Après le succès de The curse of Frankenstein qui lance le succès de la Hammer
et change le visage du cinéma fantastique, est tournée La revanche de Frankenstein.
On reprend une équipe qui gagne : un Peter Cushing sensationnel en baron Frankenstein, la direction artistique géniale de la Hammer,
la photo incroyablement belle et nuancée de Jack Asher, la réalisation classique et ironique d'un Fisher
en pleine possession de ses moyens.
Ce qui change tout ici, c'est d'une part le rythme plus soutenu ici et d'autre part l'originalité du scénario: Frankenstein -ne confondons d'ailleurs pas le baron avec les monstres qu'il a engendrés- a échappé à l'échafaud. Vivant sous une fausse identité, le baron poursuit différemment ses expériences. Il s'ingénie à transplanter tel ou tel cerveau dans tel ou tel corps. Et il finira par être son propre cobaye dans un dénouement étonnant.
Film étrange – surtout résumé ainsi – subtil, le meilleur film consacré à Frankenstein avec sans doute le film de la Universal La fiancée de Frankenstein
de 1935.
Étonnant est le personnage du baron, plus gentil ici, presque bienfaiteur même s'il utilise les pauvres qu'il soigne à des fin intéressées. Telle est l'originalité du cycle Frankenstein de Fisher : dans tel film de la série, Frankenstein- Cushing
est un salaud, dans tel autre un martyr.
Aussi brillant soit-il, le film ne rencontra pas son public, Fisher attendit 8 ans avec Frankenstein créa la femme
pour reprendre son personnage- fétiche…
Et donc pour les raisons que je viens d'exposer sur le fil de Frankenstein s'est échappé, je vote des deux mains pour cette entreprise de salubrité publique que serait une édition DVD française, en espérant que Paul mtl n'en déduira pas que cette publication incitera des jeunes gens jusqu'alors bien sous tous rapports à devenir découpeurs de cadavres !
Pour ma part, j'ai préféré le premier Frankenstein, d'ou émane curieusement de la poésie (le monstre est un être pathétique, victime de la mégalomanie de son créateur) à sa suite, La fiancée de Frankenstein.
Mais ce sont deux chefs-d'oeuvre. Et puis chez Universal, Il y aussi le Dracula
de Tod Browning avec Bela Lugosi, et La momie
un autre grand classique avec Boris Karloff!
Avez-vous vu aussi le Frankenstein de Kenneth Branagh,
curieux film, doté de moyens impressionnants, avec Robert De Niro
dans le rôle de la créature, film qui me semble le plus conforme à l'esprit et à l'outrance romantique du roman de Mary Shelley,
qui date, ne l'oublions pas de 1818 ?
Non, mais j'ai vu le Dracula de Coppola et celui de Murnau, Nosferatu,
chef d'oeuvre absolu.
En réponse à Verdun (que l'on croît sur parole concernant la qualité d'un film que l'on n'a pas vu), on imagine l'imagination débordante qui a présidé à la réalisation de "La revanche de Frankenstein". Il fallait alors jouer avec les codes du genre, pour innover et ne pas reproduire ce qu'avait montré le précédent opus. En gros, les producteurs étaient dans la même situation que Peter Cushing, manipulant ses fioles.
Un filon qui a atteint le néant le plus absolu (?) à une époque plus lointaine avec des films comme "Frankenstein contre Dracula". Mais il y avait parfois un bel humour second degré très plaisant dans ces films. Je me souviens avoir vu Peter Cushnig, sérieux comme un pape, roulant des yeux de savant fiévreux, et tenant par son sérieux à bout de bras des films hautement délirants…
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