A l'occasion de la mort de Katharine Hepburn, AlHolg rendait un juste hommage à l'actrice en proposant une analyse de "L'impossible M. Bébé".
Je pense à Gregory Peck, récemment disparu, à travers la brillante comédie de Minnelli, "La Femme modèle" ("Designing woman") dont la virtuosité, l'élégance et l'originalité laissent admiratif. Je pense, bien sûr au procédé utilisé : les personnages du film prennent la parole, en voix off, à tour de rôle, en commentant leurs actes qui se déroulent à l'écran, mais l'image dément aussitôt ce qu'ils affirment! Un film a-t-il jamais exposé, par ailleurs, les différences de point de vue entre la Femme et l'Homme avec autant de justesse, de finesse et d'indulgence ? Lauren Bacall et Gregory Peck incarnent à la perfection la Femme et l'Homme.
J'ai vu le film grâce à l'édition zone 1 (avec sous-titres français). Je crois qu'il n'existe pas en zone 2 : une lacune à combler d'urgence.
Les personnages des films de Minnelli fusionnent avec leurs décors et ce film en constitue une belle illustration. Une brillante comédie, qui utilise toute la palette du genre (comique de situation, décallage entre ce qu'affirment les personnages et ce que nous voyons à l'écran,…), et qui offre à ses deux interprètes principaux des rôles à contre-emploi. Un classique "indémodable" qui mérite bien entendu une réédition en dvd.
Ce soir sur Arté, La femme modèle de Vincente Minnelli, une comédie flamboyante avec Lauren Bacall et Gregory Peck ! Pour passer un excellent moment avec le sourire. A travers l'histoire d'une idylle improbable entre une modéliste new-yorkaise (aux amis très branchés et excentriques) et un journaliste sportif (deux univers on ne peut plus opposés), le film nous invite également à une réflexion sur nos propres valeurs au contact de la différence de l'autre…
A voir aussi pour la prestation de la pétulante Dolores Gray, dont on attend toujours – ceci dit en passant – de retrouver en dvd les chants et les danses tour à tout sensuelles et pétillantes dans Kismet / L'étranger au Paradis du même Minnelli !
Les acteurs sont excellents, la mise en scène superbe. Au risque de se répéter, on retrouve l'élégance coutumière du cinéaste tant les costumes, les décors, la photo (dans une dominante grisâtre) sont classieux.
Le film séduit par une inventivité visuelle et scénaristique soutenue. Ainsi la première séquence où les personnages regardent la caméra pour planter le décor annonce le meilleur Woody Allen avec 20 ans d'avance. Le film reste très actuel dans sa peinture sociale des deux mondes différents des deux tourtereaux ainsi que dans sa description d'un journaliste intimidé par des mafieux puisqu'il a le malheur de dire la vérité dérangeante.
Seul un rythme un peu moins parfait dans la deuxième heure – un léger ventre mou avant une brutale accélération – éloigne le film de la perfection.
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