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Sujet : Est-ce que ça sera un film ?


De latorpille, le 5 juin 2006 à 22:16

le film sera en tournage bientôt ; j'attends sa sortie avec impatience.


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De saachi, le 27 septembre 2007 à 18:07
Note du film : 6/6

C'est pour quand le film Belle du Seigneur adapte par Vincenzo Cerami, Glenio Bonder et James Dearden ?


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De Impétueux, le 27 septembre 2007 à 18:16

Eh bien moi, qui pense être un assez bon connaisseur de l'œuvre d'Albert Cohen, totalement inadaptable, tant sa langue et ses extraordinaires chatoiements ne peuvent être transposés, je frémis à l'idée qu'un crétin va s'emparer de ce livre admirable ! Le bide extraordinaire et mérité du Mangeclous de Moshé Mizrahi ne leur avait donc pas suffit ???

Qu'est-ce qu'on va garder ? L'histoire entre un beau mec et une belle fille sous les yeux d'un mari piteux ? On va dire que c'est ça, Belle du Seigneur ? On écartera les Deume, la SDN, les Valeureux, d'un roman de mille pages, on fera une anecdote pour midinettes ?

Et puis déjà, Olivier Martinez n'avait pas été terrible en Angelo Pardi, dans l'honnête Hussard sur le toit de Rappeneau ; en Solal, il va être angoissant.

Je suis à deux doigts de l'apoplexie !


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De PM Jarriq, le 27 septembre 2007 à 18:54

Olivier Martinez ??? Mais, je croyais qu'ils l'avaient définitivement gardé, aux U.S.A. Il n'était pas bien, là-bas ? Nous, si.


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De amber, le 29 septembre 2007 à 18:51
Note du film : 6/6

J'ai entendu dire que l'adaptation du roman est très réussie. J'attends encore une réponse sur la date de sortie de ce film.


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De Impétueux, le 29 septembre 2007 à 19:36

J'ai entendu dire que la version, etc. dites-vous ? Et ça vous suffit pour mettre de confiance 6/6 ?

Un réalisateur inconnu (après tout, ce n'est pas le pire. Il pourrait avoir du talent) ; et des scénaristes qui ont écrit la douteuse Vie est belle et l'inconnue au bataillon Attraction fatale ; admettons.

Amber, connaissez-vous Belle du Seigneur ? 998 pages en Pléiade ; et une connaissance qu'il faut renforcer en lisant Mangeclous (ce qui est avant l'histoire de Solal et d'Ariane) et Les Valeureux (ce qui a été, à la demande de ses éditeurs, retiré par Albert Cohen du manuscrit de Belle du seigneur, jugé trop long), respectivement 334 et 227 pages, toujours en Pléiade (c'est pas du manga, en d'autres termes).

Avant de donner une note, lisez ces monuments ; vous reviendrez nous en dire des nouvelles…


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De saachi, le 9 octobre 2007 à 10:24
Note du film : 6/6

Pourquoi la curiosité des autres vous gêne? Je pense avoir une bonne connaissance de l'oeuvre de Cohen et j'aimerais voir sa transposition au langage cinématographique.


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De Impétueux, le 9 octobre 2007 à 10:49

Je ne vous conteste pas une bonne – voire excellente – connaissance de l'œuvre d'Albert Cohen ; mais, sauf si vous êtes vous-même le nommé Glenio Bonder (au physique de top modèle ? diable ! et c'est indispensable ou utile pour réaliser un film ?) je ne vois pas trop en quoi cette connaissance vous permet de penser que le film sera bon.

Et si vous êtes ce mirobolant Glenio Bonder, je voudrais bien que vous m'expliquiez comment vous allez vous débrouiller pour glisser dans deux heures ou deux heures et demie toute l'extraordinaire richesse des péripéties (vous ne me contesterez pas, je pense que Belle du Seigneur n'est pas que l'histoire d'Ariane et de Solal ?) et tout autant comment vous ferez sentir le foisonnement de la langue d'Albert Cohen, si typique et si peu imitable ; je ne vous ferai pas l'injure de croire que vous ignorez combien le monologue intérieur, possible au cinéma, mais difficile à rendre est important, déterminant, même, dans l'évolution des personnages ; comment allez-vous rendre les jeux mutins d'Ariane dans son bain, la morosité ennuyée d'Adrien à son bureau de la SDN ?

Pour tenter d'être (un peu !) fidèle à l'œuvre de Cohen, il faudrait des heures et des heures de film, et un réalisateur à la mesure… Peut-être savez-vous que Luchino Visconti (qui n'était pas de la gnognote) et Suso Cecchi d'Amico (la scénariste aimée d'Arca, à très juste titre ) ont tenté d'adapter Marcel Proust et y ont renoncé, tout simplement parce que c'est impossible ; et c'est pareil pour Belle du Seigneur !

On peut le regretter, le déplorer, y rêver…mais on doit le constater…


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De saachi, le 10 octobre 2007 à 10:58
Note du film : 6/6

??? Je ne suis pas ce réalisateur. Je ne le connais pas, mais si le sujet vous passionne procurez vous ma thèse de doctorat "dilemma of jewish identity in french literature and culture", publiée en 1989 par l'University of Utah.


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De Impétueux, le 10 octobre 2007 à 13:35

Ce serait avec plaisir… si je connaissais l'anglais ; et je ne doute pas que vous ayez écrit un texte très intéressant…

Cela dit, pardonnez moi de revenir à ce projet d'adaptation filmée : croyez-vous vraiment qu'elle soit possible ?


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De saachi, le 10 octobre 2007 à 18:44
Note du film : 6/6

Tout dependra du parti pris de l'adaptation…


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De Arca1943, le 10 octobre 2007 à 19:09

Ah bon. J'ignorais que La Recherche du temps perdu était un faux roman. On en apprend tous les jours.


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De Impétueux, le 10 octobre 2007 à 19:51

Et, mon cher Arca, on en apprendra davantage si ce film impossible est vraiment tourné… Que l'on puisse orienter un récit en choisissant dans le roman une piste – une des histoires qui en compose la trame – je l'admets, tout en doutant qu'on puisse en recréer le foisonnement… Mais Belle du Seigneur, c'est un tapis d'Orient ! Si j'en tire les fils, qu'est-ce que j'ai dans la main ? Des fils…pas un tapis…


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De a.b., le 18 octobre 2007 à 12:12

Tapis… fil… Comme si on touchait à des reliques en adaptant Belle du Seigneur… Je suis très curieux de voir "Belle du Seigneur" au cinéma. Nous ne savons si Manhattan Transfert ou La condition humaine auraient été très différent sans le cinéma, mais nous sommes sur en revanche que Thomas Garner et Citizen Kane n'auraient jamais été conçus sans James Joyce et Dos Passos. Le Festin de Babeth, Les Gens de Dublin, etc…- nous avons de plus en plus d'exemples se situant à la pointe de l'avant garde cinématographique, à la multiplication des films qui ont l'audace de s'inspirer d'un style romanesque que l'on pourrait qualifier d'ultra-cinématographique. Dans cette perspective l'aveu de l'emprunt n'a qu'une importance secondaire.


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De Arca1943, le 18 octobre 2007 à 12:44

« La pointe de l'avant garde cinématographique.. »

Ah bon, il y en a encore qui croient à la notion d'avant-garde en art (et le cortège des coteries, sectes, dogmes, exclusions, etc). Dur à tuer, l'esprit des années 30 ! Gens de Dublin, pour prendre cet exemple, m'a semblé au contraire d'un classicisme extraordinairement maîtrisé.


