Forum - La Route d'une année - La curiosité (+ la Pampani, la Rossi Drago) aidant
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Forum : La Route d'une année

Sujet : La curiosité (+ la Pampani, la Rossi Drago) aidant

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De RdT, le 19 mars 2006 à 12:39

Par votre long plaidoyer pour Riz amer vous titillez ma curiosité pour ce La Strada lunga un anno, je suis un aficionado de Riz amer… Et en plus si vous me mettez Eleonora Rossi Drago sous les yeux je fonce pour voter. J'espère que je ne le regretterai pas.


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De Sandokan, le 22 mars 2006 à 11:46

La magnifique photo de La Route d'une année fait très "fresque sociale" en effet ! Je me laisse tenter.


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De Arca1943, le 13 mai 2006 à 14:47

…je vote pour ce film de Giuseppe de Santis qui me semble passablement méconnu (peut-être aussi pour de bonnes raisons, mais le fait est que personne ne semble avoir vu ce film).

Je viens de revoir Riz amer, un film avec lequel je me suis réconcilié. Oui, Giuseppe de Santis, comparé à d'autres "néoréalistes", introduit plus de fiction et plus de rhétorique. (Hi! hi! J'ai envie de dire qu'il est à la fois plus communiste et plus hollywoodien). Et je maintiens que les critiques qui ont salué en Riz amer un "chef-d'oeuvre du néoréalisme" n'ont pas bien compris ce que le néoréalisme était vraiment, parce que Paisa ou Umberto D sont des films qui laissent la réalité venir à eux et ne la forcent pas à entrer dans un schéma préétabli. D'ailleurs, comme le raconte Vittorio Gassman, un des interprètes de Riz amer, dans ses mémoires "Un Grand avenir derrière moi", les paysannes des rizières qui devaient interpréter leur propre rôle dans le film se sont rebiffées pendant le tournage, parce qu'elles étaient réfractaires à la vision très idéologique de l'auteur, et De Santis a dû faire venir des autobus de figurantes pour les remplacer… D'un point de vue néoréaliste, voilà qui est fort incriminant !

Mais si on oublie cette querelle d'étiquettes et qu'on prend le film pour ce qu'il est, c'est une grande oeuvre, lyrique et passionnée, originale aussi – ainsi la célèbre scène où les mondines se querellent en chantant en choeur – et où entre tout de même une sacrée dose de réalité. La vigueur de la mise en scène fait plaisir à voir. Qui plus est, il y a déjà cet intérêt pour les femmes, pour les personnages féminins, qu'on retrouvera dans le puissant Onze heures sonnaient (une vraie merveille, plus conforme aussi aux canons du néoréalisme, peut-être parce qu'il a été écrit avec Zavattini).

Quant à cette Route d'une année, je sais peu de choses, sinon que De Santis, à la fin des années 50, s'obstine dans le sillon de son néoréalisme à lui, alors que la saison est finie depuis belle lurette. (Mais attention : à quelques années de là, L'emploi de Olmi, Bandits à Orgosolo de De Seta, Mamma Roma de Pasolini et I giorni contati de Petri vont insuffler au genre un nouveau développement).

Je sais aussi que cette Strada lunga un anno est une vaste fresque sociale, et connaissant notre oiseau, ça ne m'étonnerait pas que cette coproduction italo-yougoslave soit un peu "réaliste-socialiste" sur les bords. Mais je constate surtout – et c'est là notamment que la curiosité me taraude – que les deux vedettes principales sont des femmes, Silvana Pampanini et Eleonora Rossi Drago. Et ça aussi, c'est bien dans la veine de Giuseppe de Santis

C'est pour elles autant que pour lui que je vote pour ce film.

Studio-Canal a déjà réédité Riz amer. Bravo ! Mais il serait dommage d'en rester là. Onze heures sonnaient et Marcher ou mourir méritent largement une réédition. Et je soupçonne que La Strada lunga un anno, aussi. Enfin, nous verrons bien, lorsqu'elle sera dans les bacs… !


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De Arca1943, le 30 juillet 2006 à 23:35

Merci pour vos votes, Sandokan et RdT ! La plupart des films de Giuseppe De Santis me semblent valoir largement une réédition. De Riz amer et Onze heures sonnaient – les deux seuls que j'ai vus, misère de moi! – on peut dire la même chose : une mise en scène vigoureuse et directe, à l'occasion démonstrative il est vrai, avec une bonne cuillerée de rhétorique certes, mais de manière tellement plus "classe" que tous ces films à thèse lourdauds qu'on nous concocte aujourd'hui à Hollywood (je sors à peine du larmoyant North Country) ou que nous concoctait hier la Mosfilm ! Il me tarde de voir Chasse tragique, Pâques sanglantes, Marcher ou mourir… et bien sûr cette attirante Route d'une année.


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De Arca1943, le 14 janvier 2007 à 17:52

Ah bien, tout de même, 750 visiteurs sur la fiche de La Route d'une année, c'est honorable. Disons-le, nous sommes ici allés repêcher le film le moins connu (le plus exotique?) de Giuseppe De Santis. Je suis plein de curiosité, je veux le voir ! Je m'ennuie d'Eleonora Rossi Drago ! Et je me disais, tiens, dans une adaptation opportuniste du désormais célèbre théorème de mon curé conçu par Impétueux, penseur éminent de ce site, si on nous ramène à la lumière même un vieux Kozintsev de 1957 (Don Quichotte), pourquoi ne pas en faire autant avec un vieux De Santis de 1958, d'autant qu'il est moins vieux d'une année ?


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De Arca1943, le 5 janvier 2008 à 04:38

Bon. C\'est entendu : Riz amer, le plus célèbre film de Giuseppe De Santis, est sorti en DVD. Excellent film, mais voilà, il m\'a donné envie de voir LES AUTRES films de son réalisateur, et notamment cet intriguante Route d'une année avec Eleonora Rossi Drago et Silvana Pampanini.

La classe.


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