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Sujet : Ca nous change de Max Pécas ou Robert Thomas !


De verdun, le 2 mars 2006 à 13:11
Note du film : 5/6

On a récemment persifflé sur ce forum la nullité de très nombreuses comédies franchouillardes des années 1970- 1980. Voici le contre-exemple parfait avec ce "Magnifique" très réussi.

Le film peut se lire à plusieurs niveaux: c'est d'abord une hilarante parodie des James Bond qui anticipe de plusieurs années les films de Zucker-Abrahams où les gags fusent avec une irrésistible loufoquerie.

Mais c'est aussi une réflexion qui ne manque pas d'élégance sur le rapport entre la fiction et la réalité.

Les qualités de Belmondo acteur, qui ont parfois été hativement contestées sur ce site, éclatent ici tant il est convaincant aussi bien en écrivain timide qu'en agent secret qui roule des mécaniques.Il n'est plus l'acteur du "voleur" mais n'est pas encore celui de "joyeuses pâques".

Le rythme est bon même si la dernière partie faiblit un peu et de nombreux gags resteront dans les annales notamment celui où le grand Jean Lefèvre est mitraillé tel les personnages de La horde sauvage de Peckinpah.

Il est vraiment dommage que De Broca et Belmondo aient sombré ensuite jusqu'à se retrouver sur le piteux "Amazone" car ils ont signé quelques unes des meilleures comédies d'aventures d'un cinéma français qui a connu peu de réussites dans ce genre.

Et l'on peut apprécier les talents immenses de Francis Veber, auteur de L'emmerdeur à la même époque ou de Coup de tête un peu plus tard.


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De Impétueux, le 3 mars 2006 à 15:29
Note du film : 4/6

Sans partager votre enthousiasme et votre note dithyrambique, je vous rejoins sur la qualité et la drôlerie ravageuse de cette comédie ; c'est loin, dans l'esprit et la lettre du chef-d'œuvre magnifique qu'est L'homme de Rio, de la même équipe (mais avec Françoise Dorléac en plus, ce qui change beaucoup de choses), mais c'est enlevé, amusant et brillant.

Philippe de Broca a ensuite beaucoup baissé de pied, mais il a connu une période extrêmement faste !


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De Impétueux, le 10 octobre 2010 à 23:29
Note du film : 4/6

Y aurait-il dix minutes de moins, les dernières, qui se traînent, se répètent et bégaient, Le magnifique serait un très bon film de Philippe de Broca, qui n'atteindrait évidemment pas la légèreté ailée miraculeuse de L'homme de Rio, ni l'amertume élégante du Cavaleur, mais se trouverait aux côtés de L'incorrigible aux rangs des réussites majeures de ce qui fut jadis l'exaltation gaie des qualités époustouflantes d'un Belmondo qui savait tout faire…

Il y a plein de charmantes, délicieuses idées, plein de séquences réussies et très drôles, il y a une grande habileté dans la conduite du récit, dans l'entre-choc de la réalité vécue – toujours pluvieuse, l'a-t-on remarqué ? – et de la fantasmagorie rêvée, hyperrêvée, si j'ose dire , joyeusement et brillamment parodique, inspirée de James Bond (Opération Tonnerre, et bien d'autres), de Matt Helm ou de Derek Flint, avec quelques emprunts, comme il est justement remarqué à des séquences florissantes du cinéma de l'époque et à La horde sauvage. Il y a même ce goût de l'absurde qui fleurit dans le parodique Casino Royale de John Huston (et Woody Allen) lors de la scène de traduction des dernières paroles d'un Albanais successivement retransmises en serbo-croate, roumain, russe et tchèque et des traces des oniriques Barbouzes

Mais, il manque tout de même un peu, beaucoup de pâte humaine ; Gilou40 a bien raison de le remarquer dans son message déposé sur le fil de L'incorrigible, ce qui faisait le prix et le poids de ce film, c'était l'extraordinaire composition de Julien Guiomar, atrabilaire amoureux, ermite anarchiste attachant, qui, par sa présence même, suffisait à donner de l'épaisseur au côté tagada tsoin-tsoin d'un Belmondo qui, tel qu'en lui-même, et en toute éternité, ne changeait pas, à cette époque de plus immense succès.