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De a.b., le 18 octobre 2007 à 17:38

Vous êtes un prof frustré? Sous une forme moins directement liée à l'idée d'une mission historique de l'artiste, l'avant-gardisme renvoie à une conception individualiste de la création. Les Gens de Dublin répond à ce critère comme d'ailleurs toute l'oeuvre de John Huston.


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De PM Jarriq, le 18 octobre 2007 à 17:43

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De Arca1943, le 18 octobre 2007 à 17:56

« L'avant-gardisme renvoie à une conception individualiste de la création. »

Ah, bon ! Alors il y aurait donc des avant-gardistes, mais pas d'avant-garde. Intéressant. Quant à ma profession, je suis écrivain. (En fait ça fait tout juste 48 heures et c'est une plaquette de tout juste 100 pages, mais bon…!) Mais malheureusement pour vous, je ne suis pas d'avant-garde ! Et je crois qu'Impétueux a raison de prédire un naufrage, même si le scénariste Vincenzo Cerami (Un Bourgeois tout petit, petit, Portes ouvertes) est loin d'être un deux de pique.


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De a.b., le 19 octobre 2007 à 10:25

"100 pages" ….! Et en format A4? Uau.


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De tarot, le 20 octobre 2007 à 11:43

Vincenzo Cerami (La vie est Belle), je suis d'accord avec vous, n'est pas un deux de pique. Ensemble avec James Dearden ("Fatal Attraction" celui avec Michael Douglas et Glenn Close -Oscar du scénario dans les années 1990 – pas le film avec Gael Garcia Bernal affiché ci-dessus!)- doit faire très belle équipe. Quant à Glenio Bonder, j'ai vu son super film sur Albert Cohen plus d'une fois à la télévision. Pour moi, le problème c'est plutôt Olivier Martinez en Solal.


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De Impétueux, le 20 octobre 2007 à 15:59

J'ignore ce qu'est le super-film de l'inconnu Glenio Bonder – Imdb ne lui octroie absolument aucune réalisation ! – vous avez pu voir à la télévision, mais admettons que ce jeune homme ait pu tourner une sorte de reportage, de portrait d'Albert Cohen : est-ce que ça lui donne le talent, l'expérience, l'intelligence qu'il faudrait pour tourner Belle du Seigneur ? Bernard Pivot a jadis réalisé pour Apostrophes une interviouve du grand écrivain, une approche parfaite de subtilité et de sensibilité : je frémirais tout autant si Pivot annonçait qu'il va tourner Le livre de ma mère ou Solal (la préfiguration de 1930, pourtant plus aisée à filmer).

Mais de toute façon, après avoir rappelé qu'Albert Cohen refusait absolument qu'on tentât de porter une de ses œuvres à l'écran, j'attends de pied ferme celui qui va essayer de réfuter une des objections – tenant aux intrigues multiples, ou à la langue – que j'ai déposées sur les messages précédents. Car ce n'est pas tout de dire que Machin est un bon réalisateur, que Truc est un adaptateur de qualité, que Machine ferait une parfaite Ariane… Encore faut-il ne pas demeurer coi aux moments décisifs où l'on vous demande de justifier ses assertions…


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 10:29

"Albert Cohen par Albert Cohen" réalisé par Glenio Bonder a été le plus beau des portraits de la série "Ecrivains du XXème Siècle" sur FR3. (imdb n'est pas la bible.. allez vous balader sur le net..).


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 10:29

Allez encore sur le net. http://www.atelieralbertcohen.org/article.php3?id_article=145


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 10:39

Encore sur "le Point" -Les ayants droit Cohen inclus sa femme ont choisi Glenio Bonder pour l'adapter. Ce n'est pas vous qui allez le contester au nom d'Albert Cohen… "Là-dessus, Glenio Bonder, jeune cinéaste d'origine brésilienne, réalise un formidable documentaire sur Cohen pour « Un siècle d'écrivains ». Ayant gagné la confiance de Bella Cohen, la veuve de l'écrivain, il propose de racheter les droits à Gallimard, qui, moyennant finance, les récupère et les lui rétrocède. Secondé par Vincenzo Cerami – coscénariste de « La vie est belle » – et James Dearden – scénariste de « Liaison fatale »…….


Le Point – N°1703 – Page 119 http://www.lepoint.fr/content/cinema/article?id=18106


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 10:52

Il n'en demeure pas moins qu'en termes cinématographiques, votre Glenio Bonder est un parfait inconnu et qu'il n'y a pas beaucoup de rapports entre un reportage, fût-il pieux, argumenté, érudit, intelligent passé à la télévision et un film, destiné à une salle de cinéma, qui comporte un rythme, des éclairages, des dialogues, un jeu d'acteur, un montage, etc.

Quant à l'accord des ayants-droit, que dire ??? Il y a, comme ça, des profanations insanes de personnes qui prétendent savoir ce qu'aurait fait celui dont ils tirent leurs droits. Albert Cohen est mort en 1981 – déjà 26 ans – et sa dernière femme, Bella, a aujourd'hui aux alentours de 90 ans. Si elle a besoin de sous, je serais heureux de lancer un appel à tous les amoureux de Belle du Seigneur (et des autres œuvres) : une jolie rente devrait pouvoir lui être servie pendant les années qu'il lui reste à vivre…

Et j'attends toujours qu'on conteste mes objections de cinéphage… : comment peut-on adapter un chef-d'œuvre inadaptable ?


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 11:13

C'est très clair maintenant. C'est de la JALOUSIE. Que des frustrés sur ce forum.


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 11:26

Doux Jésus ! Jaloux ! Mais jaloux de qui ? D'Albert Cohen un des très grands écrivains du Siècle ? Même dans mes rêves les plus fous, je ne me suis jamais imaginé avoir une parcelle de ce talent, de ce génie !

Jaloux de Glenio Bonder ? Mais je ne suis ni réalisateur, ni adaptateur, ni quoi que ce soit dans le cinéma ! Et si vous connaissiez un peu ce forum, vous verriez combien souvent j'ai encensé des réalisateurs qui avaient réussi l'adaptation d'une grande œuvre littéraire adaptable, l'adaptation fût-elle difficile !! Tiens, par exemple, Un roi sans divertissement – impeccable – ou Boule de Suif ou Cyrano ou Le chat… Ou alors, il faut dire clairement qu'on laisse de côté toute une partie de la substance du livre et qu'on en tire un palimpseste – comme a eu l'honnêteté de faire Jean-Jacques Annaud, pour Le nom de la rose.

Et – accusation de jalousie (!) réfutée – j'attends toujours votre explication.

Naturellement, si vous êtes proche de Glenio Bonder – sa mère, sa fiancée, sa maîtresse, son percepteur -, dispensez vous de démontrer quoi que ce soit : votre pieux effort sera compris avec le sourire entendu qui sied à la chose…


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 12:29

"profanations insanes… "J'avais raison encore: "Comme si on touchait à des reliques en adaptant Belle du Seigneur…". S'il ne s'agit pas de la jalousie – c'est quoi ? du fanatisme orthodoxe ? – La bible et Kazantzakis ont été déjà adaptés. "Ou alors, il faut dire clairement qu'on laisse de côté toute une partie de la substance du livre et qu'on en tire un palimpseste" il y a des contradictions dans vos propos. Je ne connais pas le réalisateur. Votre manque de respect à mme. Cohen et vos contradictions sectaires ne me donnent pas tort.


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 13:54

Mais bien sûr qu'on ne peut pas toucher à tout ! Il ne manquerait plus que ça ! Je sais que c'est une des modes d'aujourd'hui que d'interpréter Hamlet à poil ou Oedipe-Roi en bleu de travail ! Le metteur en scène a tous les droits, paraît-il !

