de voir un James Bond, comme au bon vieux temps, dans les années 60 avec Sean Connery. Sans doute à cause du mélange entre agents secrets et romantisme. Au milieu d'un casting international, il est important de souligner la présence d'acteurs français, notamment Michel Piccoli & Philippe Noiret. L'Etau est finalement très décevant, surtout venant d' Alfred Hitchcock. Une bouze .
Clint Eastwood, votre analyse est dans ligne droite des critiques de l'époque qui tira à boulet rouge sur ce métrage. Certes, Topaz n'est pas un joyau, mais, comme je l'ai déjà préalablement évoqué – et persiste dans mes propos – en soulignant qu'un film moyen de sir Alfred surpasse souvent les chefs-d'oeuvre de ses coreligionnaires.
En sus, est-il vraiment nécessaire d'utiliser des termes orduriers pour qualifier cet opus? Je veux bien faire montre de longanimité envers des gloses peu louangeuses, mais pas envers des nicodèmes jupitériens éructant de mots peu amènes et peu en rapport avec une bonne éducation.
Il appert que le site vient d'accueillir un béjaune infatué de plus dont l'objectif premier demeure la vaine controverse, la niaise superfluité et la gratuite acerbité. A bon entendeur!
Si le film avait été réalisait non pas par Hitch mais par Hunebelle
et que le héros campé par Frederick Stafford s'appelait OSS 117 , regarderiez vous ce film de la méme maniére ?
Avec des si…
Votre point de vue de négateur n'engage que vous et effacer nos dissentiments s'avère inutile. Et puis, votre attitude pédante, amphigourique et excessive mérite le dédain. Néanmoins et pour conclure, je réitère mes propos à savoir que L'Etau souffre d'un canevas de départ terriblement tortueux, dédaléen pouvant constituer un excellent somnifère si l'on n'accroche pas à l'histoire. En sus, les personnages, campés par des acteurs peu charismatiques, manquent cruellement de profondeur. Cependant, la mise en scène soignée et les décors flamboyants contrebalancent un tant soit peu les points négatifs soulevés plus haut. Punkt! Voici mon avis et si ce métrage peu adamantin me paraît loin d'être immarcescible, il n'en demeure pas moins un divertissement de bonne facture.
Mes dires ne sont certes pas dénués de mauvaise foi, mais cela fait aussi partie de mon caractère d'ours mal léché, sobriquet dont m'a tantôt affublé Impétueux lors d'une de nos nombreuses algarades.
Parmi les commentaires ci-haut, il se passe encore une fois – selon moi – ce que j'appelle "le fétichisme de la signature". La théorie des auteurs dérivant parfois en théorie du génie (chère au romantisme allemand tardif, mais passons), il FAUT absolument trouver du génie à L'Étau ou avant lui Torn Curtain,
PARCE QUE le film est signé Alfred Hitchcock.
C'est une attitude à la fois naïve et sectaire, qui peut même pousser à se faire des accroire et à voir des liens ou des intentions (géniales) qui ne sont pas dans le film. Je ne me rappelle plus exactement dans quelle revue spécialisée française, lors de la sortie de l'imbuvable Heretic, j'avais lu une interminable logorrhée verbale pour prouver – séquence par séquence, ou pas loin – le génie méconnu de John Boorman
…
Je crois qu'il existe aussi derrière cette mentalité l'idée absurde que si un film est moins bon, cela dévaluerait l'ensemble d'une œuvre, tous les autres films du même réalisateur (ou de la même équipe) avant et après lui ; alors qu'encore une fois cela n'est vrai que si l'on est un dévot de la signature.
L'étau ne relèvera pas la piètre opinion que j'ai d'Hitchcock
dont je n'apprécie vraiment que l'excellent Psychose,
seul film qui, parmi ceux que j'ai vus, bénéficie d'un solide et passionnant scénario. Car si j'admets bien volontiers que le bonhomme a apporté au cinéma d'intéressantes innovations en matière de prises de vues et, le cas échéant, d'utilisation de la couleur, je demeure confondu par la médiocrité et l'insuffisance habituelles des histoires mises en scène.