La beauté à peu près totale de Jacqueline Bisset ne suffit pas à donner au Magnifique assez d'étendue et les personnages secondaires le sont vraiment trop. L'éditeur libidineux (Vittorio Caprioli) et toute sa troupe faisandée de compagnons de bamboche (au premier rang la physionomie ambiguë et vicelarde de Micha Bayard, qui aurait pu être mieux utilisée au cinéma de cette époque) ne sont pas assez posés en opposition drôlatique….

Demeure un film sympathique, sans assez de prétention, un film agréable pour fin d'après-midi dominicale. C'est déjà ça !


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De verdun, le 11 octobre 2010 à 00:20
Note du film : 5/6

L'un des films de chevet lorsqu'il passait régulièrement sur TF1 en prime time (c'est-à-dire en 1993 et 1998). J'aime toujours le revoir pour son côté dépaysant et l'inventivité de la première heure; ce qui ne me plaît pas c'est sa dernière demi-heure, lorsque par exemple l'agent secret Belmondo et le colonel Caprioli sont tournés en dérision, transformés en deux homosexuels caricaturaux.

Par contre je ne me souviens pas d'"un manque de pâte humaine", notamment via les états d'âme du romancier François Merlin qui connaît la frustration, les pannes d'inspiration, l'amour… On peut davantage parler de manque de pâte humaine dans bien des Belmondo ultérieurs, me semble-t-il.

Et malgré ses défauts évidents, Le magnifique reste pour moi un film culte, supérieur à la moyenne de ce que peut produire le cinéma populaire français.


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De Steve Mcqueen, le 11 octobre 2010 à 11:50
Note du film : 4/6

Note ajustée : 4.5/6 Bien d'accord avec Verdun. J'ai dû voir 4 ou 5 fois ce film délirant…. Aaaaah….Belmondo qui roule des mécaniques à la piscine….Aaaaah ….Belmondo qui récite un poème hilarant au second degré à Jacqueline Bisset sur la plage…. Aaaaah….Belmondo qui demande "Alors ?" à sa dulcinée après l'amour….

Il faut voir du côté de OSS 117 avec l'excellent Dujardin pour retrouver une telle invention visuelle, un tel sens du rythme dans le gag .


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De Impétueux, le 11 octobre 2010 à 12:44
Note du film : 4/6

Ce que vous pouvez juger être des réticences devant ce film très agréable et distrayant, revu hier avec beaucoup de plaisir, provient de la dernière demi-heure vraiment faiblarde et surtout de l'absence totale d'arrières plans, c'est-à-dire d'autres personnages, comme c'est le cas dans L'incorrigible où éclatent de mille feux Julien Guiomar, Charles Gérard, Daniel Ceccaldi voire Andréa Ferréol

C'est en ce sens que je parlais de pâte humaine, mais je reconnais volontiers que ce n'était sans doute pas l'expression adaptée. Et mon 3 devrait être un 3,5 ; un 3,7 même ! D'ailleurs je l'ai fait passer à 4.


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De Clint Eastwood, le 11 octobre 2010 à 17:47
Note du film : 4/6

Il faut voir du côté de OSS 117 avec l'excellent Dujardin pour retrouver une telle invention visuelle, un tel sens du rythme dans le gag .

Voila qui est décevant de votre part Steve Mcqueen. Comparer Dujardin (illustre interprète de Brice de Nice) à Belmondo serait comme comparé De Gaulle à Sarkozy, Jaurès à Ségolène…

Enfin…


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De Steve Mcqueen, le 12 octobre 2010 à 10:10
Note du film : 4/6

D'accord avec vous pour dire que Brice de Nice est une insulte à l'intelligence du spectateur, une triste pochade où l'humour est soit d'une lourdeur pachydermique, soit d'une bête méchanceté (la séquence où Dujardin se moque du bec-de-lièvre d'un client). Seul Cornillac et la séquence des pieds sortent un peu le spectateur de sa torpeur….

….Ceci dit, Dujardin m'a déridé les zygomatiques comme rarement dans OSS 117. Je trouve ses mimiques, ses jeux de mots foirés et sa suffisance proprement hilarants.

Suis-je le seul à penser ainsi ?


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