Par le plus intelligent cinéaste américain, une réjouissante et méconnue variation moderne sur Volpone à Venise.

Mankiewicz ? On vote, évidemment…

Où l'on voit que la télé réalité n'a rien inventé… Mankiewicz s'emparant du thème de Volpone dans ce Guépier pour trois abeilles, ça doit être considérable. Oui, il s'agit d'une sortie nécessaire d'autant plus que c'est une adaptation de Ben Johnson…

Certes les intentions étaient louables: élaborer une variation autour de Volpone , grand classique du théâtre élisabéthain. Certes on admire l'intelligence et la culture de Mankiewicz, le charisme de Rex Harrison et la photo du grand Pasquale De Santis. Certes la scène d'introduction, où l'on voit Fox assister à une représentation privée de la pièce de Ben Johnson semble annoncer le meilleur.

Hélas le résultat m'a paru pénible et j'ai eu toutes les peines du monde à aller au bout. Certes le cinéma de Mankiewicz est basé sur le verbe mais ici l'ensemble est extrêmement bavard: trop c'est trop ! Le réalisateur, épuisé après le pénible tournage de Cléopâtre, semble se caricaturer lui-même.

Par ailleurs, la construction paraît bien artificielle. A mi-chemin l'intrigue bifurque vers le "whodunit": on passe de Ben Johnson à Agatha Christie sans que la nécessité s'en fasse sentir.

Enfin, le décor vénitien n'est presque pas exploité puisque presque tout le film se déroule à huis-clos…

Bref une grosse déception en ce qui me concerne…