Comédie de moeurs mettant en vedette la rarissime Elena Varzi et autres jeunes inconnus, È primavera (Primavera en France) remporta un joli succès lors de sa sortie en 1948. Il est intéressant de noter que Renato Castellani manifestait alors son intention de concevoir un film récréatif, divertissant, hors des canons du néoréalisme – auquel il avait déjà contribué avec «Sous le soleil de Rome» – ce qui n'eut pas l'heur de plaire à la critique, pour qui, on le sait, le divertissement est la huitième plaie d'Egypte… (Et puis quelles raisons les Italiens de 1948 auraient-ils bien eu de vouloir se divertir, je vous le demande).

Notons aussi le duo de scénaristes qui signait l'année suivante Au-delà des grilles de René Clément : Suso Cecchi d'Amico et Cesare Zavattini. Mais film.tv.it écrit que la partie sicilienne «est particulièrement réussie et échappe aux clichés» : et ça, c'était le boulot du troisième scénariste, l'écrivain sicilien Vitaliano Brancati.

Comme en plus je n'ai aucun des huit films avec Elena Varzi dans ma collection (en attendant Le Chemin de l'espérance, Le Christ interdit et Roma ore 11), je vote !

A propos des critiques italiens qui descendaient a cette époque les comedies italiennes,

il semble d'apres un critique italien dans le documentaire

Come inguaiammo il cinema italiano – La vera storia di Franco e Ciccio (2004)

que j'ai vu hier soir que la tendance s'est inversé.

il prenait comme exemple si on dit que 'Roberto Benigni n'est pas un genie' on se fait incendier.

:D

ils ont vu les erreurs de leur predecesseur et ils ont peur de se tromper aussi.

« Gradevole e frizzante ritratto d'ambiente, in cui il neorealismo già si stempera nella commedia vernacolare. »

C'est ce qu'en dit le site film.tv.it. À l'occasion de la reprise vraiment inespérée de ce Castellani de 1948 en salle en France fin 2012, rappelons que E primavera… est une comédie (une comédie vernaculaire, précise-t-on !) et pas un drame. «Une pure comédie "à l'italienne" avant l'heure», écrit le site belge Cinematek.