Mais non ! Sauf s'il fait preuve de modestie, et commence son film par un incipit : ce film est librement adapté de l'œuvre de……

J'attends toujours vos observations : comment en deux heures évoquer
1 – Ariane et Solal
2 – La famille Deume
3 – Les Valeureux
en donnant à chacun sa substance ?

Et comment rendre la langue de Cohen ? Une voix off ? des dialogues ? des panneaux semblables à ceux du cinéma muet ? des sous-titres ?


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De a.b., le 22 octobre 2007 à 15:10

Je ne connais pas l'adaptation faite par Vincenzo Cerami, James Dearden et Glenio Bonder. Et je n'ait pas la moindre idée de leur parti pris. Et c'est exactement pour cette raison que je veux voir ce film.


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 17:37

Vous la verrez, cette adaptation, le pire étant toujours sûr.

Et si vous connaissez vraiment Cohen, vous déchanterez ; même si Raoul Ruiz est un cinéaste de quelque renommée, je n'ai pourtant pas eu besoin d'aller voir le film pour savoir que ses Ames fortes seraient une merde absolue : les critiques et l'avis des gogos qui se sont laissés prendre à la chute de reins de Laetitia Casta me l'ont ensuite confirmé…

Mais si miracle – au sens fort – il y avait, je prends ici l'engagement solennel que je viendrai sans mal à résipiscence ! Ce serait tellement bien, si c'était possible !


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De amber, le 22 octobre 2007 à 18:57
Note du film : 6/6

Personne ne m'a encore répondu sur la date de sortie de ce film.


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 19:25

Et votre note, pomme, elle n'est pas virtuelle ? Donner la note maximum  – quelque note que ce soit, d'ailleurs ! – à un film que vous n'avez pas encore vu, qui, si ça se trouve, n'est pas encore tourné, voilà bien une de ces inconséquences exaspérantes de gamine ignorantine…


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De rafale, le 22 octobre 2007 à 19:55

Quelle animation sur ce forum!


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De Arca1943, le 22 octobre 2007 à 20:28

Au moins les campainers à répétition du sieur Civeyrac – probablement sa famille et ses voisins de palier – attendaient que le film soit tourné avant d'inonder le site de leurs messages !

Et cette perle : « John le Carré (toujours une écriture pleine d'histoires parallèles). » Bien oui, voyons ! John Le Carré / Albert Cohen, le parallèle s'impose à l'évidence ! Bon sang mais c'est bien sûr !


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De Impétueux, le 22 octobre 2007 à 23:17

Eh oui, c'est bien ça, Arca, le même processus, la même camarilla que pour Civeyrac ! Des petits copains du dénommé Glenio Bonder, qui, par ailleurs, ont la même ignorance à la fois de la Littérature et du Cinéma, mais qui, tels les criquets qui ravagent les plantations d'Afrique, viennent, périodiquement sur ce site faire la promo de leurs potes.

Tous ces pseudos sont inconnus, uniquement employés pour déposer leurs messages sur UN film ou UN réalisateur. Et comme les sauterelles, une fois leur pollution accomplie, ces bestioles dégagent. Mais elles nous ont enquiquinés pendant quelques jours…


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De Arca1943, le 23 octobre 2007 à 01:34

Moi je ne suis pas d'accord avec vous car votre jalousie est évidente et vous n'êtes pas d'avant-garde et Blenio Gonder est un des grands génies méconnus de notre époque et j'espère qu'il croisera la route de Valérie Crunchant et surtout qu'après s'être fait les dents sur Albert Cohen il passera à l'adaptation de L'Homme sans qualités de Robert Musil (à laquelle il est de toute évidence prédestiné) avec la collaboration du scénariste des Boys et peut-être aussi Ennio De Concini par là-dessus.

Eh oui, Impétueux, il peut arriver à tout le monde de réaliser ses torts et de faire amende honorable.


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De a.b., le 23 octobre 2007 à 10:53

La plupart du temps, cette question de l'adaptation fait l'objet de profonds malentendus. Par goût pour l'écriture, par goût pour les textes, on doit considérer qu'un roman c'est son style de la même façon qu'un film, c'est aussi son style. Si nous ne voyons pas le style, nous ne savons pas qui parle, ni d'où l'on parle. Or, précisément, l'adaptation littéraire au cinéma fait souvent l'impasse sur cette question du style et tombe dans l'académisme – de croire que ce qu'on filme est ce qu'on filme et que ce qu'on raconte est ce qu'on raconte. Il n'y a pas d'adaptation au cinéma. Il y a l'illustration d'une œuvre romanesque ou une réflexion à partir d'une œuvre romanesque; et J'espère que le film de Glenio Bonder se range plutôt dans la deuxième catégorie. J'ai aucun a priori- je suis très curieux de voir ce film.


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De Impétueux, le 23 octobre 2007 à 13:07

Ah ! Voilà le premier message un peu cohérent de la camarilla des partisans du film : il n'y aura donc pas d'adaptation du livre, mais illustration d'une œuvre romanesque. Bonder prendra, à l'intérieur de Belle du Seigneur exactement ce qu'il voudra (vraisemblablement l'histoire d'Ariane et de Solal, ce qui lui donnera l'occasion de mettre une jolie fille nue – ça peut toujours attirer trois clampins supplémentaires -) et nous donnera son interprétation.

Je n'avais donc pas tort d'évoquer ce que Annaud avait, à propos du Nom de la rose, qualifié de palimpseste. Mais Annaud a eu l'honnêteté de le dire ; espérons que votre Bonder insistera là-dessus. (tout de même, je trouve ça gonflé, de charcuter un chef-d'œuvre…).


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De a.b., le 23 octobre 2007 à 14:53

Les grands films de Jean Jacques Annaud …sont tous des "adaptations" littéraires- "Le nom de la Rose" d'Umberto Eco, "La guerre du feu" de J.H.Rosny Sr – . Même si qualifiés de palimpsestes, les titres ont été maintenus: "Le nom de la Rose" ….


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De Impétueux, le 23 octobre 2007 à 23:23

Mettre sur le même plan Le nom de la rose, œuvre exigeante et ardue de Umberto Eco et le livre pour enfants La guerre du feu de J.H. Rosny aîné (aîné ! et pas senior !!!) comme l'excellent roman d'Alphonse Daudet, Fromont jeune et Risler aîné ; à propos, où avez-vous avez vous appris le français ? Rosny aîné avait un frère, qui fut comme lui membre de l'Académie Goncourt) mettre, donc sur le même plan un ample roman subtil, intelligent, difficile d'abords, qui exige, pour qu'on l'apprécie de savoir un peu de latin et de théologie et davantage encore un certain goût pour l'étude des hérésies médiévales et le bon roman d'aventures des premiers hominidés, c'est tout de même assez agaçant.

Et penser que parce qu'Annaud a réussi à peu près de représenter les hommes préhistoriques, et davantage le monastère du début de l'horrible 14ème siècle, le novice Glenio Bonder va arriver à tirer quelque chose d'un roman aussi foisonnant que Belle du Seigneur est puéril. Sauf s'il déclare, avec la plus grande modestie, s'être inspiré, avec respect, déférence et humilité de l'immense roman d'Albert Cohen et admet qu'il n'a fait qu'effleurer le foisonnement du chef-d'œuvre…


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De Odysseus, le 4 mai 2008 à 00:27

Bof, étant donné la qualité du livre, on aurait pu confier le tournage du film à n'importe quel badaud que cela ne changerait pas grand chose. Bon j'exagère un peu il est vrai, la peinture sociale de Belle du Seigneur est une très grande réussite. Mais l'histoire d'amour… Franchement elle est pathétique !  : Un machisme insupportable, des situations ridicules (tentez de reproduire le discours de Solal, même si vous vous appelez Brad Pitt, je doute que l'élue de votre coeur vous embrasse la main en pensant : "Je suis la Belle du Seigneur", ne parlons pas non plus de l'intrusion de Solal dans la chambre d'Ariane : même sans déguisement, n'importe quelle fille normale lui aurait jeté un verre à la figure). Non, ce livre n'a rien d'un chef d'oeuvre, il n'est pas la catastrophe que certains y voient, mais il n'est certainement pas un chef d'oeuvre. Quant aux frustrés machos qui y verraient une peinture réaliste des rapports hommes/femmes, qu'ils essayent donc de draguer avec des méthodes pareilles, le moins qu'on puisse dire c'est qu'Albert Cohen n'était pas un spécialiste de la séduction !!


