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Sujet : Thunderball


De verdun, le 25 mars 2006 à 22:48
Note du film : 5/6

Pas forcément LE meilleur des James Bond avec Sean Connery mais il y encore suffisamment d'atouts pour donner un charme incontestable à ce quatrième volet de la série.

Il y a le grand Sean et des girls charmantes dont la française Claudine Auger même si leur psychologie est moins développée ici que dans les opus précédents.

Le prégénérique vaut déjà son pesant de cacahouettes avec une vraie fausse veuve et un fauteuil qui permet à 007 de s'envoyer en l'air- au sens strict du terme bien sûr.Les gadgets sont inventifs mais ce n'est pas encore l'overdose comme dans certains épisodes ultérieurs.

Superbe paysage et direction artistique avec des décors inventifs. Adolfo Celi est comme toujours truculent dans son rôle de méchant.

On ajoutera que le film est l'un des plus fidèles à l'intrigue de Ian Fleming et qu'il est ponctué de scénes de batailles sous-marines très réussies.

Mise en scène très bonne, surtout le montage.

Un des meilleurs de la série, qui aura le droit à un remake réussi: JAMAIS PLUS JAMAIS.

Le film avec son scope,ses péripéties nombreuses, se rapproche du blockbuster mais il témoigne d'un moment où les Bond faisaient partie d'une oeuvre unique et originale.James Bond, c'est les SIXTIES. Et les plus récents relèvent plus ou moins de l'imposture.


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De vincentp, le 26 mars 2006 à 19:17
Note du film : 2/6

Je suis d'accord avec toi, O Verdun, le soldat qui a survécu à la grande guerre pour commenter la guerre froide des sixties. Ce film me parait être le deuxième plus réussi de la série. Je retiendrai aussi de ce film un climat décontracté, ou excelle l'humour et le flegme du personnage principal, bien improbable agent secret, aussi repérable aux Bahamas qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine.


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De PM Jarriq, le 26 mars 2006 à 20:02

Evidemment, aucun 007 ne fera oublier Connery, mais je pense que si Pierce Brosnan était arrivé plus tôt dans la série, avant qu'elle ne s'essouffle complètement, il aurait pu laisser une marque durable. Hélas, ses Bond ne ressemblent plus à rien, se mélangent dans le souvenir, jusqu'à en oublier les titres.


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De Arca1943, le 8 août 2006 à 13:20

Et Adolfo Celi dans le rôle du méchant est un incontournable !


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De Impétueux, le 2 novembre 2011 à 14:16
Note du film : 4/6

On appelle entropie, en physique, ce qui touche à la dégradation de l'énergie. Aucun domaine n'y échappe, moins encore le cinéma.

Après trois opus plus réussis les uns que les autres, la série des James Bond (la seule, l'exclusive, celle avec Sean Connery) ne pouvait qu'aller vers sa caricature : de plus en plus de stéréotypes, de plus en plus de codes, de plus en plus de gadgets, une surenchère dans l'exhibition des cruautés des méchants et des charmes des girls.

C'était bien loin d'être désagréable et on continue à prendre un vif plaisir à cette accumulation de paysages de rêves, de filles canon et de tueurs sans scrupule. Comme dans toutes les décadences, il y a aussi de bons côtés : on jubile à retrouver les personnages récurrents, le patron des services secrets, M, la délicieuse secrétaire Moneypenny (Lois Maxwell) et le grincheux Géo Trouvetout, Q (Desmond Llewelyn) chargé d'approvisionner Bond en ustensiles fabuleux et improbables. Et puis les dialogues sont vraiment brillants, réussis, dans ce genre très particulier, très anglo-saxon, qui est chargé de sous-entendus graveleux.

Meilleur est le méchant, meilleur est le film, disait Hitchcock (autre rejeton direct du puritanisme !). Loin de moi de dénier à Largo, le numéro 2 du SPECTRE, l'immense talent d'Adolfo Celi qui, dès sa première apparition à l'écran (l'architecte milliardaire de L'homme de Rio), crevait l'écran et qui sera le cynique Professeur Sassaroli de Mes chers amis ; mais enfin Largo, si cruel qu'il est, n'a pas tout à fait la même stature que le Dr. No ou qu'Auric Goldfinger. On se dit que, s'il avait échappé par miracle à la course folle de l'hydroglisseur vers les rochers des Bahamas et à l'explosion subséquente, le Numéro 1 du SPECTRE lui aurait mitonné un affreux supplice en punition. Et il n'est pas bien que le Méchant soit, si je puis dire, un méchant subalterne.

Cela dit, il faut bien indiquer aussi que l'appropriation par une organisation criminelle de deux bombes atomiques afin d'extorquer des rançons aux Puissances est une idée fort bienvenue. Comme d'habitude ce sont les poètes et les écrivains qui devinent le mieux le futur, jamais les technocrates ni les savants. Il est évident aujourd'hui que la principale menace nucléaire ne repose pas entre les mains des États, fussent-ils aussi cinglés que l'Iran ou la Corée du Nord, mais bien plutôt dans celle de groupes d'individus, terroristes islamiques ou mafieux. En 1965, où la coexistence pacifique apparaissait toujours fragile (c'est bien le socle de Bons baisers de Russie, n'est-ce pas ?), la chose n'allait pas de soi (et moins encore en 1961, date de la parution du roman de Ian Fleming).

La bataille sous-marine entre les deux troupes antagonistes – soldats britanniques contre hommes de main de Largo – fut annoncée, lors de la sortie du film en France, comme un des clous du spectacle : elle fait toujours beaucoup d'effet, sans cruautés gore inutiles, mais avec suffisamment de dégâts humains pour remplir ses promesses…

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J'ai dit plus avant un mot des sous-entendus et des doubles sens à connotation sexuelle qui abondent dans le film ; j'ajoute que le générique, d'une fluidité formelle extrême, est d'une haute intensité érotique, des bataillons de naïades nues (elles nagent à contre-jour, mais l'œil exercé des adolescents de l'époque ne s'y trompait pas !) poursuivies par des hommes-grenouilles munis de fusils-harpons…. Ô délices de l'allusion elliptique !


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De vincentp, le 3 février 2013 à 23:25
Note du film : 2/6

Ma note passe de 5 à 2,5/6 avec cette nouvelle vision en Blu-ray. Comme quoi, on peut changer radicalement d'avis. La qualité technique du film en haute définition n'est pas en cause. Mais ce long-métrage subit les outrages du temps. Un scénario inepte, souvent ridicule et une mise en scène quelconque. Un aspect qui a énormément vieilli : le côté séducteur de James Bond, qui fait franchement rigoler aujourd'hui. Idem pour certains gadgets. Rien ne fonctionne vraiment, et ce divertissement des années 1960 est franchement ennuyeux. Les aspects sonores, un humour décalé (mais aussi souvent lourdingue), l'interprétation de Sean Connery sont peut-être les seuls éléments intéressants.

De mon point de vue, les deux seuls James Bond intéressants sur un plan artistique aujourd'hui sont Goldfinger (pour nombre d'aspects originaux, et la qualité de son interprétation) et le très efficace Jamais plus jamais (illustrant le mythe avec le ton adéquat).


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