Scénario du niveau d'un O.S.S. 117, déséquilibre formel (la plupart des protagonistes de la première partie sont remplacés par d'autres personnages, tout à fait différents), acteurs fort peu convaincus de la pertinence de leur rôle : c'est une vraie catastrophe industrielle, à peine défendue par les admirateurs inconditionnels d'Hitchcock : le plaidoyer en faveur du film d'un spécialiste, Léonard Maltin, dans le supplément du DVD, est touchant, mais on voit bien que le bonhomme n'est nullement convaincu et qu'il fait tous les efforts imaginables pour expliquer que L'étau
n'est pas un mauvais film.
On ne retient pas grand chose, sinon la belle image de l'assassinat de la belle Juanita (Karin Dor) par son amant trompé, Rico Parra (John Vernon) : sa robe mauve, filmée par une caméra zénithale, s'étale comme une immense flaque de sang. Réussite technique incontestable au service d'un film bien insuffisant.
Comme d'habitude.
L'étau ne relèvera pas la piètre opinion que j'ai d'Hitchcock…
A titre personnel, là, je ne lui pardonne pas d'avoir ridiculisé Dany Robin en l'affublant d'une épouvantable moumoute. Et si ça n'est pas une moumoute, j'espère que le coiffeur a fini ses jours dans une mine de sel de Sibérie.
Après avoir lu l'avis pour le moins déconfit d'Impétueux sur cet Etau, je me suis souvenu que mon Hitchcock
préféré était, sans conteste, Le crime était presque parfait
. Et je me suis rendue sur le fil de ce film pour savoir ce qu'en pensait notre amer chagriné en particulier et tous les autres en général . Et je tombe sur une conversation très charnue autour de ce film avec toute une ribambelle (non pas de poupons à la Vincentp) mais de contributeurs qui devisent joyeusement, digressant jovialement comme autour d'une bonne table . Un vrai bonheur ! Je me suis régalée ! Mais où sont donc passés tous ces gens là ?
Il s'agit d'un récit d'espionnage complexe comme on en filmait pas mal à l'époque. Mais dans le même genre, La lettre du Kremlin de John Huston
sorti un an plus tard est bien puissant et bien plus personnel. Pour une fois, Hitchcock
semble avoir bien du mal à s'approprier son sujet tant l'ensemble reste relativement plat. La mise en scène, peu aidée par une photo sans relief, semble plus sage que d'habitude. Le maître du suspens a signé une "oeuvrette" qui déçoit par son manque de souffle. Même Le serpent
du décrié Henri Verneuil
est plus satisfaisant.
Mais ce qui plombe le film est pour moi l'interprétation d'un Frederick Stafford complètement transparent. Certes Hitchcock ne voulut plus de vedettes après ses relations exécrables avec Paul Newman
durant le tournage du rideau déchiré.
Mais comment diable a t-il pu croire que cet acteur vu dans des séries B européennes comme Estouffade à la Caraïbe
ou Furia à Bahia pour OSS 117
pouvait être un nouveau Cary Grant
incarnant de plus ici un espion français ?? Mystère.
Et le message politique ? Un anticommunisme basique, ni plus ni moins. Le registre politique ne convenait sans doute pas à "Hitch".
En bref un film décevant, moins réussi que les "James Bond" de la même époque et qui aurait été bien meilleur avec un Sean Connery ou même un Yves Montand,
initialement envisagé, dans le rôle principal.
Je ne peux donc que constater l'échec de L'étau
mais ce visionnage m'a tout de même captivé au point de rédiger un message plus long que prévu. Et un film doté de trois fins différentes n'est pas si banal que ça !
Je me réponds et abaisse de suite et généreusement ma note de 5 à 1 ! Je viens de revoir le film – longtemps que je ne l'avais revu !avant d'apporter mes arguments je vais prendre le temps de relire l'ensemble des avis des divers contributeurs ce me sera une aide !
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