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De Impétueux, le 4 mai 2008 à 00:52

Ben, dites donc, vous avez l'air de vous y connaître, vous !

Autant en littérature qu'en séduction !

C'est dire…


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De Odysseus, le 4 mai 2008 à 16:22

Ce n'est pas interdit que je sache, il s'agit d'ailleurs de deux domaines éminemment intéressants, les gens y mettent beaucoup d'eux-mêmes. Mais sans verser dans la psychologie de café de commerce, le bon sens suffirait dans le cas présent pour porter un tel jugement. Il est vrai qu'il est certainement possible de trouver des couples ayant un fonctionnement proche, tout existe dans ce bas-monde, mais le roman d'Albert Cohen est inapte à incarner une norme. Belle du Seigneur, dont je ne chercherai certes pas à nier certaines qualités stylistiques – je vous concède qu'il y a quelques très beaux passages, il y en a aussi quelques très mauvais selon moi, et il est toujours désagréable pour un lecteur de trébucher sur la nudité abrupte du procédé lorsque l'auteur est en mal d'inspiration – n'offre certes pas une fresque universalisante et universalisable de la passion humaine. C'est pourquoi j'ai tendance à penser que la véritable force du roman réside dans le brio de sa peinture sociale. Par contre, ce qui d'un point de vue psychologique serait beaucoup plus intéressant c'est de chercher à comprendre pourquoi ce roman provoque autant d'adhésions absolues (en général masculine) ou au contraire des réactions de rejets tout aussi violentes. Pour info, j'ai lu l'autre jour sur le web, que le film serait prévu pour le 29 mai 2008, néanmoins je n'ai trouvé aucune bande-annonce et cette sortie me semble bien hypothétique…


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De Impétueux, le 4 mai 2008 à 19:12

A vos yeux, Odysseus, Belle du Seigneur n'offre certes pas une fresque universalisante et universalisable de la passion humaine.

Lisant cela, je crois rêver ! Il y a tout de même  – et Dieu merci ! – toute une palanquée de romans qui créent, sous nos yeux, la réalité en partant de personnages ou de situations précisément hors-normes. Le facile serait de citer la science-fiction ou le fantastique ; mais croyez-vous Odysseus que Don Quichotte, Lucien de Rubempré ou Palamède de Charlus sont des normes sociales ?

Cela dit, l'histoire de passion et d'enfermement de Solal et d'Ariane est, elle, à mes yeux, pétrie de réalité…

Mais bon ! Il y a autour de moi autant d'hommes que de femmes qui ont pour Albert Cohen une folle reconnaissance pour leur avoir ouvert une voie d'émotion…

Cela étant, ce fil n'était pas voué à l'attaque ou à la défense du roman de Cohen, mais sur la possibilité de l'adapter…

Et j'attends, depuis plusieurs mois, qu'on réfute mes arguments…


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De droudrou, le 4 mai 2008 à 23:07

Il y a la réalité de fait qui existe dans les mots et le ressenti qui nous est sous jacent ! C'est cela la magie de ce livre.


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De Cats, le 22 octobre 2010 à 16:09

Bonjour,

le film est actuellement en tournage, notamment au Luxembourg

Marianne Faithfull, Jonathan Rys Meyer et bien d'autres font parti du casting…

Cordialement,


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De Impétueux, le 22 octobre 2010 à 18:04

Marianne Faithfull qui va avoir 64 ans ?

Ne me dites pas qu'elle interprète Ariane ?

Ni même Antoinette Deume !!!

Qu'est-ce que c'est que cette polichinellerie ?


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De azzerty, le 23 octobre 2010 à 14:08

Marianne Faithfull incarnera Mariette.

Vous trouverez plus d'informations sur le film en consultant cette page: http://www.stealthmediagroup.com/#/belle-du-seigneur/4543419680


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De Impétueux, le 24 octobre 2010 à 12:37

J'ai consulté la page, et l'affiche qui y est présentée permet de conforter mes pires craintes : les noms des deux amants Jonathan Rhys Meyer et Natalia Vodianova, dans les évidents rôles de Solal et d'Ariane, puis celui de Marianne Faithfull, qui joue donc Mariette, un des personnages de troisième ou quatrième rang du roman.

Aucune mention, sur l'affiche de qui joue les trois Deume, les cinq Valeureux ; donc, on a coupé, arraché, ou mis en arrière-plan des éléments centraux du livre.

Et puis, en vignette, ce qu'il me semble être un couple faisant l'amour.

C'est bien ce que je craignais et ai exprimé à dix reprises sur ce fil : on va privilégier deux beaux jeunes gens qui baisent, et ne rien montrer l'immense paysage mis en scène par Albert Cohen.

Dans ce genre d'affaires (à tous les sens du terme), le pire est toujours sûr.

Heureusement, la chose n'est pas faite ! ImdB ne donne que ces trois noms, laissant voir que le film peine à se monter et un site appelé Tout le ciné publie un articulet hilarant d'une inculte, Céline Duong, qui sur le ton people qui semble être celui de ce site, sûrement commandité par les magnats du cinéma pour décérébrés, écrit, à propos du nommé Glenio Bonder Mais le cinéaste en herbe n'est pas encore au bout de ses peines. Annoncé initialement en 2005 avec, dans les rôles-titres, Ludivine Sagnier et Alessio Boni, le projet est laissé sans suite avant d'être remis au goût du jour avec la présence de belles têtes d'affiche internationales. Jonathan Rhys Meyer a en effet signé pour incarner le héros du livre, un diplomate juif tentant d'obtenir les avances d'une femme mariée interprétée par la mannequin Natalia Vodianova.

Ce tentant d'obtenir les avances (qui semble traduit du moldo-valaque et ne veut absolument rien dire), cette limitation grotesque du roman à sa parcelle anecdotique pour lecteurs de Voici dit tout bien plus sévèrement que je ne le ferai jamais…


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De azzerty, le 26 octobre 2010 à 12:30

Belle du Seigneur est un chef-d'oeuvre de la littérature, et sauf miracle le film ne sera jamais au cinéma ce que le roman est à la littérature. Et, nous sommes bien d'accord, il est absolument impossible qu'en un film de deux ou même trois heures soient portés à l'écran l'intégralité du roman. Mais cela n'enlève pas la possibilité que ce film soit, éventuellement, un bon film…

Je me permettrais de reprendre Christian Bobin pour vous répondre que "le pire n'est jamais sûr".

