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Sujet : Le dernier western de Ford


De bastien4959, le 27 janvier 2006 à 19:08
Note du film : 6/6

C'est un des derniers westerns de Ford sinon le dernier, c'est un film splendide où le paysage de l'ouest filmé par Ford prend une nouvelle dimension tragique: ce film est un chef d'oeuvre et après sa resortie en salle, il semble tout à fait approprié de le rééditer en DVD pour que ceux qui n'habitent pas Paris puissent enfin le voir!


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De droudrou, le 9 février 2006 à 13:24
Note du film : 6/6

Je suis pour une réédition. C'est un John Ford crépusculaire superbement réalisé. Il existe beaucoup moins bien et c'est disponible en rayon DVD…


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De droudrou, le 19 novembre 2006 à 09:17
Note du film : 6/6

Donc : quand le chat n'est pas là, les souris dancent ! J'ai profité de l'absence de ma douce moitié (!) pour entamer un cycle western. Et j'ai revu "Les Cheyennes".

D'abord, amusant de reconnaître certains paysages déjà vus dans d'autres films de John Ford en particulier ce fleuve traversé en sens inverse dans "La prisonnière du désert" où John Wayne et les autres font le coup de feu sur leurs poursuivants vociférants, ou ce canyon où le-même a retrouvé le corps de sa nièce et l'a recouvert de son manteau… J'en oublie d'autres.

C'est vrai que c'est une traversée du désert, un chemin de croix pour les Cheyennes et que, malgré certains poncifs développés par le film à propos de l'Histoire Indienne et de l'Histoire tout court, on comprend ce drame vécu par une nation qui s'est trouvée rejetée de son territoire, ce qui, sur cette terre, n'est pas tout à fait nouveau.

La tentative crépusculaire de John Ford mérite un coup de "Stetson" et la comparaison de ce film faite lors de sa sortie en le présentant comme une sorte de "Dix commandements" avec la traversée du désert par les Hébreux apparaît assez justifiée. On est quand même confronté à un western de grande qualité.

Ce que j'ai noté :

  • le rôle tenu par Sal Mineo (Dov Landau d'Exodus) en jeune indien très combatif dont l'attitude et les apparitions apparaissent outrancières sinon pas toujours logiques
  • l'apparition de Wyatt Earp et Doc Hollyday qui, à mon sens, ne se justifie pas et n'a aucun rapport avec le sujet – je pense que Ford a reçu la visite de ses amis Stewart et Kennedy et ce monsieur filiforme qu'on voit dans La chavauchée Fantastique

En revanche, on est vraiment devant des thèmes chers à Ford. C'est un bon et beau leg splendidement photographié en 70 mms.


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De PM Jarriq, le 8 juin 2008 à 18:28
Note du film : 3/6

Les années qui passent ne sont pas forcément clémentes pour tous les films. Et si la plupart des oeuvres de Ford ont résisté à l'épreuve du temps, ou se sont bonifiées, Les Cheyennes n'en fait pas partie. Il est vrai que c'est admirablement filmé (photographié, surtout, en splendides contre-jours), que les paysages sont époustouflants, et que le message – surtout venant de Ford – ne peut que susciter l'approbation. Mais c'est d'une lenteur terrible, d'une mollesse rédhibitoire, et les personnages n'ont aucune épaisseur : de Widmark en officier râleur, qui se mue subitement en ange protecteur des Indiens, à Carroll Baker en caricature de Quaker bien-pensante, jusqu'à Malden qu'on n'a jamais vu aussi mauvais qu'en capitaine prussien (?) à l'accent abominable. Et que dire de ces comédiens "hispano" et italiens, mêlés aux figurants cheyenne, qui frisent le ridicule, comme le pauvre Mineo.

Le très long "sketch" avec James Stewart est impardonnable. En plein milieu d'un film se voulant noble, tragique et défendant une cause, Ford installe brusquement un interlude burlesque d'une lourdeur digne de Donovan's reef, et présente Wyatt Earp et Doc Holiday, comme un couple de vieux homosexuels à moitié gâteux et peu téméraires. Ce n'est déjà pas drôle en soi, mais à savoir ce que cela vient faire en pleine narration des Cheyennes, est une autre histoire, d'autant que ces pénibles minutes n'impliquent aucun des protagonistes principaux du scénario… Une tentative d'alléger un film jugé trop sombre ? Une façon d'enrichir un casting trop peu attractif ? En tout cas, le film a beaucoup de mal à se remettre de cet intermède, qui le décridibilise gravement.

Par moments, par flashs, on reconnaît la patte du maître, mais Les Cheyennes sent le rance : Mike Mazurki n'est pas Victor McLaglen, même s'il fait tout pour lui ressembler, Widmark est plus à son aise dans les personnages de névrosés et n'a pas la carrure naturellement héroïque de Wayne ou Fonda. Et John Ford, comme tout le monde, a vieilli.


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