Les trois acteurs mis en avant sur l'affiche sont les plus médiatiques, il s'agit là de marketing "bête et méchant" (l'affiche du "Mépris" de Godard ne faisait pas autre chose, mentionnant uniquement Brigitte Bardot, et pourtant, qu'on l'apprécie ou pas, il serait difficile de le considérer comme un "mauvais" film), ce qui ne signifie pas nécessairement que le film sera une catastrophe ou que les Deume et les Valeureux auront disparu du montage final… Et en vignette, il ne s'agit pas d'un couple faisant l'amour, mais d'Ariane debout devant Solal assis…

Glenio Bonder a co-réalisé un documentaire sur Albert Cohen qui avait été salué par la critique pour sa subtilité et sa justesse (le co-réalisateur était William Karel, réalisateur de documentaire pas exactement consensuel ou débilitant). Bonder s'efforce depuis des années de monter ce projet, et a bénéficié de l'appui de la femme d'Albert Cohen. Je doute que Karel aurait collaboré avec lui ou encore que l'épouse de Cohen l'aurait soutenu s'ils ne lui reconnaissait aucun talent…

(je précise, à tout hasard, que je ne connais ce monsieur ni d'Eve ni d'Adam)

Mais si ce projet vous chagrine autant, pourquoi y prêter tant d'attention ? Les amoureux de littérature d'aujourd'hui ou de demain trouveront toujours le chemin du roman, qu'un film -bon ou mauvais- existe… L'oeuvre est trop belle, puissante et singulière pour qu'un film même mauvais parvienne à la ternir d'une quelconque manière…


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De Impétueux, le 26 octobre 2010 à 22:23

Ce n'est pas tout à fait idiot, ce que vous dites dans votre dernier paragraphe ; que m'importe, après tout, qu'on salisse une œuvre que j'aime, et davantage ? C'est vrai, il y a des tas d'autres récits qui me sont importants et qui ont été abimés… Par exemple, Les âmes fortes, un des romans les plus stupéfiants de Jean Giono, péniblement adapté par Raoul Ruiz ; le film ne vivra pas, et le DVD est soldé moins de 1€ alors que le livre demeurera longuement dans la mémoire des hommes…

Sans doute, mais ça m'agace ; de braves gens, même peu nombreux, vont se dire qu'ayant vu, ils connaissent… Les monuments littéraires ne s'effritent pas, mais reçoivent, comme ça, des graffitis qui, un temps, les enlaidissent. Ça m'agace, donc.

Pour revenir à votre message, que dire ? Que l'accord de Bella Cohen ait été obtenu m'attriste, mais ne me convainc pas : la vieille dame est morte à l'âge respectable de 83 ans, en 2002 ; peut-être que ce Glenio Bonder de malheur a pu arracher à la vieillarde un accord de lassitude… Qu'est-ce que c'est que ce paranoïaque ? Parce qu'il a réalisé un portrait, paraît-il réussi, d'Albert Cohen, il se croit capable d'aller au delà et de réaliser un film dont vous convenez vous-même qu'il ne comprendra pas toute la substance du livre ?

Mais, justement, la substance de Belle du seigneur, ce n'est pas l'anecdote : c'est cette bizarre, anarchique, baroque juxtaposition, à mille niveaux de lecture, d'histoires tendres, pathétiques, comiques, exaspérantes, ridicules… c'est ce qui en fait le génie… Quelquefois, relisant le roman, je suis agacé de quitter la nullité d'Adrien Deume glandant sa vie à la SDN pour me retrouver, dans un chapitre suivant, dans l'odoriférance aillée des Valeureux, puis de rejoindre Ariane nue dans son bain, ou chez le pasteur d'Auble… : ça n'est pas comme ça comme on conserve son lecteur et écrit un roman, me dis-je…

Et c'est comme ça que je me rends compte, après coup, que Belle du seigneur est un grand livre….

A quoi il ne fallait pas toucher…


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De azzerty, le 28 octobre 2010 à 11:55

Le film sera présenté au festival de Cannes 2011.

Par ailleurs, le réalisateur du film a été dans le passé représentant du Brésil aux Nations Unies… on peut peut-être espérer que la peinture de la Société des Nations n'en sera que plus juste…


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De Impétueux, le 28 octobre 2010 à 23:18

Vous vous fichez du monde, Azzerty, ou quoi ? Est-ce que, vraiment,vous savez ce que fut la SDN, qui ne comptait dans ses rang ni l'Union soviétique, ni les États-Unis, qui fut délaissée par l'Allemagne, l'Italie (et le Brésil, et d'autres encore, je crois), qui fut donc une entreprise encore plus ridicule que l'ONU ?

Vous vous dites que votre Glenio Bonder a pu, lors de sa fréquentation du Machin (comme disait le Général) capter la flemmardise des employés et que ça va suffire à donner à son film un peu de la verve du livre, à croquer la nullité d'Adrien Deume ou les jeux subtils (puis dérisoires) de Solal avec ces outres bouffies et bien rémunérées ?

Vous nous prenez pour des cons qui n'avons pas lu ?


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De azzerty, le 29 octobre 2010 à 07:06

Je ne suis pas certaine qu'un chef-d'oeuvre, si incroyable soit-il, autorise que l'on s'adresse ainsi à d'autres êtres humains…

Je me permettrais juste cette citation empruntée au Livre de ma mère:

"Mais pourquoi les hommes sont-il méchants ? Pourquoi sont-ils si vite haineux, hargneux ? Pourquoi adorent-ils se venger, dire vite du mal de vous, eux qui vont bientôt mourir, les pauvres ? "


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De Impétueux, le 29 octobre 2010 à 11:16

Je sais, je sais …Le tremblement inutile de ceux qui mourront demain… Je sais aussi mon Cohen

Je peux admirer passionnément l'écrivain et ne pas pour autant me complaire dans certaines eaux sucrées ; je ne vous ai d'ailleurs pas traité de con, quoique votre remarque sur le jouvenceau Glenio Bonder qui – s'il a jamais travaillé à l'ONU – serait ainsi à même de décrire l'atmosphère qui pouvait régner à la SDN, soit d'une redoutable connerie.

J'ai craint que vous nous prissiez pour des cons.


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De azzerty, le 29 octobre 2010 à 11:56

Je trouvais juste insolite -et suffisamment rare pour être noté- le fait que le réalisateur qui s'efforce de porter à l'écran un roman ayant en partie pour cadre la SDN ait été représentant à l'ONU… Ni plus ni moins. Quant à ma remarque sur ce passé de diplomate comme un atout éventuel en faveur d'une restitution fidèle de l'ambiance de la SDN à l'écran, il s'agissait d'humour…

Loin de moi l'idée de prendre les intervenants de ce forum pour des imbéciles ou des incultes…

Par ailleurs, voici les informations concernant Glenio Bonder trouvées sur le site de la maison de production: (http://www.bananafilms.be)

Glenio Bonder is a graduate of the National Diplomatic School Itamary (Brazil) and has doctorate from Tokyo University ICU (Japan) and from the Federal University of Rio de Janeiro (Brazil). First a diplomat, he has been the Brazilian representative at the United Nations.


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De Impétueux, le 30 octobre 2010 à 19:15

Et sur ce site que vous évoquez www.bananafilms.be, un texte rédigé en anglais, que je ne comprends donc pas, mais que je devine, laisse effectivement penser que le film doit être tourné ou a été tourné.

Mais lorsqu'on regarde la distribution (le casting, comme ils disent), on ne voit que les trois noms des interprètes de Solal, d'Ariane et de Mariette.

Ce qui me laisse donc craindre que tous les autres personnages importants (le trio des Deume, les cinq Valeureux, le vieux docteur d'Auble) et, naturellement, tout le foisonnement des personnages secondaires (les directeurs de la SDN, les amies d'Antoinette Deume) aient été gommés…


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De Belleduseigneur, le 2 novembre 2010 à 18:24

Impétueux, je vous remercie d'avoir avec vos mots exprimé mes pensées! Je suis sidérée que "n'importe qui" puisse à présent se saisir d'une oeuvre "mythique" comme l'est Belle du Seigneur, et avoir la liberté de le réduire à un film commercial et niais pour grand public. Et Natalia Vodianova, mannequin de lingerie en Ariane, c'est le comble du comble! Il ya trois ans, quand je découvrais le roman, je m'étais interrogée sur la possibilité d'en faire un film et m'étais demandée qui serait à la hauteur de l'écrire, de le réaliser et de l'interpréter…. Je pense que c'est possible, qu'un réalisateur qui a fait ses preuves puisse lui rendre justice, comme Visconti a réussi à transposer à l'écran "Le Guépard". Quant aux acteurs: Il faudrait une finesse de jeu, une justesse, que ne peut posséder une top modèle s'essayant au cinéma et un bellâtre comme Jonathan Rhys Meyer. Je m'attends au pire, mais qui sait….


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De Natanael, le 15 novembre 2010 à 15:25

D'après ce que j'ai lu, le "jouvenceau" Bonder a découvert "belle du Seigneur" alors qu'il était diplomate au début des années 80. Pour ceux qui ont eu l'occasion, comme moi, de voir son très beau portrait de Cohen, il a remarquablement décrit le petit monde diplomatique que raille Cohen. Pour le reste, le film est tourné en anglais, pour ceux à qui ce détail aurait pu échapper. Bien entendu, du moins je l'espère, sinon ce film serait un fatras incompréhensible, tous les personnages, tous les épisodes ne seront pas gardés. "Belle du Seigneur" est notre chef d'oeuvre en France, mais pratiquement inconnu ailleurs. Fasse ce film le faire connaître et raduire dans le monde entier! Je peux tout à fait comprendre que vous détestiez l'idée d'adapter ce livre ou un autre, comme je peux comprendre que vous puissiez contester les choix des auteurs du scénario, mais toute cette haine déversée par principe, cela devient insupportable.


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De Impétueux, le 15 novembre 2010 à 18:05

Ce qui est insupportable, c'est cette opération de promotion, dont vous-même, Natanael et sûrement un bon nombre de pseudonymes utilisés sur ce fil, êtes les complices et les agents.

Film tourné en anglais (bel aveu ! la langue sucrée et magnifique de Cohen est pourtant inséparable de son chef-d'œuvre !), débarrassé d'épisodes qui, s'ils étaient représentés à l'écran, formeraient, selon vous, un fatras incompréhensible (mais bien sûr que le roman est un fatras ! et le génie de l'auteur est précisément de le rendre compréhensible !!!).

Je remarque qu'au long des soixante messages qui constituent ce fil, personne, je dis bien personne n'a entrepris de réfuter, ni même de discuter les objections que j'ai déposées…

Qui ne perçoit la mauvaise action et l'évidence que les pires des craintes sont en train de se réaliser ? Un accord arraché à la vieille Bella Cohen, par la ruse, le fric ou la lassitude d'une pauvre vieille dame…

Une honte !


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De Natanael, le 15 novembre 2010 à 18:31

Impétueeux, vous savez, la paranoïa, ça se soigne. Avez-vous songé à consulter?


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De Impétueux, le 15 novembre 2010 à 19:38

Nous avons trop eu l'habitude, sur ce site, des messages en rafale consacrés à la promotion d'un film ou d'un acteur pour être dupes d'une opération de communication.

Ce serait moins ridicule d'écrire un machin du type Je connais bien Glenio Bonder qui aime et apprécie vraiment Albert Cohen ; il a essayé de tailler dans le foisonnant roman quelques épisodes et d'en restituer la richesse… il arrivera peut-être à quelque chose d'intéressant…

Mais non ! Rien ! Un dépliant publicitaire !


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De Ahahaha, le 5 décembre 2010 à 00:11

Adaptation ça ne signifie pas une transposition mot pour mot de l'écrit a l'image mais d'un respect du sens global, de l'atmosphère, des idées du roman. Pour chaque adaptation c'est pareil et pour chaque adaptation il y a un extremiste du roman qui s'exprime. Jurassic Park, Traumnovel (Eyes Wide Shut), Hotel du Nord, Minority Report, The Naked Lunch (le festin nu), American Psycho ne sont pas du tout fidèle aux actions des bouquins adaptés. Attendez le resultat avant de jugé. Je sens que votre opinion est déja toute faite sur le film. Mais laissez une chance au réalisateur. A chaque fois que vous le mentionné c'est avec des adjectifs dépressifs alors que justement c'est son premier long métrage de fiction et que personne n'est a même de se prononcer sur son travail comme réalisateur.

Heureusement qu'en adaptant l'attraction Pirates des Caraibes Gore Verbinski n'a pas choisi de faire tourner des animatroniques sous prétexte d'une plus grande fidélité.

Aimez-vous le cinéma ?


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De Impétueux, le 5 décembre 2010 à 13:12

Dites donc Ahahaha, êtes-vous aussi idiot qu'orthographiquement infirme, ne savez-vous pas lire ou faites-vous mine de ne pas comprendre une pensée dès qu'elle est un peu structurée et construite, surtout lorsqu'elle vient de quelqu'un qui connaît assez bien l'œuvre de Cohen ?

L'adaptation d'un récit littéraire est une des pierres de touche du cinéma, depuis ses origines et j'en sais des centaines qui sont d'impeccables réussites, quelle que soit la nature de l'œuvre interprétée, quelles que soient la hardiesse et l'infidélité de l'adaptation… Parmi mes films préférés, Madame de, ou Le chat prennent des libertés importantes avec la nouvelle de Louise de Vilmorin ou le roman de Georges Simenon ; et si Jean Giono a participé à la totale réussite de la transcription au cinéma de son Roi sans divertissement, les différences avec la chronique sont éclatantes…

On peut réussir Lettre d'une inconnue,Le Rouge et le Noir, Pot-Bouille, Le pont de la rivière Kwaï, Un singe en hiver, Starship troopers ; ça s'est fait, c'est convaincant, et même quelquefois formidable.

On pourrait même réussir une adaptation de Solal, qui date de 1930 et qui est une préfiguration du grand roman de 1968.

Mais Belle du Seigneur, c'est autre chose, et, pas plus que A la recherche du Temps perdu, ce n'est adaptable ; même si la longueur et la variété des angles d'orientation du roman étaient traduites en plusieurs épisodes (après tout, les Thibault n'ont pas été si mal adaptés que ça en 1972 par Louis Guilloux), encore faudrait-il faire percevoir la langue inimitable de Cohen, partie déterminante du chef-d'œuvre…

Bon, enfin… je ne vais pas reprendre la démonstration égrenée sur l'un ou l'autre de mes interventions qui ponctuent ce fil de 64 messages… sur un film qui n'est pas sorti et qui, comme le Titanic, n'atteindra pas l'autre rive…


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De lesoir, le 2 janvier 2011 à 02:32

Belle du Seigneur, du roman au film Le Soir, Belgique Samedi 4 décembre 2010

http://archives.lesoir.be/cinema-histoire-d-amour-et-de-tournage-la-belle_t-20101204-015J59.html?queryand=belle+du+seigneur&firstHit=0&by=10&when=-1&sort=datedesc&pos=2&all=759&nav=1

Cinéma Histoire d'amour et de tournage CROUSSE,NICOLAS

Depuis fin septembre, Glenio Bonder, jeune réalisateur d'origine brésilienne, tourne Belle du Seigneur. Un film aux ambitions internationales, parlé en anglais et porté par un casting détonnant : Jonathan Rhys-Meyer (Match Point) dans le rôle de Solal, la top-modèle russe Natalia Vodianova dans celui d'Ariane d'Auble, ou Marianne Faithfull dans celui de Mariette, la domestique populo et ancienne nounou d'Ariane.

Avant le premier tour de manivelle, le film est attaqué par les défenseurs du livre. Des passionnés, parfois intégristes, estiment que cette pièce maîtresse de la littérature est une forteresse intouchable. Et qu'aucun cinéaste, fût-il Visconti ou aujourd'hui Gray, n'a le droit d'y toucher. Glenio Bonder s'attaque avec ce film à son premier long-métrage de fiction. Pas à son premier film. En 1995, il cosigne un documentaire sur Albert Cohen, diffusé dans le cadre de la série télé Un siècle d'écrivains. Le portrait de Cohen est une vraie réussite, et Bonder parvient dans la foulée à gagner la confiance de la veuve de l'écrivain, Bella Cohen. Pas celle des inconditionnels du livre, qui se répandent en critiques acerbes sur internet. En ciblant un casting pour produits de beauté. En s'offusquant de voir la luxuriante langue de Cohen traduite en anglais. En reprochant au projet de se limiter à une histoire d'amour presque ordinaire.

Ni le poids de ce monument littéraire ni le procès d'intention des défenseurs de Cohen ne font reculer Glenio Bonder. Et dans le courant du mois de novembre, voilà l'équipe du film qui s'installait pendant quelques jours en Belgique, afin de tourner quelques scènes clés de l'intrigue. Les Belges de Banana Films sont dans la production du film.

L'ambiance est tendue, le 19 novembre, lorsque nous arrivons sur les hauteurs de Spa, dans une villa où se sont installés, pour deux jours, les acteurs du film. Dès le matin, le silence complet est réclamé. Tels des comédiens de théâtre, Jonathan Rhys-Meyer et Natalia Vodianova répètent inlassablement une longue scène, douloureuse et cruciale, où Solal, en tortionnaire machiavélique, est censé massacrer à coups de suspicion la candeur de la fragile Ariane.

La fureur de Jonathan Rhys-Meyer

D'emblée, on est saisi. Pétrifié. Jonathan Rhys-Meyer possède un charisme phénoménal. Qui fait presque froid dans le dos, quand il doit entrer dans la peau de son personnage, peu à peu possédé par une colère dévastatrice. Si son charisme impose facilement le silence sur le plateau, ses récurrents oublis de texte le rendent proprement électrique.

Une pause est bientôt nécessaire. Une voiture luxueuse emmène Natalia et Jonathan vers leur hôtel. Le temps de décompresser. Et de préparer, dans l'intimité, les modalités de ce face-à-face explosif. Glenio Bonder en profite pour s'aérer un peu les poumons. Et pour entamer avec nous un début de conversation. Il sait qu'il est attendu. Il connaît le poids du monument qu'il a entre les mains. Alors il désamorce rapidement les possibles questions. « Vous savez, c'est une adaptation libre, ce que je fais. Mon seul crime, c'est de vouloir adapter un livre que j'aime. Et avant sa mort, Bella Cohen a supervisé le scénario. »

Une heure plus tard, revoilà les comédiens. Ils sont prêts. Alors on s'affaire ici et là : ça y est, on va tourner. Derrière son écran de contrôle, Eduardo Serra, le chef opérateur du Mari de la coiffeuse ou du dernier Harry Potter, contrôle paisiblement la situation. Cela fait quarante ans qu'il est là. Il en a vu d'autres.

Première prise. « Action ! » La scène commence dans un lourd silence. Solal se livre à l'interrogatoire d'Ariane, qu'il présume coupable d'infidélité. Très vite, Jonathan bute, oublie son texte… et pousse un énorme hurlement (FUCKKKKK !!!) qui fait trembler les murs. « On la refait tout de suite ! », lance-t-il, énervé, à Bonder. Deuxième prise. Deuxième accroc. Et nouvelle salve d'injures balancées dans un cri terrible (« fuck ! shit ! fuck ! shit ! ») Plus personne ne bouge. La tension est à son comble.

Troisième prise. Et même scénario. Le visage injecté de sang et de colère, Jonathan Rhys-Meyer peste comme un champion de tennis passant à côté de son match. On pense à John McEnroe. Même talent incendiaire. Même capacité de dérapage incontrôlable. Exaspéré par ses erreurs, Jonathan quitte soudain le plateau, une cigarette au bec. Besoin de se calmer. Deux minutes ! Il revient, teigneux, et le manège reprend. Quatrième prise. Nouvel échec. Alors, il gueule (« putain, je vais péter quelque chose ! »). Frappe la table comme un sourd. Et n'est plus très loin de la crise de nerfs.

Par la force

On assiste à ce mini-psychodrame d'abord stupéfait. Puis, fasciné. Car l'on comprend que l'acteur est en train d'entrer dans son rôle. Comme un boxeur. Comme un taureau. Par la force. Peu à peu gagné par la rage obsessionnelle de Solal, Jonathan Rhys-Meyer se chauffe au contact des prises, et finit par prendre possession de son personnage. À la onzième prise, il n'est plus un comédien. Il est devenu Solal. La prise est réussie. Elle est magnifique.

Aussitôt souriant, libéré, Jonathan se joint à l'équipe qui s'en va déjeuner sous une tente de fortune. Passe à côté de Marianne Faithfull, en train de paisiblement tailler une bavette avec un chauffeur. Et vient s'asseoir à la table des occupantes spadoises de la maison, autant ravies qu'elles semblaient, une heure plus tôt, dévastées. Elles viennent de découvrir, le cœur en chamade, le drôle de monde du cinéma.

Nicolas CROUSSE http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Crousse


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De azzerty, le 2 janvier 2011 à 11:06

Distribution: (source: imdb.com)

Jonathan Rhys Meyers: Solal

Natalia Vodianova: Ariane

Ed Stoppard: Adrien

Maria Bonnevie: Isolde

Marianne Faithfull: Mariette

Stefan Weinert: Van Vries


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De Impétueux, le 2 janvier 2011 à 14:26

On ne sait trop ce qu'est ce Crousse Nicolas (ce ne serait pas Nicolas Crousse, plutôt ? Ou alors Crousse est-il un prénom wallon ? flamand ? guatémaltèque ? genevois ?) ; ce qu'un pigiste (la syntaxe, les fautes d'orthographe, l'absence de toute vivacité de style le disent assez) écrit dans Le soir (pourtant assez notoire quotidien belge) dans un petit exercice de promotion (on écrivait naguère publireportage) sur un tout petit film qui paraît avoir bien du mal à se monter n'est pas de nature à me faire me départir des préventions infinies et circonstanciées que j'ai déposées sur une adaptation prétendue et scélérate de Belle du Seigneur.

Dois-je encore revenir sur l'aberration de tourner en anglais (en pidgin english sûrement) une œuvre dont une partie du suc tient à la langue chatoyante, dois-je encore insister sur l'imposture qui s'attache à se prévaloir de l'accord de Bella Cohen, morte en 2002, à 82 ans, qui fut sa dernière femme ?

Ou alors mourir de rire à la proclamation solennelle faite par Crousse Nicolas que Glenio Bonder n'en est pas à son premier film, puisqu'il a ''cosigné un documentaire sur Albert Cohen''…

A ce degré de foutage de gueule, Crousse Nicolas et son prête-nom Azzerty (alias Lesoir) peut aller se rhabiller…


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De azzerty, le 3 janvier 2011 à 05:37

Votre condescendance agressive et votre paranoïa deviendraient presque amusantes, si elles ne venaient paralyser la discussion sur ce forum…

J'ai du mal à comprendre de quelle manière toute cette hargne peut s'avérer épanouissante…

Pour répondre à vos divagations, je ne suis le prête-nom de personne, ni du journal Le Soir ni d'aucun autre…


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De Natanael, le 3 janvier 2011 à 11:58

Je n'étais pas revenu sur ce site depuis plusieurs semaines, mais je vois que rien n'a changé. J'avais suggéré à Impétueux de consulter, ce que visiblement il n'a pas fait. En attendant, il continue son travail de pollution, stérilisant toute discussion sérieuse sur un sujet qui passionne tant de monde. Je vais donc continuer à aller voir ailleurs et le le laisser de plus en plus seul dans son délire.


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De Impétueux, le 3 janvier 2011 à 13:04

Dites moi, messieurs qui n'en font sûrement qu'un (ou qui êtes de la petite camarilla attachée à la promotion du film) où vous voyez ailleurs que dans mes propres messages, sur ce fil, une discussion un peu structurée ?

Vous-même qui n'avez jamais fait autre chose que d'écrire sur ce Belle du Seigneur d'avance condamné à la médiocrité, où vous lit-on ? sur quels films ? sur quels acteurs ? natanael deux messages ; azzerty quatre (ou cinq) ; tous ici… si ce n'est pas une opération commerciale ou un coup de petit copain, ça… Nous avons connu ça, il y a quelques années avec une kyrielle de sectateurs de Jean-Paul Civeyrac, dont l'œuvre n'est, paraît-il, pas si insignifiante, mais dont l'afflux nauséabond de thuriféraires avait abouti à dégoûter la plupart d'entre nous d'aller voir les films…

Bien sûr que je mets de la hargne, et davantage encore, à attaquer ce ridicule essai d'adaptation… S'il y avait encore une vie littéraire en France, nous pourrions nous donner rendez-vous, comme aux grandes batailles théâtrales du passé, à aller siffler Belle du Seigneur et Glenio Bonder


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De Michel Jean-François, le 12 février 2011 à 08:38

J'adore l'idée qu'on puisse s'engueuler à force de messages paranoïaques, désabusés ou référencés au sujet de l'adaptation d'une œuvre littéraire ! Ça me réconforte de penser qu'un être vivant puisse encore en 2011 se réveiller fumasse parce qu'un autre être vivant qu'il considère comme une raclure de bidet s'attelle à commettre un crime contre la littérature !

Sur le fond il me semble évident que les "meilleurs" livres font rarement de bons films mais qu'en revanche un livre moyen peut être magnifié par un metteur en scène et ou un adaptateur ("Autant en emporte le vent", "Jules et Jim" par exemple)…. Reste la solution du "trahir vrai", et quand on voit ce qu'à fait Kubrick de "Lolita" on ne peut qu'adhérer à cette "solution" (pour ma part je préfère même le film au bouquin et ce grace avant tout au génie des acteurs).

Tiens me vient à l'esprit l'adaptation de "1984" que j'avais trouvé réussie, mais presque trop respectueuse… Quant à "Belle du Seigneur" ce qu'on peut lire du cv des adaptateurs et scénaristes peut en effet faire frémir… Et alors ? On n'ira pas le voir, on maudira l'espèce humaine si c'est un succès et on aura un petit plaisir malsain si c'est un bide (ce qui risque d'arriver comme c'est déjà arrivé à 99% des adaptations des livres "sacrés") Allez, prochaine engueulade sur ce site sur une éventuelle adaptation de "Voyage au bout de la nuit"..


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De gilou40, le 12 février 2011 à 13:55

Ce monde n'est qu'une immense entreprise à se foutre du monde ! (Louis-Ferdinand Céline)

Adapter Le voyage au bout de la nuit ?? Rassurez moi, Monsieur, vous l'avez lu au moins ? Dans ma piètre culture littéraire, si un livre ne pourra jamais (ou par un fou) être adapté, c'est celui-là ! Je ne vois pas qui et surtout comment on pourrait tirer de cette oeuvre pharaonique, aussi fluide soit'elle, la substantifique moelle . Le seul qui avait commencé à s'y atteller c'est Michel Audiard . Il a remercié le ciel (devant les caméras de la télévision !) qui l'a adjuré de renoncer. "-La catastrophe était inévitable !-" a t'il déclaré. Je n'ai eu aucune peine à le croire…Autant vouloir s'attaquer à la Bible. L'échec de cette adaptation, comme la mort, est inévitable. Alors comme la mort, oublions la ! (Merci Stendhal)


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De MehrLicht, le 26 mars 2011 à 11:51

Chronique d'une m… annoncée.

Bravo Impétueux d'avoir avec opiniâtreté défendu l'oeuvre de Cohen face à une entreprise grotesque. Comme La Recherche, dont elle est en quelque sorte le pendant, Belle du Seigneur est inadaptable au cinéma. De plus, le tout dégage un parfum frelaté de sinistre coproduction internationale, un europouding trop sucré et déjà faisandé. Cette pauvre Bella a sans doute été sous le charme des babouineries d'un faiseur qui croit qu'avoir été diplomate donne le talent de se mesurer à un chef-d'oeuvre. Tourner en Belgique et au Luxembourg une oeuvre impregnée du climat genevois de l'entre-deux guerres est un non-sens. Et tout indique déjà que le résultat sera une catastrophe.


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De MehrLicht, le 15 avril 2011 à 11:55

Il y en a qui annonçaient que le film serait à Cannes.C'était évidemment grotesque et il n'y sera pas, en lisant la sélection officielle du festival. Logique.


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De Impétueux, le 30 octobre 2012 à 17:06

Dix-huit mois après le dernier message enregistré ici, la prétendue adaptation de Belle du Seigneur n'est toujours pas sortie, ni même annoncée. Ouf !

Il paraît que le film est achevé mais que son réalisateur, Glénio Bonder est mort en novembre 2011 ; la Charité m'empêche de voir dans ce décès la main de la Providence, mais je n'en suis pas loin…


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De Tamatoa, le 30 octobre 2012 à 18:14

Vous n'y échapperez pas ! Vous ne pensez tout de même pas que la mort d'un réalisateur va empêcher qu'un ou des producteurs ne rentrent pas au moins dans leurs frais ! Celà étant, j'ai lu tous les avis sur ce fil et je ne vois pas pourquoi Belle du seigneur, parfaitement inadaptable au cinéma, échapperait à son sort de rentabilité cinématographique. Il en faut d'autres pour rebuter les faiseurs de fric dans le cinéma . Ce film ne ressemblera à rien ? Ne signifiera pas grand chose ? Et alors ? Le bizness, vous connaissez ? D'autres chefs-d'oeuvre ont connu des traitements outranciers qui sont passés comme une lettre à la poste.

Surveillez le facteur. Sur DvdToile ou ailleurs.


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De Eponine, le 19 juin 2013 à 22:01

Oui bien sur mais il y a toujours de bonnes surprises,par exemple " l amour au temps du choléra…..


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De Impétueux, le 19 juin 2013 à 22:11

L'abomination de la désolation ! Ce triste machin arrive sur nos écrans. librement inspiré du roman d'Albert Cohen, comme est dit sur l'affiche…

Tu parles, Charles… Et la Justice immanente a frappé, puisque le malfaiteur Glenio Bonder a trépassé en novembre 2011. Je ne verserai pas de larmes de crocodile.


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De Arca1943, le 23 juin 2013 à 18:04

Je crois que même l'excellent scénariste Vincenzo Cerami (Un Bourgeois tout petit, petit) n'y arrivera pas. Mais sa présence au générique est tout de même signe qu'on a au moins sérieusement tenté l'impossible.


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De Impétueux, le 11 juillet 2013 à 22:39

Ouf… c'est un bide total : deux salles seulement projettent ça trois semaines après la sortie, et 26 en France.

Il y a une justice.


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